dimanche 1 avril 2007

Trail de la Vallée de Chevreuse 2007


1ère épreuve du Challenge XtremTrail Ile-de-France 2007 composé de 6 Trails longue distance.

5h00 dimanche 1er avril, départ pour Auffargis. La météo s’annonce idéale.
Je passe récupérer l’électron et après une petite heure de trajet nous arrivons à Auffargis où il y a déjà une certaine effervescence. Nous sommes 575 inscrits sur le 48km qui en fera en fait au moins 50 et autant sur le 16km, il faut arriver à caser tout le monde dans le petit village. Nous récupérons notre dossard et nous montons dans la salle qui sert de vestiaire. Nous nous incrustons au milieu d’un paquet d’UFO-kikoureurs-etautres. Je trouve aussi un triathlète de SOH, mon club, qui est venu s’essayer sur le Trail, je lui confirme qu’il a choisi le plus beau de la région mais aussi le plus cassant. Equipés, nous déposons nos sacs à la consigne et nous sortons dans la cour en attendant le départ. On salue de nombreuses têtes connues, la famille Castor Charvin (père et fils) de retour de la Mauritanienne Race 200 sont venus nous encourager et se sont proposés comme bénévoles sur la course. Toute l’équipe de la Mauritanienne (organisateurs et coureurs) est quasiment présente à Auffargis.

avant le départ

l'électron - olivier91 - manu le sanglier

à la queue leu leu

Un petit breafing sur la ligne de départ et le coup de feu est donné à 7h15.

La première boucle de 16km environ nous met tout de suite dans l’ambiance avec une succession de montées, descentes, dévers, … C’est ma 3e participation donc je connais le parcours, j’étais prévenu.

Vu le nombre de partants je décide de forcer un peu au départ pour éviter les bouchons. On se retrouve très vite sur des monotraces et les raidillons bouchonnent un peu. Le TVC fait parti du challenge Salomon Endurance, les cracks du Trail sont là. Mon départ rapide n’est donc que relatif. Je suis assez vite dans le rouge et j’essaie de me calmer un peu, je le paierai en partie sur la fin du parcours. On dit toujours qu’un départ rapide se paie sur la fin surtout en ultra mais le trailer est têtu.

levé de soleil sur la 1ère boucle

Abbaye des Vaux-de-Cernay en contre bas

2h pile (ce n’est pas si rapide que ça finalement) pour la 1ère boucle.
J’arrive juste avant le départ du 16km qui part sur le même chemin à contre sens, il s’en est fallu de peu que je me fasse piétiner par cette horde de sauvages parmi lequel mon ami Michel Bossard qui guettait mon arrivée. On a juste eu le temps de se taper dans la main et il est parti. Je salue aussi de loin Linda Moreau notre championne V2 du SOH qui finira 2e de sa catégorie.
Le 1er ravito ne propose que l’eau (comme préciser dans le règlement) et ça a surpris pas mal de monde. Je sors un mini sandwich jambon-fromage de mon sac et je repars en marchant le temps de l’avaler.

le chassé croisé des 2 courses

1er ravito, y a que de l'eau
Avant de reprendre la course 2 coureurs me doublent ou plutôt une coureuse et un coureur. Je m’accroche derrière eux. La silhouette du coureur me dit quelque chose, je trouve qu’il ressemble à Jean-claude Blum, traileur émérite de la région et vainqueur entres autres du challenge XtremTrail l’an dernier. Je reste derrière me disant qu’il n’est pas possible que cette pointure soit là après plus de 2h de course d’autant qu’il ne parait pas blessé. Au détour d’un chemin je le vois de face et je ne peux pas m’empêcher de lui demander si c’est bien lui. C’est lui. Soit je suis parti trèèèèèès vite soit il y a une autre explication. 3 mn plus tard c’est le dossard 1 qui se retrouve avec nous alors là je me dis qu’en fait je dois rêver que je ne suis pas encore dans la vraie course et que je vais me réveiller. Pour immortaliser la chose je prends quelques mètres d’avance (si si c’est possible) et je me retourne pour prendre une photo.

