vendredi 27 août 2010

Grand Raid des Pyrénées 2010

J'ai pris une grosse baffe dans la gueule et je l'ai mérité. 
Je crois que j'ai fait toutes les erreurs possibles sur ce magnifique GRP.
 Une préparation moyenne, j'ai négligé le repos les jours et surtout les nuits précédentes, je suis parti trop vite , j'avais déjà 2h d'avance sur mes prévisions au Pïc du midi, j'ai négligé l'alimentation pendant la course et je l'ai payé cash dans la nuit et enfin au 1er coup de mou j'ai abandonné.
Je me suis vu un peu trop facile avant la course, je me disais qu'avec ma  quarantaine d'ultras il n'y avait pas de pb pour un GRP. Du coup manque de pression, de préparation et de concentration pendant la course. Bien fait pour moi .
Tout était pourtant réuni pour un super week-end, une météo correcte, des paysages sublimes et une organisation impeccable. Mais moi j'ai été mauvais. Plus j'y repense plus je m'en veux.
avec val et christophe avant le départ (photo sandrine)
échelle pour passage de clotureremontée des pistes de ski de St Lary
col de Portet1er ravito Restaurant des Merlans
Dès le départ nous sommes partis sur un rythme de montée soutenu (2h15 au col de Portet) mais je me sentais bien, le parcours après le 1er ravito des Merlans est magnifique, on enchaine les passages caillouteux en sautant de lacs en lacs jusqu'au col de Bastanet atteint en 3h40.
un des nombreux lacs en montant au col de Bastanetrefuge de Bastan
montée caillouteuse du col de BastanetThomas au col de Bastanet
La descente sur Artigues après une 1ère partie technique jusqu'au barrage de Gréziolles permet de dérouler sur la fin. Il y a des animaux partout, vaches, moutons, chevaux, lamas, tous ensemble sur les mêmes pâturages.
début de la descente le Pic du Midi est déjà làrefuge du Campana au bord du lac
barrage de Gréziollesretenue des Laquets
passerellela descente devient plus roulante
le Pic du Midi nous surveille toujoursravito d'Artigues
Le ravito d'Artigues est atteint en 5h30 pour 30km et presque 2000m D+.
Après Artigues la chaleur nous accompagne pour la longue montée (1700mD+) au col de Sencours puis au pic du midi. La montée vers le col est d'abord douce et verdoyante puis avec l'altitude plus rocailleuse. Un peu moins de 2h pour les 1200mD+ pour atteindre le col. 
début de la montée après ArtiguesPic du Midi que nous contournons par la gauche
arrivée au col de Sencoursvue arrière depuis le col
Du col il reste 500m D+ pour atteindre le Pic. On emprunte d'abord la piste qui monte en lacets puis un sentier raide dans le pierrier final. 50mn de montée le rythme reste très correct.
sentier avant le sommetpassage sous les rails du funiculaire
l'imposant batiment de l'observatoire du Picet on redescend par le même chemin au col
dans la descente du Pic le sourire est encore là quand je croise l'ami Akuna et son appareil photo
Redescente par le même chemin où on croise ceux qui monte. Un petit mot d'encouragement à chacun et nous retrouvons le ravito du col de Sencours. Nous avons une large avance sur nos prévisions et nous prenons le temps de manger et de refaire le plein.
ravito col de Sencoursen direction du col de Bonida
vue plongeante sur Tournabou après le col de Bonidapierrier du col d'Aoube
On enchaine ensuite 2 cols à 2300m (Bonida et Aoube) avant de descendre sur  le lac Bleu. Le brouillard nous privera de sa vue, le passage du col de Bareilles et de l'Hourquette d'Ouscouaou se fera aussi sans visibilité.  Il faut attendre les crêtes qui mènent à Hautacam pour retrouver le soleil.
descente sur le lac Bleuon laisse le brouillard à Hourquette d'Ouscouaou
la longue crête qui mène à Hautacamravito d'hautacam
Après Hautacam nous descendons dans le ravin d'Isaby puis direction Villelongue pour 10km de descente juste qu'à la base vie atteinte en fin de journée après 15h15 de course.
descente dans le ravin d'IsabyVillelongue est en vue avant que le soleil disparaisse
1h d'arrêt pour passer en mode nuit, manger (trop peu) et c'est reparti. 
J'allume la frontale direction le Turon de Bene où mes ennuis commencent, j'ai l'impression de me trainer dans cette longue montée j'ai du mal à manger et de toute façon je n'ai pas faim. 3h pour arriver au ravito où je passe à la limite, j'ai froid je tremble dans la tente et j'ai sommeil. La montée suivante sera un calvaire, sous le Cabaliros je m'endors en marchant et je m'écarte de la trace sans m'en rendre compte. Je demande à Thomas mon compagnon de route de partir car je le ralenti depuis 2 bonnes heures. Je suis obligé d'insister pour qu'il me laisse. Après quelques minutes c'est la tête qui lache, l'arrêt à Cauterets se dessine doucement mais surement. Pourtant en consultant mes temps de passage je n'ai perdu que quelques places à Cauterets mais je n'ai plus l'envie. Dès l'entrée dans le ravito je me renseigne sur l'heure de la navette c'est fini pour moi après 23h de course et seulement 98km. Je ferai au moins un heureux, mon ami Juan Carlos arrivé juste après avec un bâton cassé repartira avec les miens.
De retour à Vielle Aure j'ai passé mon samedi après midi à applaudir les finishers

Promis l'an prochain je reviens avec le sérieux et l'appréhension d'une première sur ce type de course. J'ai été subjugué par les paysages et l'environnement de ces vallées.
Une course à faire obligatoirement et de préférence en entier.
Heureux d'avoir croiser plein de tête connues et bravo à tous
.