samedi 10 septembre 2005

Trail91 2005

Des trails de 91km il n'y en pas des tonnes, à une heure de voiture de la maison dans la campagne francilienne je ne pouvais que revenir sur cette course. Et puis il y a plein d’UFO connus et à connaître. L'an dernier je débutais sur une telle distance et quasiment en ultra. L'objectif de finir était atteint en 12h50.
Cette année j'aborde la course différemment. Certes le but est d'aller au bout mais si possible en améliorant mon temps. En analysant ma course de l'an passé il me semblait que je pouvais gagner pas mal de temps aux arrêts ravito entre chaque boucle car j'avais vraiment pris mon temps. Ensuite je décide de ne prendre la poche à eau que sur la 1er et 4eme boucle qui sont les plus longues. Les 2,3 et 5ème boucle se feront avec un bidon porté à la main. J'ai testé cette technique à l'entrainement et ça me convient trés bien pour 1h30 de course. Je pars également en chaussures route car tant qu'il fait sec (ça durera pas) ça passe sans problème. Et puis j'ai 1 an de plus de prépa et de courses en ultra. Je me fixe un objectif autour des 11h.
Le principe de la course n'a pas changé, 5 boucles différentes commençant et finissant à la salle des fêtes de Mondeville seul point de ravitaillement.
Malgré le décalage d’une heure du départ du 55km nous sommes quand même une petite centaine au départ du 91km.
La 1ère boucle (24km) est le 1er piège de la course. Trés roulante beaucoup partent vite, trop vite comme chaque année. Contrairement à l'an dernier je me retrouve rapidement seul sur cette boucle mais je garde un rythme de croisière à un peu plus de 9km/h pour finir en 2h35. Courte pose (4mn40) pour poser le sac et prendre le bidon, avaler 2 riz au lait maison faits par Jacques le cuistot de l'organisation (un must), un verre de coca et c'est reparti.
La 2ème boucle (15km) comme toutes les autres, commence et finit par des longues lignes droites monotones sur les chemins agricoles. Puis le parcours devient technique au milieu de la forêt et des rochers type Fontainebleau. Il est difficile d'y courir et la moyenne tombe un peu. Mais tout va bien. Pose rapide au ravito (7mn40) et je repars.
La 3ème boucle (16km) ne comporte qu’une difficulté technique, une grande descente trés pentue et une grande montée bien raide. La moyenne autour des 9km/h est tenue. Mais la grosse nouveauté cette année c’est la pluie qui arrive et qui va un peu changer la donne. J'ai passé la difficulté de la boucle avant la pluie la fin de la boucle se fera sans problème. Je suis en manche courte et la température est en train de baisser. Le sol commence a devenir boueux. Je rentre trempé au ravito. Changement complet de tenue, maillot sec, veste de pluie, chaussettes propres et surtout chaussures Trail. Je prends le temps de bien manger (la soupe à Jacquot est délicieuse) car la boucle suivante est la plus importante. C’est là que les différences se font. Total : 24mn20 d'arrêt.

départ boucle 3 dans le village

avec le maillot qui rend fort

retour boucle 3 sous la pluie
Remerciements à romuald pour les photos.
4ème boucle (23,3km). La pluie redouble de vigueur mais je pars bien équipé et confiant. Un peu trop car à la première descente je me prends une gamelle sur les fesses qui me clame tout de suite. Je suis plein de boue mais pas de bobo. Contrairement à l’an passé je cours sans arrêt (sauf quand ça glisse trop) je remonte donc un à un des coureurs avec qui je cours un moment pour la compagnie. Mais je me sens bien donc je continue. Personne ne me doublera sur cette boucle ni la suivante. Certaines parties deviennent vraiment limites pour courir on fait du patinage artistique digne d’un Candeloro des grands jours. 2h55 de course pour cette boucle et de nombreuses places de gagner. La pluie n’ayant pas cessé je reste avec cette tenue même si mes chaussures sont trempées et boueuses. Courte pose (6mn) je prends mon bidon et je repars. 9h45 de course au chrono les 11h seront dépassées avec cette pluie et l'état du terrain.
5ème et dernière boucle (12,7km). Les sensations sont encore bonnes et quand le terrain le permet je maintiens une vitesse de course correcte. Je reprends toujours des coureurs et rejoins manu Le Sanglier qui visait une pref (10h) mais qui n’avait pas la forme avant la course par manque de sommeil et à cause de quelques désagréments subits quelques jours avant. Et puis la pluie n’arrange pas les choses. Je l’ai accompagné un moment mais il a préferé me laisser partir à 5km de l’arrivée. Sur une partie en bordure de forêt et de champ le parcours devient impraticable à cause de la boue. Même en marchant c’est une vraie patinoire et on se retrouve avec 1kg collé sous chaque chaussure. Le retour en forêt rend le parcours un peu meilleur. Dernière montée, les éternels encouragements des spectateurs (bravo, encore 1,5km) depuis au moins 1km mais je me rappelle du parcours et je sais que le goudron de la route qui traverse Mondeville annonce la fin.

