samedi 14 mai 2011

Challenge Hero 2011

50 : Le Challenge Hero 2011 est mon 50e ultra, ma 50e course au-delà du marathon. C'est aussi l'année de mes 50 ans je suis un jeune Vétéran2. Et comme l'organisateur Jack Peyrard est un ami il m'a attribué les dossards 1050 sur le 100km et 50 le maratrail.
50 sera donc mon nombre fétiche pour ce magnifique weekend à Crest dans la Drôme entre vallée du Rhône et Vercors.
Le Challenge Hero consiste à enchainer le samedi le trail de 100km-5700mD+ (qui en fait toujours un peu plus Complice) et le dimanche le maratrail 42km-1500mD+. Avec l'amiUltrasteph nous nous présentons pour la 3e année consécutive au départ de ce bel enchainement.
Vendredi 13 16h20 gare de Lyon départ en TGV avec Stéphane et Thomas. 2h10 plus tard gare de Valence TGV, roger le responsable navette de l'organisation nous récupère direction Crest. Et nous voilà déjà pour la pasta. On retrouve les habitués de ce weekend de courses qui prendront le départ du 100km demain matin.
 
On ne traine pas trop pour rejoindre notre chambre dans l'internat mis à dispo des coureurs et qui a le gros avantage d'être situé à 300m du départ/arrivée. C'est important pour ceux qui font le challenge car la nuit entre les 2 courses sera courte.
SAMEDI:
Les Aventuriers du bout de Drôme (107km - 5700mD+) :
2h30 le réveil sonne, il a fait chaud dans la chambre Stéphane n'a pas trop dormi il s'est même levé pour prendre l'air. Les affaires sont prêtes, rapide petit dej dans la grande salle et on se retrouve dehors attendant le départ. La température extérieure est déjà élevée, ça promet.
La petite troupe d'une centaine de coureurs est lachée, la traversée nocturne de Crest est neutralisée derrière le boss Jack. Les rues pavées montent directement vers la crête au-dessus du donjon. On est tout de suite dans le vif du sujet. La chaleur se fait déjà sentir.
La crête rocheuse se court en file indienne il faut rester prudent et suivre en regardant où on met les pieds. Une rude descente sur les rochers nous ramène sur une large piste qui mène au village de Vaunaveys (km5) encore endormi. On continu vers le Nord à flan de montagne, à droite on distingue la crête qui nous attend dans quelques heures.
Km15 village de la Beaume-Corniliane 1er ravito léger atteint en 2 petites heures. Je suis parti sur un rythme tranquille mais régulier. Pour l'instant le parcours est roulant, les batons sont attachés sur la sac, il faut avancer avant le lever du jour et la chaleur.
le jour se lèvela tour de Cobonne au fond
Km20 on oblique vers l'Est pour une légère boucle, le jour se lève doucement on peut ranger les frontales. On aperçoit la tour posée sur la colline au-dessus du village de Cobonne où se trouve le 1er pointage et un ravito. Un petit bout de route le long de la falaise et on monte vers la tour où Jack nous accueille. Il m'annonce le scoop du début de course, Ultrasteph est passé en tête avec Mica futur vainqueur. Wouah ! il est parti fort le Stéphane. Km25 je passe en 3h12, 34e position. Il me semble que c'est un peu mieux que l'an dernier.
la falaise vue de la tourarrivée au ravito 2
L'échauffement est terminé les choses sérieuses commencent avec l'ascension de la Raye, longue crête en sous bois tout en mono trace, passage magnifique. Je sors les batons.
droit devant dans la forêtvue arrière en longeant la zone de paturage
Je repars seul du ravito mais au gré des rythmes de chacun des petits groupes se font et se défont. C'est toujours l'occasion d'échanger quelques mots. J'ai droit à mon petit 1/4 d'heure de gloire, 2 coureurs reviennent sur moi ils ont reconnu mon maillot. "Salut, c'est toi qui a réussi le challenge le 1er ?". "Oui nous étions 2 avec Stéphane en 2009 à avoir bouclé l'enchainement pour la 1ère fois". Un 3e coureur nous remonte, même question, c'est pas possible ils se sont donnés le mot. Ce sera la seule fois du weekend mais ça fait toujours plaisir.
