dimanche 29 avril 2007

La Farouch' 2007


La Farouch’ – Cheptainville (91)
2ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France 2007

La journée a mal commencé. Moi qui suis un stressé de l’horaire et qui arrive toujours 2h avant le départ j’avais prévu de démarrer plus tard cette année. Nous étions peu nombreux en 2006 sur ce trail et ce serait pareil cette année. Donc je me lève à 6h pour un départ à 6h30 et une arrivée à Cheptainville prévue vers 7h30 soit une heure avant le départ. Après 20mn de route c’est la cata. J’ai oublié mes bidons dans le réfrigérateur et avec la météo annoncée il n’est pas question de courir sans. Demi-tour pour récupérer les bidons. Le stress commence à monter je me demande si je ne vais pas rater le départ et j’hésite même à rentrer à la maison. J’arrive à Cheptainville à 8h10 pour un départ à 8h30. Récup du dossard, je m’équipe vite fait et je suis finalement sur la ligne de départ à 8h25 un peu speedé quand même. J’ai juste le temps de saluer Robert Le castor et Yvon Le Chacal venu en voisin.  Nous ne sommes que 87 au départ. Mais il y a aussi un 27, 20 et 12km qui déplaceront un peu plus de monde.

breaffing avant le départ (photo Accrorun)

Le tracé du parcours

Nous voilà parti sur cette boucle de 27,5km sans ravitaillement à parcourir 2 fois. Le seul ravito est au passage dans le gymnase entre les 2 boucles. L’an dernier je n’avais apprécié que modérément ce parcours roulant avec peu de dénivelé. Curieusement cette année je l'ai trouvé plus sympa, il n'a pourtant été que trés légèrement retouché. La météo elle aussi s’est améliorée mais pas dans le bon sens pour nous.

La 1ère partie est plaisante, à la sortie du village on monte rapidement dans la forêt et le parcours souvent sur mono trace est agréable. On rejoint ensuite une petite portion bitumée puis on remonte sur un chemin raide vers la fameuse carrière de sable blanc, seule difficulté du parcours. Descente dans le sable pour remplir les chaussures puis montée raide avec une corde bien utile puis redescente dans la carrière pour terminer par une dernière montée dans le sable. La sortie sur le plateau en plein soleil laisse à penser que le 2e passage sera chaud.

passage avec la corde (photo Patrice Dorizon)

1h de course la chaleur est encore supportable. On enchaîne ensuite des chemins forestiers assez plats entrecoupés de quelques monotraces bienvenues. On longe à 2 reprises une voie ferrée puis on revient dans la forêt. Après 1h45 de course la traversée des champs sur les chemins agricoles arrive. Cette portion de 5 ou 6km est monotone et surtout en plein soleil. Pour l’instant c’est supportable, on verra au 2e tour. Sur cette portion la tête de course du 27km (même parcours mais une seule boucle) partie 30mn après nous, me dépasse avec un mot sympa puis suivent ceux du 20km. Ca fait un peu d’animation. Retour dans la forêt sur le chemin à ornières où nous avions croiser une colonne de 4x4 embourbés l’an dernier. Aujourd’hui pas de 4x4 mais les ornières sont toujours là et il n’est pas évident de courir régulièrement sur ce chemin. Sortie de la forêt, descente vers le village pour la fin de la 1ère boucle. Dans la descente je trouve olivier91 venu encourager sa femme qui fait le 20km. Lui court le marathon de Sénart le 1er mai. Il fait quelques hectomètres avec moi jusqu’à l’arrivée. 2h40 soit 10km/h pour cette 1ère boucle c’est un peu rapide pour moi.
Passage dans le gymnase pour les coureurs du 55km avec accès aux sacs. Je remplis mes bidons, bois et mange et après 5mn d’arrêt je repars. La température est montée, je serai plus prudent sur la 2e boucle. D’autant qu’au bout de 10mn je m’aperçois que j’ai oublié de prendre mes barres énergétiques pour la 2e boucle mais quel c.. ! Tant pis je vais lever le pied pour assurer. Certains passages en forêt sont très chauds il n’y a pas d’air et quand ça grimpe un peu je sens monter ma température corporelle. Avec un léger petit vent les passages dégagés sont presque mieux qu’en forêt. A la sortie du village je rejoint 2 coureurs qui sont au même rythme que moi. La discution s'engage, ils sont de l'Accrorun Villereux. Une association de coureur des Yvelines bien connue pour son état d'esprit et la sympathie de ses membres. Ils sont presque toujours présents sur les courses en IDF et en particulier sur les ultras du Challenge. On fera une heure ensemble jusqu'à la carrière.
Nouveau passage dans la carrière, la sortie est plus difficile. Sur le replat qui suit des crampes aux mollets commence à venir. Je marche un peu et je m’hydrate en attendant que ça passe. Pendant les 2 prochaines heures je ne vais voir que quelques rares coureurs. A nouveau la traversée des champs on sent bien la chaleur dégagée par les cultures (ça pue le colza !). Une ou 2 bassines d'eau à coté des voitures des contrôleurs auraient été appréciables sur cette partie car le coup de chaleur était possible. J’ai à peu prés bien géré ma boisson. A 20mn de l’arrivée un groupe de scouts me donne un peu d’eau pour m’asperger la tête. Je termine tranquille cette 2e boucle en 3h.