dossard 1 et jean-claude Blum (casquette rouge)

un petit plat le long de l'étang des Vaux
Bon je vous dois une explication. Premièrement les dossards ont été attribués par ordre alphabétique, le 1 n’est donc pas le vainqueur de l’an passé, ensuite Jean-claude Blum ne participe pas à la course cette année, il est là pour encourager sa femme (la coureuse de tout à l’heure) et il la suis à distance jusqu’au prochain ravito. Mais je pourrai dire qu’un jour j’ai couru presque 1h à coté de Jean-claude Blum pendant un Trail.

Revenons à ma course. Je laisse partir le couple Blum car à vouloir les suivre je me mets de temps en temps dans le rouge. 12 km environ séparent les 2 ravito et une bonne partie est déjà faite. J’arrive aux cascades et moulins des Vaux de Cernay. Je me souviens de ce passage pour sa beauté mais aussi pour sa Côte de la Mort qui l’an dernier avec la pluie était un calvaire, on montait un mètre et on glissait 2. Cette année ça passe mieux mais ça monte toujours autant.

vers les cascades et le moulin de Cernay

la cote de la mort vue d'en haut
Arrivée au 2e ravito km 30 environ. Là je suis surpris de trouver manu le sanglier qui est tout palot. Il est dans un jour sans et n’arrive rien à avaler. Il ira quand même au bout mais ce sera dur.
Je mange un peu et je fais le plein de mes bidons. Je teste le port des bidons sur les bretelles du sac en vue de l’UTMB. A l’installation je trouvais que les bidons étaient très hauts sur les sangles. Je les avais au niveau des joues (faut dire que je ne culmine pas très haut) et je craignais une gêne. Pour éviter d’avoir 2 antennes au-dessus de la tête je change les bouchons pipettes pour des bouchons classiques. Malheureusement un des 2 bouchons fuit quand je cours et je n’arrive pas à le fermer correctement. Je cours le plus souvent avec le bidon à la main pour éviter d’en mettre partout. Au ¾ vide le bidon ne fuit plus mais j’ai galèré plus d’une heure. Et oui je sais, il faut tester son matériel à l’entraînement.

vidéo ravito 2
(pensez à ouvrir dans une autre fenêtre en cliquant droit)
Départ du 2e ravito avec Mister Guiness. Un gars qui a un casque de chantier jaune sur la tête auquel il a fixé 2 cannettes de Guiness (vides) avec un tube de poche à eau qui descend dans le sac. Quand il court ça fait autant de bruit qu’une clarine. Il s’est accroché 2 ou 3 fois dans les branches pendant les 30mn où je l’ai suivi et tout à valdinguer.

au-dessus du chateau de Dampierre

si si il y a une trace
Le passage au-dessus du château de Dampierre sous le soleil est magnifique et Mister Guiness en profite pour s’échapper. Je fais l’accordéon entre quelques coureurs sur cette boucle. Le parcours part quelque fois droit au travers la forêt sans trace particulière, il faut rester vigilant malgré la fatigue pour ne pas perdre le tracé. Cette année encore c’est dans cette partie que certains ont fait du rab après avoir perdu le balisage. La traversée de la route annonce le retour sur le ravito. On longe un champ puis on chemine le long d’un ruisseau que l’on traverse plusieurs fois sur des petits ponts en bois. 3 km à remonter dans le bois et nous retrouvons le ravito après un peu plus 2h pour faire cette boucle.
Les premières crampes se font sentir dans les mollets et les quadriceps. Je mange un bout rapidement, rempli mon bidon (celui qui ne fuit pas) et je repars pour les 9 derniers km. Mon chrono s’étant arrêté après 3h30 de course je ne connais pas mon temps. Je compte une grosse heure pour ce dernier morceau.