Les mono traces montantes en forêt débouchent en bordure d'une zone de paturage qui mène au sommet de la crête. Je maintiens un rythme correct. La crête nous offre une brise rafraichissante, le ciel est légèrement voilé du coup la température est idéale.
approche de la crêteportillon d'entrée de la zone de paturage
vue arrière du parcoursle pylone et la fin de la montée approche
On passe le pylone et quelques dizaines de mètres plus loin on atteint le point culminant de la Raye (1000m). C'est le début de la descente en restant sur la crête puis en obliquant vers l'Est pour rejoindre le village de Cobonne.
jolie ligne de crête à descendre
2 coureurs m'ont rejoint, nous allons faire la descente ensemble. La 1ère partie est plaisante sur une mono trace qui alterne quelques rochers et de longs passages souples en sous bois. Nous quittons la ligne de crête pour rejoindre un chemin forestier plus caillouteux. On se fait dépasser par un avion qui descend à fond. Il nous laisse sur place. Pour se rassurer on se dit qu'il doit être sur le 65km qu'il s'arrêtera à Saillans.
Nous atteignons une piste plus roulante où un panneau de randonnée indique Cobonne 1,9km. Le ravito 3 approche. On distingue au loin dans les nuages les 3 Becs qui seront notre casse croute de l'après midi.
les 3 Becs dans le fondentrée dans Cobonne
Village de Cobonne, km40, 38e en 5h17. C'est 30mn de moins que l'an dernier je n'ai pourtant pas trop tiré sur la machine, c'est bon signe.
Je fais le plein de la poche je mange du salé et je bois mes 2 verres réglementaires de coca. Stéphane (Leroux) arrive au ravito, je suis surpris car il est en principe plus rapide que moi il a gagné le Challenge l'an dernier. Il m'explique qu'il ne devait pas venir sur la course car il revient des 24h de Séné et qu'il a peu d'entrainement trail avec du dénivelé. De plus il s'est trompé de parcours après la Beaume Corniliane il est parti sur le parcours du maratrail de demain et a fait 1km de rab, ce qui explique que je ne l'ai pas doublé alors qu'il est parti devant moi. Il préfère faire une petite pause au ravito, je repars.
La partie suivante est moins plaisante, le parcours ondule entre quelques collines on emprunte des portions de routes de campagne et il y fait chaud. L'avantage c'est que c'est roulant donc on avance. Je suis reparti seul mais je retrouve les 2 coureurs avec qui j'ai fait un bout de chemin sur la crête. On se rapproche de la vallée de la Drôme en traversant les vignes de la célèbre Clairette de Die vin blanc mousseux local.
les panneaux de radar sont déplacés sur le trailvue arrière sur le parcours
En basculant au sommet d'un colline les ruines de Mirabel sont en vue, s'y trouve le prochain ravito km56. Je suis toujours avec mes 2 compagnons et nous maintenons un rythme correct. Une courte montée nous dépose au ravito.
les ruines de Mirabel au sommet de la collinearrivée au ravito
Je m'assois sur une chaise pour siroter mon coca et manger quelques bricoles. Stéphane arrive 3mn derrière en serrant les dents. Ravito rapide, il me propose de repartir avec lui. La suite emprunte une crête caillouteuse avec quelques montées raides qui remonte le long de la Drôme vers Saillans, la prochaine étape.
Saillans dans le fond de valléeStéphane mène le rythme
Avant d'arriver à Saillans il y a la terrible montée des Essart (500mD+ en 2km). L'an dernier cette difficulté surprise avait fait de gros dégats et généré de nombreux abandons à Saillans, cette année nous sommes prévenus et la montée est légèrement modifiée.
Depuis quelques minutes le ciel s'assombrit dangereusement, les premières gouttes arrivent dans la montée. Stéphane a pris quelque mètres d'avance je lui dit de ne pas m'attendre on se retrouve au ravito.
panneau d'encouragement au pied des Essarts
Cette montée au km65 est vraiment rude, la pluie s'intensifie régulièrement. Je débouche enfin au sommet et je bascule dans la descente en lacets sur Saillans. J'hésite à mettre la veste de pluie car mon sac de change à Saillans n'est pas loin. Dans la descente je rattrape Stéphane, un coureur arrive de l'arrière en lachant les chevaux, on le laisse prudemment passer. 50m plus loin il s'est vautré sur un rocher glissant et s'est explosé le genou, il est passé à 2 doigts d'une glissage dangereuse dans la pente. On lui demande si ça va puis on continue, il restera derrière nous jusqu'à la route.
La pluie tombe fort maintenant je suis trempé. Dans la descente on rate un balisage et on se retrouve sur la route de l'autre coté de Saillans. On reviens vers le centre ville pour passer le pointage à l'envers. Km68 31e en 9h46, j'ai une bonne heure d'avance par rapport à l'an dernier. 