à l'arrivée (photo Accrorun)

Arrivée après 5h46 de course environ soit 3h pour la 2e boucle. 26e sur 72 arrivants.

Je reprends mes esprits assis sur une chaise à l’ombre d’un parasol juste après la ligne d’arrivée. Le jet d’eau fraîche est un bonheur.

Le Trail des Cerfs 3e épreuve du challenge est déjà dans 15 jours je crois que je vais faire repos jusque là.


La courbe de dénivelé enregistrée sur mon Polar
Les résultats de la course : c'est là
Pour tout savoir sur la course : c'est là

dimanche 1 avril 2007

Trail de la Vallée de Chevreuse 2007


1ère épreuve du Challenge XtremTrail Ile-de-France 2007 composé de 6 Trails longue distance.

5h00 dimanche 1er avril, départ pour Auffargis. La météo s’annonce idéale.
Je passe récupérer l’électron et après une petite heure de trajet nous arrivons à Auffargis où il y a déjà une certaine effervescence. Nous sommes 575 inscrits sur le 48km qui en fera en fait au moins 50 et autant sur le 16km, il faut arriver à caser tout le monde dans le petit village. Nous récupérons notre dossard et nous montons dans la salle qui sert de vestiaire. Nous nous incrustons au milieu d’un paquet d’UFO-kikoureurs-etautres. Je trouve aussi un triathlète de SOH, mon club, qui est venu s’essayer sur le Trail, je lui confirme qu’il a choisi le plus beau de la région mais aussi le plus cassant. Equipés, nous déposons nos sacs à la consigne et nous sortons dans la cour en attendant le départ. On salue de nombreuses têtes connues, la famille Castor Charvin (père et fils) de retour de la Mauritanienne Race 200 sont venus nous encourager et se sont proposés comme bénévoles sur la course. Toute l’équipe de la Mauritanienne (organisateurs et coureurs) est quasiment présente à Auffargis.

avant le départ

l'électron - olivier91 - manu le sanglier

à la queue leu leu

Un petit breafing sur la ligne de départ et le coup de feu est donné à 7h15.

La première boucle de 16km environ nous met tout de suite dans l’ambiance avec une succession de montées, descentes, dévers, … C’est ma 3e participation donc je connais le parcours, j’étais prévenu.