vidéo ravito 3
(pensez à ouvrir dans une autre fenêtre en cliquant droit)
Après un km à plat à travers le bois on rejoint la fin de la première boucle pour rentrer. Cette portion est connue, on enchaîne les montées-descentes en forêt en espérant trouver la dernière qui débouche sur le chemin final. Je compte une grosse heure car la fatigue se fait sentir.
Les crampes me rappellent à l’ordre et il faut que je gère cette fin de parcours. La dernière montée est là je la reconnais puis le 1,5 km de plat sur le chemin qui nous ramène à Auffargis.
Les clameurs de l’arrivée se font attendre et j’aperçois la baudruche au bout du chemin, les derniers mètres puis l’arrivée sur la pelouse du parc.
A l’arrivée Martine et Jean-Pierre Dekhotal sont là comme à leur habitude pour nous féliciter et pour nous proposer leurs prochaines courses.

vidéo arrivée
(pensez à ouvrir dans une autre fenêtre en cliquant droit)
Je demande mon temps : 7h20, 147e sur 490 arrivants. C’est mieux que les autres années, j’étais plutôt au milieu du classement, cette année je rentre dans le 1er tiers. Content.

Le TVC n’a pas failli à sa réputation, de l’avis de tous c’est un trail très exigeant. On ne s’attend pas à trouver une telle difficulté en Ile-de-France. Le parcours n’est jamais monotone, on peut féliciter le traceur (Maurice Le Ruyer) qui nous trouve 2000m D+ en 50 km aux portes de la capitale. Rémy Mercier, l’organisateur, nous a encore assuré une journée magnifique avec la météo de la partie.

Après s’être changé les coureurs se retrouvent au soleil sur la pelouse face au podium et à coté de l’arrivée. On peut encourager les arrivants tout en assistant à la remise des récompenses. Agnès, fraîche finisseuse de la Mauritanienne Race 200 fête son anniversaire. On se retrouve une vingtaine à boire le champagne assis dans l’herbe.



santé !
Rémy commence la tombola très riche cette année avec de nombreux lots : sacs de course, montres, bons d’achat,… Du coup presque tous les participants qui sont restés repartent avec un lot. Pour moi ce sera un bon d’achat et de l' équipement, le dernier lot est une superbe, une montre SUUNTO de course qui sera pour l’électron. On n’a vraiment pas regretté d’être resté.
La dernière concurrente, Anne notre coéquipière au Raid28, arrive en un peu plus de 11h. Bravo à elle pour cette persévérance.
Près de 70 coureurs auront abandonné.

Un grand merci à Rémy Mercier et à tous les bénévoles pour cette journée.

le diplôme
Le site de la course cliquez là

Les résultats 2007 cliquez là

samedi 13 janvier 2007

Raid28 2007


Cliquez sur le bandeau pour accéder au site du Raid28
En janvier 2006 la lecture des différents CR du Raid28 m’avait donné l’envie de faire cette course. Un Raid Orientation en autonomie complète par équipes de 5 ou 6 coureurs dont au moins une féminine pour une durée max de 18h c’était vraiment l’inconnu pour moi. Un départ à 22h00 à Bures-sur-Yvette (91) pour une arrivée à Epernon (28) avant 16h00 le lendemain.

J’avais laissé quelques messages sur le forum UFO et à mon ami paulo pour que l’année suivante je puisse trouver une petite place dans une équipe. A l’approche des inscriptions la famille Mauduit(paulo et ufoot) met en place l’équipe : "La Belle et les Bêtes". C’est la tradition sur le Raid28, chaque équipe trouve un nom plutôt sympa car l’ambiance reste très cool malgré la difficulté de l’épreuve. Le reste de l’équipe est composée d’une autre famille : marc (magib) et sa fille anne (anne93) qui ont participé à l’UTRPP de notre ami l’électron. Yves (ysolo) et moi complétons cette équipe composée de 4 néophytes en CO.