Avec le déjuge qui tombe c'est un peu la panique à Saillans, le piège va se refermer sur la base vie pour quelques dizaines de coureurs. Le ravito installé dans la rue est trempé, les sacs coureurs sont posés à même le sol. Ceux qui n'ont pas prévu de change s'interrogent pour continuer car la plus grosse difficulté de la course est à venir et l'arrière de la course en fera une partie de nuit. On dit souvent que la course commence ici. L'organisation nous demande à plusieurs reprises si nous repartons. Avec Stéphane nous ne nous posons pas de questions.
Je fais le plein, je mange, je récupère mon sac et je vais me changer dans le garage où sont installés les podos. Thomas est là, assis sur la chaise du toubib prêt à repartir. Feu vert du médecin il repars, on se reverra plus tard.
J'ai prévu un change complet, slip, chaussettes, maillot manches longues et chaussures. Les 3 podos n'ont rien à faire j'en profite pour me faire passer de la crème sur les pieds par des mains féminines expertes. Passage obligatoire au contrôle médical, tension, cardio. Comme d'habitude après quelques minutes de repos ma fréquence cardiaque est bien redescendue, le médecin me demande si j'ai vraiment fait la 1ère partie Surpris. Feu vert médical et ça repart après 30mn d'arrêt. Stéphane est reparti il y a quelques minutes.
je laisse Saillans sous la pluiedirection les Rochers de Cresta
Traversée de la départementale sous la pluie direction la montagne de Cresta (500m D+ en 3km). Je fais la montée en solo, la descente est rendue glissante avec la pluie. Malgré ma prudence j'ai droit à une belle gamelle, 10m sur le dos dans la boue. Pas de mal je repars.
la pluie a rempli les torrentspasserelle en fin de descente de Cresta
En bas de la descente on croise une route et un pointage, je discute 2mn avec les bénévoles car je n'ai vu personne depuis 1h30. J'aime ces moments où l'on passe parfois quelques heures seul à courir en nature. A partir de Saillans il y a moins de coureurs, ceux du 65km ont fini et les positions sur le 100km sont plus ou moins figées.
500m de route pour rejoindre le GR9 au pied de la montée aux 3 becs (1000mD+), la pluie a cessé le soleil revient ceux qui ont stoppé à Saillans ont eu tord.
La montée se fait en 2 temps. Jusqu'au Pas de la Motte on monte en sous bois sur un bon sentier de plus en plus raide à l'approche du col. En montant j'entends des voix qui se rapprochent, trop bruyant pour être des coureurs, c'est un groupe de jeunes qui randonne et qui m'encourage quand je les dépasse, c'est sympa. Un peu plus loin je rattrape un coureur qui semble scotché dans la montée. C'est Thierry, déjà croisé sur des trails et que j'ai doublé avant Saillans. Il a fait un arrêt éclair au ravito de Saillans ce qui explique sa position. J'échange quelques mots puis je continue. Le pas de la Motte est en vue, cette année encore c'est le même bénévole qui est au pointage. Je demande combien de coureurs sont déjà passés il me répond 18 Surpris. Je suis agréablement surpris je ne m'attendais pas être aussi bien placé. Même si la classement importe peu ça fait toujours plaisir de se trouver dans le Top20 et ça donne du tonus.
Avec le bénévole il y a une accompagnatrice qui attend un coureur, c'est Thierry que j'ai doublé dans la montée, je l'informe qu'il est 10-15mn derrière. Cette année l'organisation à donné la possibilité d'avoir un "pacer" (comme on dit aux US Coquin) officiel avec le même dossard que le coureur. Il peut accompagner à partir de Saillans jusqu'à l'arrivée.
pointage du Pas de la Mottesympa le parcours pour monter aux 3 Becs, non ?
2e partie de la montée sur la crête aérienne et rocheuse qui mène aux 3 Becs. Nous entrons dans une zone Natura2000, des zones protégées où il faut respecter certaines règles. On nous a demandé de traverser sans bruit pour ne pas déranger les oiseaux nicheurs, comme si à ce stade de la course on passait en gueulant. La règlementation est parfois curieuse, nous sommes sur un GR donc il y a des randonneurs et ce ne sont pas 50 coureurs étalés sur une dizaine d'heure qui vont déranger plus que ça, par contre à l'automne la chasse est ouverte mais il parait que ça ne dérange pas les animaux, va comprendre.