11h16 et 27ème à l'arrivée, 1h30 de mieux que l’an passé. Quel plaisir d’être capable de courir sur la totalité de la course. Comme le dit yoyo dans son CR de l’UTMB les ravitos sont importants mais il ne faut s’y attarder. Je pense avoir gagner autant de temps sur les arrêts ravito que sur la course par rapport à l’an passé. J’analyserai un peu plus mes temps pris avec le Polar pour détailler tout ça.
Comme d’habitude l’organisation de Jean-paul et Martine était au Top, le balisage irréprochable, le cuisto Jacquot mérite les 3 étoiles au Michelin et les bénévoles toujours aussi sympas. En plus cette année on a eu droit à un magnifique maillot finisher.

Les résultats du Trail91 : c'est là

Vous pouvez aller visiter le site de la course : c'est là

dimanche 5 juin 2005

Championnat de France 100km 2005


Avant le départ avec de gauche à droite : La famille BEC, le fils accompagnateur, le père Hervé alias shadock (8h51), la mère bibi (8h13 Championne de France Vétéran), moi (11h41), j'ai oublié son nom et son temps et Yvon alias le chacal (8h30). Donc que des bons sauf moi au milieu mais on sera tous à l'arrivée

Eh bien voilà, c’est fait. Mon 1er 100km est bouclé et je suis heureux d’être allé au bout dans un temps qui me convient très bien : 11h40.

Le parcours, composé de 4 boucles de 25km, est vallonné, en pleine campagne. Le départ est donné à 6h00 du village de Nouvion en Ponthieu. Le 1er km est en descente assez raide, on rejoint le 1er ravito au 4km puis on part dans la campagne jusqu’au 10ème km avec comme seules spectatrices les nombreuses vaches du coin et comme compagnon le vent qui forcira au cours de la journée. Au 10ème km un petit aller-retour à l’entrée d’un village permet d’ajuster la distance de la boucle et de trouver le 2ème ravito. Les 5km suivants sont un peu plus faciles avec le vent arrière et légèrement en descente, hormis la portion de chemin caillouteuse sur 500m qui au fil des tours deviendra pénible. La côte la plus importante, relativement courte, se situe juste avant le ravito des 16km et à l’entrée de la forêt qui nous garde à l’abri du vent. Les 7km de traversée de la forêt sont composés de 2 longues lignes droites vallonnées avec un ravito au 18km et un au 22km. Les 3 derniers km de la boucle sont les plus difficiles car le vent est pleine face et le dernier est un long faux plat montant. Il n’y a pratiquement aucun spectateur sur le parcours, les accompagnateurs sont donc d’un grand secours. J’ai décidé de ne rien emporté sur moi et d’utiliser uniquement les ravito de la course. J’ai mangé un petit bout de banane et bu un verre de coca à chaque arrêt et cela m’a convenu.

Nous sommes 272 coureurs au départ de ce Championnat de France des 100km 2005. Comme prévu mes 2 premières boucles se sont bien passées. Avec mon compagnon de route Joël nous avons bien gérés notre 14/1 (14mn de course /1mn de marche) un peu adapté au parcours. Première boucle en 2h35 + 5mn d’arrêt au passage de la ligne, deuxième boucle 2h35 + 10mn d’arrêt car Joël se fait masser. Ce second arrêt est un peu long pour moi et j’ai du mal à me remettre dans le rythme. Nous avons de la marge sur nos objectifs et Joël me propose de passer à 10/1. Le vent s’est levé, nous l’avons de face sur la première partie de la boucle. Malgré la réduction du temps de course il faut que je me force un peu pour tenir le rythme. Heureusement Joël est là, c’est lui qui contrôle les temps et qui me tire à la bonne vitesse. On commence à croiser les voitures balais qui récupèrent les nombreux abandons. Après le 60ème km le vent est à nouveau arrière, le parcours est plutôt descendant et je reprends des forces. La longue traversée de la forêt malgré ses interminables lignes droites nous garde à l’abri du vent.