Paulo et Christian (ufoot), ironman confirmés, en vedettes sur l'affiche, ont déjà participé au Raid28 et connaissent le principe de la course. Ils prendront en charge la partie orientation qui demande un peu de maîtrise et qui détermine la marche à suivre tout au long de l’épreuve. En effet en CO l'important n’est pas de courir le plus vite possible mais de trouver la bonne vitesse de progression tout en pointant le maximum de balises.
107 balises, 61 vertes pénalisantes en temps en cas de non-pointage et 46 bleues à bonus de temps sont réparties sur le parcours de 67km théoriques mais qui réprésente beaucoup + de km en réalité à cause des recherches de balises. A part les 3 ou 4 équipes spécialistes en Raid CO les autres partent sur la base de pointer toutes les vertes ce qui n’est déjà pas évident, et certaines bleues en fonction de leur éloignement du parcours et du timing car il faut aussi gérer 2 barrières horaires positionnées au PC10 et au PC12. Les PC étant eux obligatoires avec contrôle de tous les équipiers et du matériel.

Les différentes options de chaque équipe en fonction de leur niveau font que tout le monde arrivera relativement en même temps. Les vainqueurs rentreront seulement 1h30 avant nous mais auront un temps compensé à une année lumière environ. Une autre chose surprenante pour un néophyte comme moi est que régulièrement les équipes se croisent sans que l’on sache qui est devant. Je me souviens d’un croisement de 4 chemins en pleine forêt où des coureurs arrivaient des 4 directions pour se retrouver au carrefour et personne n’était perdu.
19h à Bures-sur-Yvette les équipes commencent à se préparer dans le gymnase. 51 équipes sont inscrites et le gymnase parait un peu petit pour accueillir tout le monde. Mais tout se passe dans une bonne ambiance car bon nombre de coureurs se connaissent. Il y a les habitués du Raid28, les Kikourous, les JDM, les Zanimaux, les UFOs,... bref tous les joyeux drilles que l’on croise ici et là sur les courses hors normes. Chaque équipe passe au contrôle pour vérification de l’équipement obligatoire car le Raid28 se court en autonomie complète. Il faut donc pouvoir tenir 18h sachant qu’il n’y aura pas de ravitaillement et très peu de point d’eau (potable) sur le parcours. Pour ma part je pars avec 3,5 litres de mon mélange favori (StYorre + poudre énergétique), 4 mini sandwiches et quelques barres de céréales. Ce choix s’avèrera le bon, pas de fringale et suffisamment de boisson pour tenir jusqu’au bout.

Chaque année le parcours est évidemment gardé secret jusqu’au dernier moment. 5 mn avant 22h00, heure du départ, les organisateurs demandent à toutes les équipes de sortir du gymnase et ne gardent que les capitaines. Les cartes, le road-book, le premier carton de pointage et les autres documents sont à quelques centaines de mètres du gymnase, les informations pour les trouver sont données aux capitaines qui retrouvent leurs équipes respectives à l’extérieur.
Après avoir traversé le terrain de foot puis descendu un talus on court 300m sur un chemin qui nous conduit sous un tunnel où sont positionnées des enveloppes avec le numéro de chaque équipe. Elles contiennent les cartes détaillées au 25000e, la carte principale au 100000e et le road-book.