Vu le nombre de partants je décide de forcer un peu au départ pour éviter les bouchons. On se retrouve très vite sur des monotraces et les raidillons bouchonnent un peu. Le TVC fait parti du challenge Salomon Endurance, les cracks du Trail sont là. Mon départ rapide n’est donc que relatif. Je suis assez vite dans le rouge et j’essaie de me calmer un peu, je le paierai en partie sur la fin du parcours. On dit toujours qu’un départ rapide se paie sur la fin surtout en ultra mais le trailer est têtu.

levé de soleil sur la 1ère boucle

Abbaye des Vaux-de-Cernay en contre bas

2h pile (ce n’est pas si rapide que ça finalement) pour la 1ère boucle.
J’arrive juste avant le départ du 16km qui part sur le même chemin à contre sens, il s’en est fallu de peu que je me fasse piétiner par cette horde de sauvages parmi lequel mon ami Michel Bossard qui guettait mon arrivée. On a juste eu le temps de se taper dans la main et il est parti. Je salue aussi de loin Linda Moreau notre championne V2 du SOH qui finira 2e de sa catégorie.
Le 1er ravito ne propose que l’eau (comme préciser dans le règlement) et ça a surpris pas mal de monde. Je sors un mini sandwich jambon-fromage de mon sac et je repars en marchant le temps de l’avaler.

le chassé croisé des 2 courses

1er ravito, y a que de l'eau
Avant de reprendre la course 2 coureurs me doublent ou plutôt une coureuse et un coureur. Je m’accroche derrière eux. La silhouette du coureur me dit quelque chose, je trouve qu’il ressemble à Jean-claude Blum, traileur émérite de la région et vainqueur entres autres du challenge XtremTrail l’an dernier. Je reste derrière me disant qu’il n’est pas possible que cette pointure soit là après plus de 2h de course d’autant qu’il ne parait pas blessé. Au détour d’un chemin je le vois de face et je ne peux pas m’empêcher de lui demander si c’est bien lui. C’est lui. Soit je suis parti trèèèèèès vite soit il y a une autre explication. 3 mn plus tard c’est le dossard 1 qui se retrouve avec nous alors là je me dis qu’en fait je dois rêver que je ne suis pas encore dans la vraie course et que je vais me réveiller. Pour immortaliser la chose je prends quelques mètres d’avance (si si c’est possible) et je me retourne pour prendre une photo.

dossard 1 et jean-claude Blum (casquette rouge)

un petit plat le long de l'étang des Vaux
Bon je vous dois une explication. Premièrement les dossards ont été attribués par ordre alphabétique, le 1 n’est donc pas le vainqueur de l’an passé, ensuite Jean-claude Blum ne participe pas à la course cette année, il est là pour encourager sa femme (la coureuse de tout à l’heure) et il la suis à distance jusqu’au prochain ravito. Mais je pourrai dire qu’un jour j’ai couru presque 1h à coté de Jean-claude Blum pendant un Trail.

Revenons à ma course. Je laisse partir le couple Blum car à vouloir les suivre je me mets de temps en temps dans le rouge. 12 km environ séparent les 2 ravito et une bonne partie est déjà faite. J’arrive aux cascades et moulins des Vaux de Cernay. Je me souviens de ce passage pour sa beauté mais aussi pour sa Côte de la Mort qui l’an dernier avec la pluie était un calvaire, on montait un mètre et on glissait 2. Cette année ça passe mieux mais ça monte toujours autant.

vers les cascades et le moulin de Cernay

la cote de la mort vue d'en haut
Arrivée au 2e ravito km 30 environ. Là je suis surpris de trouver manu le sanglier qui est tout palot. Il est dans un jour sans et n’arrive rien à avaler. Il ira quand même au bout mais ce sera dur.
Je mange un peu et je fais le plein de mes bidons. Je teste le port des bidons sur les bretelles du sac en vue de l’UTMB. A l’installation je trouvais que les bidons étaient très hauts sur les sangles. Je les avais au niveau des joues (faut dire que je ne culmine pas très haut) et je craignais une gêne. Pour éviter d’avoir 2 antennes au-dessus de la tête je change les bouchons pipettes pour des bouchons classiques. Malheureusement un des 2 bouchons fuit quand je cours et je n’arrive pas à le fermer correctement. Je cours le plus souvent avec le bidon à la main pour éviter d’en mettre partout. Au ¾ vide le bidon ne fuit plus mais j’ai galèré plus d’une heure. Et oui je sais, il faut tester son matériel à l’entraînement.

