samedi 26 mars 2011

Ecotrail de Paris 2011

4e édition de cet incontournable Ultra en Ile-de-France. Un départ de la base de loisirs de St Quentin-en-Yvelines pour une arrivée nocturne au 1er étage de la Tour Eiffel. 2000 partants sur les 82km du parcours forestier jusqu'au km71 puis urbain jusqu'à la Tour.

Cette année, Didier un pote de club me co-voiture jusqu'au départ ce qui permet de partir seulement 2h avant le début de la course. Il fait beau et presque chaud.

11h30 parking de l'immense base de loisirs de St Quentin-en-Yvelines, je me trouve un coin d'herbe pour finir de me préparer. Puis c'est le tour des popotes, je suis à domicile les têtes connues sont nombreuses. L'ami ufoot est venu cette année en tenue "sobre".Complice
Les 2000 coureurs rentrent sans problème dans le sas de départ. Briefing de Jean-Charles avec les dernières recommandations et notamment la nécessité de faire le plein au 1er ravito pour les 34km suivants. Certains n'ont pas écoutés ils le regretterons.
12h30 la meute est lâchée. La largeur de la prairie permet un départ sans encombre, juste quelques secondes de ralentissement sur un ou deux passages. Il fait chaud, heureusement les nuages nous protègent des rayons du soleil. Mon ami Juan-Carlos a prévu de faire la course en 9h soit 9km/h de moyenne, je décide de partir avec lui sachant que cet objectif est un peu élevé pour moi.
Une grande boucle de 8km dans la base de loisirs puis nous traversons 2 grands axes routiers par un pont et une passerelle piéton qui ondule de façon inquiétante au passage des coureurs, ne traînons pas.
Courte traversée urbaine pour rejoindre les 1er bois et le GR11.
On contourne les étangs du Moulin à Renard et du Val d’Or. Km10 la 1er montée ou plutôt faux plat montant nous emmène en bordure du camp militaire de Satory que nous longeons sur 2km pour retrouver le GR11. Juan-Carlos s’est échappé, son rythme était trop rapide pour moi. Je me retrouve à courir un instant avec Runstéphane (objectif 8h) qui a pour l’instant le frein à main.
runstéphane en jaune UFO, je suis encore devant lui mais plus pour longtemps
Buc est en vue, km22 avec le 1er ravito. 2h06 à l’entrée je suis sur les bases prévues. Je rempli la poche à eau au max, il y a de l’Hydraminov menthe préparé qui est ma boisson depuis quelques temps. 2 morceaux de banane, 1 verre de coca et je repars après 5mn d’arrêt.
Cette 2e partie est la clé de la course. 34km jusqu’au prochain ravitaillement et une grosse partie du dénivelé. Chaque année l’organisation insiste sur ce point, il fait impérativement faire le plein au départ du ravito de Buc. Chaque année de nombreux coureurs se font piéger et se retrouvent à sec 10km avant le ravito.
Même en Ile-de-Franceon peut faire du trail
Nous traversons le bois des Gonards (avec un G hein !) on passe sous l’A86 et on rejoint la forêt domaniale de Meudon pour une bonne trentaine de km. Les côtes sérieuses s’enchaînent et automatiquement le rythme de course baisse. Vers le km35 je trouve l’ami Ronald Tintin assis sur un rocher visiblement déjà fatigué, je l’encourage à repartir. Encore parti trop vite, il est incorrigible l’ami Ronald.
ça grimpe durun peu d'art
A l’approche du km40 je retrouve mon ami Juan-Carlos qui est à la peine. Il faut dire qu’il a pris le départ malade (bronchite je crois) et il a du mal à avancer. Passant pas loin de son domicile il rentrera chez lui. D’autres courses beaucoup plus costaudes l’attendent.
La passerelle de la N118 marque la mi-course et je suis dans le dur comme d’habitude, quelques mauvaises pensées me viennent d’autant que dans une descente le mollet droit devient douloureux. J’ai toujours un coup de mou autour de la 4 ou 5e heure mais je sais que ça revient ensuite. Je passe le marathon symbolique en 4h35.
Nous descendons jusqu’au bois de Clamart pour remonter ensuite direction Chaville. Comme l’an dernier nous traversons l’Observatoire de Meudon avec ses escaliers, et à la sortie au km46 il y a le contrôle du matériel obligatoire. Les bénévoles vérifient surtout la présence de la frontale pour la nuit et de la couverture de survie.