Le tunnel du départ où les équipes prennent connaissance du parcours
Première action, reporter les premières balises sur la carte et faire les choix du départ.
~~~ carte 1 ~~~ carte 2 ~~~ carte 3 ~~~ carte 4 ~~~ carte 5 ~~~ carte 6 ~~~


Nos 2 orienteurs font cela en 5mn et nous voila partis au milieu des autres équipes vers la première balise. C’est le début il y a beaucoup de monde et c'est un peu la queue pour pointer la 1ère balise à l’extrémité d’un pont. Ensuite on rentre directement dans le vif du sujet. Descente abrupte sous le pont et exploration des broussailles dans le bois. Nos orienteurs ont décidés de tenter la PP2, 1ère balise bleue à bonus. Après 10 mn de jardinage dans les ronces et une première gamelle (c’est donc moi qui payera mon coup le premier) nous trouvons la balise bien planquée dans un buisson, j’appelle Anne qui est chargée de poinçonner et nous rebroussons chemin pour retrouver le reste de l’équipe.
Et soudain, grosse frayeur ! Christian nous annonce qu’il a perdu toutes les cartes. 30mn après le départ nous voilà déjà éliminés. Nous fouillons les alentours puis après quelques minutes un cri nous délivre. Anne en revenant de la balise retrouvent les cartes. Un grand Ouf de soulagement. Le 2ème coup sera donc pour Christian. A ce rythme il va nous falloir 3 jours de fiesta pour boire tous les coups. Malgré ce contre temps qui aurait pu être fatal personne n’a râlé et on prend ça plutôt à la rigolade. Cet état d’esprit restera jusqu’au bout. C’est très important car une mauvaise ambiance peut faire exploser une équipe et c’est l’élimination à coup sur.


Préparatifs dans le gymnase


Nos orienteurs en plein boulot
Notre progression est correcte et les taches de chacun semblent définies. Paulo et Ufoot à l’orientation, Marc à la lecture du road-book, Anne poinçonne, Yves et moi ratissons pour trouver les balises avec le reste de l’équipe.

La météo est plutôt clémente pour la saison en ce début de nuit. Malgré un peu de bruine la température est douce. Le terrain est gras et humide mais sans difficulté par l'instant.

La 1ère partie du parcours passe assez vite, les équipes commencent à se disperser mais on se croise régulièrement. On a toujours une petite discussion avec les équipes amies puis on repart chacun de son coté. Pour certains comme les jUcks On Five équipés de leur perruque noire bouclés qu’ils garderont jusqu’à l’arrivée ou avec l’équipe du Castor on se croisera plusieurs dizaines de fois sur le parcours.


Sortie de ruisseau


Y a vraiment des gens bizarres dans les bois
Dès les 1ère heures de la course dans une descente raide Anne se fait distancer. On l’attend, elle arrive en boitant. Son genou la fait souffrir. Si tôt dans la course c’est un peu inquiétant mais elle avance toujours sur un bon rythme, seules les descentes sont faites plus lentement. Anne est la moins expérimentée de l’équipe mais elle nous a fait une très forte impression. Sans jamais se plaindre et malgré son genou récalcitrant elle ira jusqu’au bout en maintenant une vitesse de progression très correcte qui ne nous a jamais pénalisé.

Les 1ère réjouissances arrivent. On savait qu’on allait devoir mettre les pieds dans l’eau. En longeant un ruisseau nous arrivons sur une balise où le road-book indique : suivre les instructions inscrites sur la balise. La balise étant de l’autre coté du ruisseau il n’y a pas d’autre moyen que de traverser. Un photographe de l’organisation est d’ailleurs là pour immortaliser la chose. Yves traverse et nous annonce : tous les équipiers doivent poinçonner leur bracelet. Ce qui veut dire tout le monde à l’eau. 30cm d’eau environ pas trop froide c’est un avant goût de ce qui nous attends plus tard. Quelques centaines de mètres plus loin la balise est pendue sur le bord d'un petit pont au dessus de l'eau. Pour éviter de se mouiller à nouveau, Yves me tiens par les jambes et en me penchant par dessus le mur du pont j'attrape la balise et poinçonne. Tout sourire je relache la balise fier de mon coup. Mais la fixation de la balise lache, elle tombe et part dans le courant. Je me précipite dans le ruisseau pour la récupérer et la refixer. Nous ne pouvions pas partir et laisser les autres équipes galérer avec une balise disparue. Deuxième bain de pied, je fais moins le malin.