Bon je continue en faisant cui-cui pour passer inaperçu. Dans la montée je reprends un coureur qui fait du tourisme, il admire la vue depuis la falaise et me dit être venu sur la course uniquement pour monter aux 3 Becs. Le sommet est en vue, le soleil est toujours là, la vue sur la vallée de la Drôme et le Vercors est superbe.
c'est par où Complicebienvenue dans la combe mystérieuse
J'attaque la longue descente sur les chemins forestiers roulants. Puis c'est l'entrée dans la combe de Saou. Cette combe est très curieuse on a l'impression d'entrer dans un monde fantastique. Elle est très encaissée avec une végétation quasi tropicale, il y fait sombre et elle est très technique sur 5 ou 6 km. Le sol est jonché de rochers recouvert de feuilles et de mousse. Pour agrémenter ce passage la pluie fait son retour. J'attends un peu pour mettre la veste mais rapidement ça devient nécessaire. Ca fait plus d'un mois qu'il n' a pas plu dans la région et c'est ce weekend que les orages reviennent. Le coureur touriste de la montée me repasse à la vitesse d'un Lemaitre sur 100m, j'ai vraiment du boulot pour progresser en descente.
Je croise 2 couples qui attendent des coureurs ce qui veut dire que le ravito approche. Je retrouve le chemin forestier qui mène au pointage du km90. Cette année avec la pluie le ravito est installé dans le refuge où je retrouve Stéphane et Thomas qui repartent aussitôt, je n'ai finalement pas perdu trop de temps depuis Saillans. Thierry et sa pacer arrivent aussi, c'est le regroupement pour le final.
stéphane dans son ciré au ravito
Comme dab je discute trop longtemps avec les bénévoles et je suis le dernier à repartir. Thierry est 100m devant, je fais l'effort pour le rattraper. La montée ce n'est pas ce qu'il préfère, je suis rapidement derrière lui, par contre dès c'est plus roulant c'est une vraie locomotive. C'est l'occasion pour moi de m'accrocher à eux. Par correction je leur demande si ça ne les dérange qu'on finisse ensemble. Banco ! j'ai trouvé mes compagnons pour les 16 derniers km.
Après une courte montée on atteint une route forestière en légère descente que l'on garde sur 1km. Surprise, on rattrape Stéphane et Thomas qui discute en marchant. Heureusement que nous sommes là pour les réveiller. Ils nous emboitent le pas jusqu'à la dernière difficulté du parcours la montée à la Chapelle St Médard (350m D+ en 500m). Je ne sais pas pourquoi ce nom car il n'y a rien à part des arbres à cet endroit. La descente est encore plus raide il faut rester prudent. Dans la montée les 2 zigotos nous ont encore largués mais nous les rattraperons plus loin.
Ils nous restent un gros 10km et quelques collines à passer pour retrouver Crest. Juste avant le dernier ravito revoilà Stéphane et Thomas. Le premier reste avec nous le second prend la poudre d'escampette nous ne le reverrons plus.
Thierry fait le rythme devantdernier ravito au haras
Après le dernier ravito il reste 6km et 2 ruisseaux à traverser histoire de rentrer les pieds mouillés. La nuit tombe il faut ressortir les frontales pour le final. Passer le dernier mamelon le donjon illuminé de Crest apparait au loin, ça sent l'écurie les jambes redeviennent légères. On trouve la route qui descend sur Crest, passage souterrain sous la départementale et c'est le panneau d'entrée de Crest. On remonte la rue qui mène à l'arrivée. On se repeigne, arrange un peu notre tenue pour être beau sur le podium d'arrivée.
la boucle est boucléearrivée avec Thierry
107km pour 5700mD+ en 18h18. 18e ex aequo (c'était peut être 18 mon nombre fétiche finalement) et surtout 3e VH2 avec Thierry je ne savais même pas qu'il était aussi VH2. Je ne pourrai surement pas assister à la remise des prix demain car je serai sur le maratrail mais Thierry aura la bonté de me donner la coupe à mon arrivée, merci à lui pour ce final.
Je suis très content de ma course, 2h30 de mieux que l'an dernier pour le même parcours. L'an dernier mon pote Tony n'était plus très vaillant sur la fin on avait beaucoup marché mais je ne pensais pas faire un tel écart. Ca me permettra de dormir 2h de plus avant le maratrail.
Stéphane (Couleaud, il faut suivre avec tous ces stéphanes) est là aussi il m'attend pour manger il a terminé 8e en 15h40 encore une belle perf, Stéphane (Leroux) arrive quelques minutes après nous en 18h43. Je fonce prendre la douche à la chambre, je ramène nos 2 vestes de finisher pour préparer le brodage de la 3e étoile pour demain. Le maratrail n'est pas encore couru mais il y a bon espoir pour demain.