vidéo ravito 2
(pensez à ouvrir dans une autre fenêtre en cliquant droit)
Départ du 2e ravito avec Mister Guiness. Un gars qui a un casque de chantier jaune sur la tête auquel il a fixé 2 cannettes de Guiness (vides) avec un tube de poche à eau qui descend dans le sac. Quand il court ça fait autant de bruit qu’une clarine. Il s’est accroché 2 ou 3 fois dans les branches pendant les 30mn où je l’ai suivi et tout à valdinguer.

au-dessus du chateau de Dampierre

si si il y a une trace
Le passage au-dessus du château de Dampierre sous le soleil est magnifique et Mister Guiness en profite pour s’échapper. Je fais l’accordéon entre quelques coureurs sur cette boucle. Le parcours part quelque fois droit au travers la forêt sans trace particulière, il faut rester vigilant malgré la fatigue pour ne pas perdre le tracé. Cette année encore c’est dans cette partie que certains ont fait du rab après avoir perdu le balisage. La traversée de la route annonce le retour sur le ravito. On longe un champ puis on chemine le long d’un ruisseau que l’on traverse plusieurs fois sur des petits ponts en bois. 3 km à remonter dans le bois et nous retrouvons le ravito après un peu plus 2h pour faire cette boucle.
Les premières crampes se font sentir dans les mollets et les quadriceps. Je mange un bout rapidement, rempli mon bidon (celui qui ne fuit pas) et je repars pour les 9 derniers km. Mon chrono s’étant arrêté après 3h30 de course je ne connais pas mon temps. Je compte une grosse heure pour ce dernier morceau.

vidéo ravito 3
(pensez à ouvrir dans une autre fenêtre en cliquant droit)
Après un km à plat à travers le bois on rejoint la fin de la première boucle pour rentrer. Cette portion est connue, on enchaîne les montées-descentes en forêt en espérant trouver la dernière qui débouche sur le chemin final. Je compte une grosse heure car la fatigue se fait sentir.
Les crampes me rappellent à l’ordre et il faut que je gère cette fin de parcours. La dernière montée est là je la reconnais puis le 1,5 km de plat sur le chemin qui nous ramène à Auffargis.
Les clameurs de l’arrivée se font attendre et j’aperçois la baudruche au bout du chemin, les derniers mètres puis l’arrivée sur la pelouse du parc.
A l’arrivée Martine et Jean-Pierre Dekhotal sont là comme à leur habitude pour nous féliciter et pour nous proposer leurs prochaines courses.

vidéo arrivée
(pensez à ouvrir dans une autre fenêtre en cliquant droit)
Je demande mon temps : 7h20, 147e sur 490 arrivants. C’est mieux que les autres années, j’étais plutôt au milieu du classement, cette année je rentre dans le 1er tiers. Content.

Le TVC n’a pas failli à sa réputation, de l’avis de tous c’est un trail très exigeant. On ne s’attend pas à trouver une telle difficulté en Ile-de-France. Le parcours n’est jamais monotone, on peut féliciter le traceur (Maurice Le Ruyer) qui nous trouve 2000m D+ en 50 km aux portes de la capitale. Rémy Mercier, l’organisateur, nous a encore assuré une journée magnifique avec la météo de la partie.

Après s’être changé les coureurs se retrouvent au soleil sur la pelouse face au podium et à coté de l’arrivée. On peut encourager les arrivants tout en assistant à la remise des récompenses. Agnès, fraîche finisseuse de la Mauritanienne Race 200 fête son anniversaire. On se retrouve une vingtaine à boire le champagne assis dans l’herbe.



santé !
Rémy commence la tombola très riche cette année avec de nombreux lots : sacs de course, montres, bons d’achat,… Du coup presque tous les participants qui sont restés repartent avec un lot. Pour moi ce sera un bon d’achat et de l' équipement, le dernier lot est une superbe, une montre SUUNTO de course qui sera pour l’électron. On n’a vraiment pas regretté d’être resté.
La dernière concurrente, Anne notre coéquipière au Raid28, arrive en un peu plus de 11h. Bravo à elle pour cette persévérance.
Près de 70 coureurs auront abandonné.

Un grand merci à Rémy Mercier et à tous les bénévoles pour cette journée.

le diplôme
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