Descente vers la balise


Je poinçonne
Ces passages dans l’eau avaient soulevés pas mal de questions quand à l’équipement adéquat. Michel Laurent(l'électron), copain de club mais surtout grand Orienteur aux moult Raid28, m’avait dit de ne pas m’embarrasser de chaussettes de change ou autres sacs plastiques pour éviter de se mouiller. Pour lui, de toute façon on aurait les pieds mouillés et ça sèche au bout d’un moment, en général juste avant d’y retourner. Pour me rassurer j’ai pris une paire de chaussettes de rechange mais elles sont restées dans le sac. Michel avait raison et j’en étais même surpris. Ce n’est finalement pas si gênant que cela d’avoir les pieds mouillés pour courir.


Les indices des photos doivent permettre de positionner les balises sur la carte. La clairière sur la photo de gauche, la cabane et le numéro de la parcelle sur l'arbre pour la photo de droite.
Le parcours est agrémenté de spéciales. Une mini spéciale CO tout à l’azimut, une spéciale "Memory" : on nous montre pendant 25s une carte avec 6 balises que l’on doit mémoriser. Chacun repère 1 balise sur la carte qui est à une échelle différente de celle que nous possédons pour corser un peu la chose et on nous lache. Certaines balises sont définies par des photos dont une série de 4 avec une photo aérienne. Bref de quoi s’occuper.
C’est une autre difficulté de cette course, il n’y a pas de temps mort. Il ne faut donc pas oublier de s’alimenter régulièrement sous peine de ne plus pouvoir avancer au petit jour.

Nous arrivons au PC8 vers 4h du matin. Les organisateurs nous regardent en souriant. Ils sont gentils et dévoués mais c’est un peu bizarre. Nous sommes à proximité d’une grande ligne SNCF que nous devons franchir par un tunnel de 40 m environ. Le tunnel est large mais lorsque l’on s’approche nous comprenons la mine réjouie des contrôleurs. Il y a une balise au milieu du tunnel et surtout une énorme mare avec 60cm d'eau qui tient toute la largeur du tunnel et pas d’autre issue. Avec mon mètre 65 j’ai de l’eau au-dessus du genou. Le ciel s’étant dégagé la température a sérieusement baissé. Autant les traversées précédentes étaient supportables, là c’est carrément glacé. Il nous faudra plusieurs centaines de mètres de course pour retrouver tous nos moyens.

Le jour se lève vers 8h et le soleil nous réchauffe un peu. J’avoue que depuis 2 ou 3h j’avais froid mais pas le courage d’ouvrir mon sac de mettre ma polaire.

La 1ère barrière horaire est au PC11 à midi. Nos orienteurs ont bien menés l’équipe et nous arrivons avec une bonne marge à ce PC11. Pose de 5 mn pour ravitailler et nous repartons. Nous attaquons la dernière carte et il ne faut pas traîner. L’heure limite d’arriver est 16h et il y a encore pas mal de balise à pointer.
A l’occasion d’une série de 5 balises bleues sur photocarte nous laisseront Anne accompagnée de Marc allait directement jusqu’au PC suivant pour se reposer un peu et nous attendre. Yves, qui a ratissé large depuis le début fatigue un peu et je le remplace au poinçonnage.


La série de 5 balises bleues sur Photocarte avec une verte intercalée, on en trouve 4 sur 5 et on empoche 1h30 de bonification.
La fin du parcours est plus claire. Nous traversons des zones agricoles parsemés de bois dans lesquels se trouve en général les balises. Ces portions de 2 ou 3 km sur les chemins rectilignes sont un peu monotones mais ça sent l’écurie. Balises 101, 102,... La dernière bleue est la 105 nous la zapons. Bonne idée car peu d'équipes qui s'y sont lancées ont réussi à la trouver. Balise 106 et la dernière la 107 situé sur un monument aux morts à l’entrée d’Epernon, ville d'arrivée.


Avec le soleil on retrouve le sourire


La fameuse dernière balise 107