Nous mangeons tranquillement. A minuit les feux sont éteints pour 6h de sommeil réparateur.

Dimanche :
Maratrail (43km - 1500mD+) :
J'ai bien dormi, je me suis réveillé avant le réveil calé à 6h30. La machine a du mal à démarrer mais je suis globalement bien. Une petite douche on s'équipe et direction la salle à manger pour le petit dej. Les challengers se comptent nous devons être une quinzaine avec un dossard barré du qualificatif vert.
Regroupement de la troupe sur le pont de la Drôme. Jack présente les challengers et les favoris de la course que nous ne verrons qu'au départ. Comme l'an dernier certains challengers n'ont pas fini le 100km mais ils sont venus sur la maratrail pour faire la 2e étape. Du coup nous ne savons pas exactement combien prétendent réellement au classement du challenge. Peu importe nous sommes surtout là pour finir c'est plus un défi personnel qu'une compétition.
Le maire donne le départ et je pars bon dernier comme l'an dernier. Je reste seul à l'arrière pour la traversée de Crest puis dès la 1ère côte un grupetto de challenger se forme. Stéphane, Luca et moi pour le groupe de base et Michel un local qui fait l'élastique avec nous sur cette première partie.
Le parcours est relativement plat. Au km13 nous passons en 1h44 voir la Vierge de Miery posée sur une butte. Nous pointons 100e il n'y a que 3 coureurs derrière nous, normal c'est même mieux que l'an dernier.
Les parents de Stéphane sont venus nous encourager nous allons les retrouver à plusieurs reprise sur le parcours parfois à des endroits improbables. C'est sympa et ça donne toujours du tonus de voir des amis pendant la course.
Direction Vaunaveys et son ravito en musique que l'on a traversé la veille au petit matin pour un bout de chemin commun avec le 100km. Notre trio est toujours constitué, nous remontons doucement quelques coureurs. Luca peine un peu mais rester en groupe homogène apporte une émulation, l'entraide est mutuelle. Il nous dira plusieurs fois que seul il aurait arrêté. Un long chemin caillouteux nous monte ensuite jusqu'au col à 600m d'altitude où un ravito est installé.   Nous entamons une boucle de 10km par une descente difficile sur des cailloux instables qui fait souffrir nos quadriceps. On peste dans cette descente.
Le large chemin roulant qui rejoint Cobonne nous redonne le sourire. Le village et le ravito sont en vue. Km27 en 3h53 on pointe 92e. Il fait beau la température est agréable nous avançons doucement mais surement.
500m sur la route on tourne sur la droite pour la remontée vers le col par un sentier agréable. 1h30 de montée et nous retrouvons le ravito du col au km36 atteint en 5h16, 83e. A partir de là nous savons que c'est gagné, Luca est toujours avec nous il s'accroche.
Un dernier ravito avant la crête finale sur les rochers qui dominent Crest. Le donjon est en vue nous allons même le traverser. La série de marches pour rejoindre le bas de la ville est douloureuse pour nos cuisses. Nous passons le pont de la Drôme et remontons la rue qui mène à l'arrivée. 43km en 6h15, temps corrects pour des challengers.
trio de challengers à l'arrivée du maratrail : luca, stéphane et moi (snapshot video photogone)
Nous arrivons sur le podium pendant la remise des prix des autres courses. Jack interrompt la cérémonie pour nous féliciter de notre 3e étoile.
4 des 9 finishers du challenge hero 2011 sur le podium (snapshot video photogone)
Ca fait chaud au coeur d'être accueilli de cette façon. Thierry me donne la coupe du 3e VH2 du 100km. Nous avons tous la banane. Les flashs crépitent il nous faut quelques minutes pour récupérer.
la coupe 3e VH2 et le magnum de Clairette3e étoile brodée sur la veste finisher
Bilan :
Les Aventuriers du bout de Drôme (107km 5700mD+) : 18h17'54" 18e et 3e VH2
Maratrail (43km 1500mD+) : 6h15'51" 85e
Challenge Hero (150km 7200mD+) : 24h33'45" 5e avec une 3e étoile
Un weekend de course nature dans un coin de Drôme magnifique au pied du Vercors. Des courses pour tous (enfants, 12, 21, 42, 65 et 100km), une organisation conviviale et efficace avec une équipe de bénévole aux petits soins pour les coureurs. Le parcours du 100km est magnifique il mériterait une plus grande notoriété. Si vous chercher une occasion pour un weekend génial n'hésitez plus c'est au mois de Mai à Crest.
Le site de la course : Challenge Hero et un résumé vidéo.