au environ du 65ème km en compagnie de Joël
La sortie de la forêt est terrible, le vent souffle à 50/60 km/h de face. Je fais les 2 km de la fin de la boucle avant le raidillon final à l’arraché, Joël me tire encore et toujours pour finir cette boucle. 8h25 de course pour les 3 boucles (75km). Joël s’arrête au massage et me conseille de le faire aussi. Je n’ai pas de problèmes musculaires mais je me fais masser 5mn. Dernière boucle, j’ai 3h30 pour terminer sous les 12h. Je découpe ma boucle en 5 x 5km et je calcule qu’il me faut faire chaque 5 km en 40mn pour arriver en 11h50. Un 4/1 est donc suffisant pour un tel objectif. Je laisse Joël terminer son massage en lui disant que je pars cool devant et qu’il me rattrapera. Après 3km Joël est là. Le 4/1 semble me convenir, je propose donc à Joël de ne pas m’attendre car l’objectif parait réalisable. Il est mieux que moi et ce n’est pas la peine que je le retarde plus. Il terminera en 11h28 pour son 1er 100km. Les 10 premiers km de la boucle avec le vent sont relativement durs mais je tiens mon 4/1. 1h11 pour les 10km je suis dans les temps. Les 10 suivants sont moins durs avec la forêt qui m’abrite.

arrivée au ravito du 93km

redemarrage difficile du ravito
A 7 km de l’arrivée j’ai la surprise de retrouver l’électron (qui a pris les photos), accompagnateur du chacal qui réalise une perf en 8h30 (8éme V2) pour un premier 100 km. Il est venu me chercher sur la fin du parcours et ça me fait un bien fou car je fais cette dernière boucle seul. Comme à son habitude il balance un tas de vannes auxquelles j’ai du mal à répondre mais qui m’aident dans mon final. Je savais que le 97 et 98km serait terrible face au vent mais avec l’électron et l’objectif atteint j’ai pu maintenir le rythme. Je passe la ligne en 11h41’06.
Je suis heureux et satisfait de ma course l’objectif était de finir et si possible en moins de 12h, contrat rempli. D’après les dires, ce fut une course difficile avec le dénivelé et le vent, le prochain objectif sera donc d’améliorer ce temps.

le chrono 10m avant la ligne

passage de la ligne d'arrivée des 100km
Pour le reste j’ai rencontré sur le parcours plein de coureurs sympathiques. Au 40km le futur vainqueur (7h02) nous a passé comme un avion, il nous a déjà pris un tour. Nous l’avons encouragé, il nous répondu, sympa. Au 65km pour nous, c’est mitch qui nous passe pour la fin de sa dernière boucle, il n’a plus le moral, il dit vouloir s'arrêter mais il est dans les 20 premiers. Son suiveur le motive et il ira au bout pour finir 23ème . La tête de la course féminine arrive également, Karine Herry (5ème titre consécutifs) vient de prendre la tête pour ne plus la quitter. J’attends avec impatience bibi (championne de France des 24h avec plus de 200km, il y a 2 mois) qui arrive en 3ème position dans une forme incroyable, on dirait qu’elle vient de démarrer.  Au ravito du 97km c’est Momo Magroum (lui aussi Champion de France des 24h) qui arrive assez frais, je glisse un petit bonjour qu’il me retourne. Il plaisante en lançant un « quel métier!». Un homme vraiment sympathique qui sera dans un mois aux championnats du monde de la distance au Japon. A l’arrivée je retrouve la famille Bec les bras chargés de coupes et de médailles. Il faut dire que bibi est 3ème au scratch et Championne de France Vétéran.
100 abandons sur 270 partants la course a fait des dégats.
Reste à mon ami Michel à me ramener chez moi pour digérer tout ça. Merci à tous qui m’ont supporté durant cette journée.

Les résultats scratch   par catégorie
Remerciements à Michel Laurent alias l'electron pour les photos.

dimanche 3 avril 2005

Trail de la Vallée de Chevreuse 2005

Pour la 3éme édition du Trail de la Vallée de Chevreuse, Rémy Mercier l’organisateur, nous avait tracé un parcours d’une difficulté insoupçonnée en Ile-de-France. Environ 54 km de distance et tout juste 2000m D+ et donc autant en D-. Pour trouver 2000m de dénivelé dans la vallée de Chevreuse, je vous laisse imaginer le nombre de montées et de descentes à enchaîner.
Au breffing du matin rémy nous a prévenu de la difficulté du parcours et a précisé que la limite horaire était repoussée de 8 h à 9h30 de course. Heureusement car après 8h de course seulement la moitié des coureurs était rentrée et il faudra un peu plus de 11h au dernier pour arriver. Ils seront quand même attendus par l’organisation, merci pour le respect de tous les coureurs.