Plusieurs équipes se rejoignent. Nous pensons que le monument est dans l’agglomération. Nous descendons les longs escaliers abruptes qui nous font mal aux cuisses et arrivés en bas, on aperçoit le monument en haut de la colline où nous sommes passés il y a 5mn. Les équipes se regardent, personne n’a envie de remonter. Il est 15h20 nous avons encore 40mn d’avance sur l’heure limite d'arrivée. J’ai encore un peu de jus et je propose à mes coéquipiers de remonter chercher cette dernière balise. Je pose mon sac et en compagnie d’un seul autre volontaire nous remontons les escaliers et le chemin escarpé jusqu’au monument. Redescente rapide, nous nous regroupons pour aller jusqu’au stade d’arrivée. Je donne la carte de pointage à Anne qui l’a bien méritée et nous passons l’arche d’arrivée à 15h30 sous les acclamations des organisateurs et du public.

Nous ne le savons pas encore mais notre équipe inexpérimentée a fait un bon résultat. 57 balises vertes seulement 4 ratées et 15 bleues ce qui nous donne 4h10 de bonification. Il faut dire que nos orienteurs-azimuteurs Paulo et Christian ont fait un boulot collosal. Les traversées à l’azimut d’une balise à l’autre nous ont souvent fait gagner beaucoup de temps. A part une petite erreur dans une forêt qui nous a un peu fait tourner en rond à cause d’anciennes clôtures, ils nous ont orientés de mains de maître. La gestion de la course a été également parfaite. Nous sommes passés aux barrières horaires avec juste ce qu’il fallait d’avance pour ne pas trop stresser tout en ayant pointé un max de balises.
Autre point positif ce fut l’entente cordiale dans l’équipe, même pas un petit reproche, rien. Du coup on a perdu le coup à boire du 1er raleur de l’équipe, dommage. Nous avons passé un super moment ensemble et je pense qu’on remettra ça l’an prochain avec la même Dream Team.

Nous finissons finalement 18ème sur 43 équipes classées. Tableau des résultats : Résultats

Ce Raid28 est une course exceptionnelle avec une ambiance unique. L’organisation est sans faille, les bénévoles sont aux petits oignons avec les coureurs. Mais c’est une course exigeante qu’il ne faut pas aborder à la légère.
Notre ami l'électron aura la bonté de nous ramener à la maison en voiture. Encore merci à lui.
Crédits photos : Jean-paul Maudit (paulo) et Equipe Turoom (organisation)
A lire les CR des mes amis ufoot et l'électron:
CR ufoot
CR électron

Quelques vidéos qui vous donneront une idée de l'ambiance de la course: (pensez à les ouvrir dans une autre fenètre)
reportage équipe n°33 - cinqamisraid
"Les dégats des eaux" et le Raid28 Ed;2007 (auteur: virgine)
Le bétisier du Raid28 par "Les dégats des eaux" (auteur: virgine)

Vous pouvez également lire la BD du Raid28 réalisée par le célèbre JDM de Bures:
BD du Raid28 2006

vendredi 25 août 2006

UTMB 2006


Cela fait 10 mois que j’ai validé mon inscription à cette course. Ma préparation est donc axée sur cette échéance. Je privilégie les courses longues distances et essentiellement les trails. Mais j’habite en Ile-de-France, région assez plate, et malgré les sorties en côte et les trails du challenge le dénivelé total restera faible. Je m’en rendrais vite compte pendant la course.

Paris-Mantes (54km) sur route de nuit en janvier puis à partir d’Avril les 4 premiers trails du challenge Xtremtrail d'Ile de France voila le programme des courses de préparation. Je me suis tracé un parcours d’entrainement de 22km à partir de la maison composé de 8 km de plat suivi de 3 côtes assez raides puis retour. En juillet je suis en vacances avec la famille en Corse et j’en profite pour faire 3 longues sorties entre 6 et 8h avec un bon dénivelé. Je pense être prêt et le moral est bon.



Le week-end précédant la course je souffre d’un léger mal de cou type torticolis qui ne m’inquiète pas trop, ça passera.
Jeudi je prends le train en fin d’après-midi direction St Gervais où mon père m’attend. Mes parents sont venus en camping à Chamonix pour me suivre et me faire l’assistance pendant la course. Je passe une bonne nuit de sommeil mais je me réveille un peu coincé au niveau du cou.