Et voilà la pluie qui s'invite ! Un trail digne de ce nom doit avoir sa période de pluie Complice. Au début légère elle nous rafraîchit et je n’éprouve pas le besoin de sortir la veste. L’ami Val qui est dans son jardin d’entraînement est venu en VTT faire un coucou à ses amis UFO. Ca détend toujours la tête de discuter un moment avec un pote, je reprends d’ailleurs un bon rythme.
bon là ça monte (photo val)mais là je cours (photo val)
La pluie s’intensifie et la température baisse c’est l’heure de sortir la veste. Le terrain reste propre malgré l’averse.
Une longue allée forestière montante débouche enfin sur le ravito de Chaville. Les parents du ptitmichel sont venus nous encourager dans cette montée. 6h12 à l’entrée du ravito pour 55km, je tablais sur 6h pour l’objectif en 9h mais je sais qu’il ne sera pas atteignable. Pas grave l’important est d’aller au bout.
Même protocole que précédemment, remplissage de la poche à eau, banane + coca et je repars. La pluie a cessé mais je garde la veste le temps de remonter en température.
animation au ravito de Chaville
Quelques belles bosses sur une partie du GR2 puis on plonge dans Chaville pour traverser la N10 et remonter en face dans la forêt de Fausses Reposes. La nuit tombe et l’obscurité de la forêt nous oblige à sortir les frontales.
Une modification du parcours nous fait éviter les Haras de Jardy où se trouvait un ravito l’an dernier. Il faudra aller jusqu’à St Cloud pour le prochain. Km60 je quitte la veste, j’ai chaud, il tombe encore 3 gouttes de temps en temps mais je suis plus à l’aise en t-shirt.
Les coureurs sont assez espacés maintenant et au gré des changements de rythme je fais le yoyo avec des petits groupes. Un coureur qui me rattrape, voyant mon écusson UFO me demande si je connais Jean-Paul Mauduit. Et l’autre ! Qui ne connaît pas Paulo, l’homme à la jambe bionique (bientôt les 2 Complice). C’est Olivier un gars du Tri91 club de Paulo. Nous discutons plusieurs minutes et du coup j’enclenche son rythme légèrement au-dessus du mien.
Descente sur Marne-la-Coquette pour une courte portion urbaine puis on attrape le Parc de St Cloud dernière partie forestière avant la capitale. Nous dominons Paris et malgré le plafond bas on aperçoit par intermittence la Tour Eiffel illuminée. Ca redonne du tonus pour le final.
Km72 le dernier ravito est atteint en 8h26 ce qui nous permet d’être à l’arrivée tranquille en moins de 10h. On mange un peu et nous descendons en bord de Seine pour les 10 derniers km sur les quais.
Descente en bordure de Seine par des escaliers du Pont de Sèvres. Olivier est un rouleur et sur le plat j’ai du mal à suivre. Je sens que je le ralentis et je lui dis de partir. Il préfère m’attendre, du coup je fais l’effort de le suivre à un rythme que je n’aurai sûrement pas tenu seul. Je le remercie car il m’a fait gagné de nombreuses minutes.
Un petit tour sur l’Ile St Germain et son parc sans éclairage histoire de ne pas rentrer directement et d’emprunter quelques escaliers. Passage sous le Périphérique qui n’est pas le coin le plus glamour du parcours.
Au pont de Grenelle on emprunte l’Allée des Cygnes, digue piétonne qui remonte la Seine en son milieu pour rejoindre le pont Bir-Hakeim. Nous sommes à 500m de la Tour c’est l’euphorie de l’arrivée. Les spectateurs et les touristes sont nombreux. Olivier grimpe les escaliers du quai 4 à 4 avant de traverser le boulevard. Je lui fais signe d’y aller, on se retrouve en haut.
Une petite photo au pied de la Tour, contrôle succinct du sac par la sécurité de la Tour, on nous donne un ticket d’entrée et c’est parti pour les 350 marches que je grimpe d’un bon rythme. J’encourage 2 coureurs moins rapides et c’est l’arche d’arrivée.
9h41 je suis heureux et content de ma course. Gros remerciement à Olivier qui m’a tiré sur les 10 derniers km.
Un mini buffet avec de la bière pour fêter ça, avant le repas sous le barnum au pied la Tour. Comme l’an dernier je redescends par les escaliers car il y a la queue pour l’ascenseur, les quadris souffrent un peu mais il faut aller se mettre au chaud.