Le vendredi matin est consacré à la prise du dossard et au contrôle du sac par l’organisation. Je retrouve aussi tous mes copains UFO qui sont sur la course et notamment Etienne avec qui j’ai couru les trails du printemps. Retour au camping pour préparer mes sacs intermédiaires, faire une petite sieste de 1h30 puis retour à Cham en attendant le départ. Les 2500 coureurs se regroupent sur la place derrière l’arche de départ et après les recommandations d’usage des organisateurs nous sommes lâchés à 19h02.

pasta party d'avant course
(photo : lepoint.fr)


le parcours (cliquez sur l'image pour agrandir)



Chamonix, vendredi 25 Aout 19h02.
Le départ est donné et il faut 200 à 300m avant de pourvoir courir. Je pars en compagnie d’Etienne espérant rester ensemble aussi longtemps que possible. J’avais décidé de partir sur des bases de 36h (un optimiste je l'avoue) avec un coefficient de ralentissement de 0,6 en utilisant le fameux tableau de Rémi Poisvert. Les temps de passage sont surtout notés pour me donner une base à suivre au départ car vu la longueur de la course beaucoup de paramètres entrent en jeu.
Chamonix-Les Houches :
8 km relativement plats sur la rive droite de l’Arve sur un chemin assez large sont effectués en 55mn environ. Nous sommes sur nos bases. Le temps est beau et frais, il fait encore jour et nous arrivons au premier ravitaillement devant l’église des Houches après une montée par la route.

Les Houches-Col de Voza :
Un petit km sur la route puis les choses sérieuses commencent,l'electron me passe un coup de fil pour savoir si on est bien parti, pour le moment tout va bien. On bifurque à gauche au niveau du téléphérique et on attaque les 650m de dénivelé qui montent vers le col. J’ai sorti les bâtons et nous montons en marchant sur un rythme soutenu. Le spectacle est magnifique. Nous sommes au pied du Mont-Blanc avec une vue sur la voie normale qui passe par le Gouter. Le soleil se couche sur tout le massif sans aucun nuage. Nous mettons 1h pour atteindre le col et son ravitaillement. 5mn d’arrêt nous sortons les frontales car la nuit tombe et nous attaquons la descente en forêt. Nous sommes toujours sur les temps prévus. RAS.

montée sur Voza
Col de Voza-Les Contamines :
Cette portion est assez facile. Elle est d’abord composée d’une longue descente puis on chemine ensuite à flanc de montagne en alternant des courtes montées et descentes. Le chemin est parfois étroit et il génère des petits bouchons qui ne sont pas trop pénalisants. L’arrivée aux Contamines est grandiose. Une haie de spectateurs très rapprochés nous encourage. On se croirait au sommet de l’Alpe d’Huez pendant le Tour de France. Nous sommes obligés de passer en file indienne mais quel plaisir de voir cet enthousiasme. Les temps sont toujours bons, 3h45 de course. A la sortie du ravitaillement très copieux nous commençons à sentir un peu le froid et j’informe Etienne que mes douleurs de dos se réveillent un peu mais rien de grave. Nous repartons.

Les Contamines-Col et Croix du Bonhomme :
C’est le plus important dénivelé (1400m D+) du parcours. On commence par quelques km sur un large chemin qui monte progressivement. La pente augmente et nous apercevons au dessus les lumières du chalet de la Balme où un ravitaillement nous attend. La distance est trompeuse dans la nuit et il nous faut de longues minutes pour atteindre le chalet. Courte pause au ravito j’en profite pour me couvrir car l’altitude à fait baisser la température, nous trouvons Ufoot qui part devant nous à la sortie du ravito. La deuxième partie de la montée est raide. Il faut que je me bouscule un peu pour garder le rythme derrière Etienne. Je monte cependant sans trop de problème mais ce gros dénivelé me surprend un peu. A quelques dizaines de mètres du col, Etienne ralentit brusquement et s’arrête même un instant. Je finis l’ascension et je l’attends au col. Ce sont les gendarmes de montagne qui nous accueillent au col. Etienne arrive 5 mn après moi. Son estomac lui joue à nouveau des tours et il n’est pas au mieux. Curieusement il fait bon au sommet du col il n’y a pas de vent et la température bien que fraiche et supportable. L’arrivée au col n’est pas la fin de la montée, nous continuons vers la Croix du Bonhomme pour encore 100m d’ascension avant d’entamer la descente vers Les Chapieux. Je perds Etienne dans cette dernière ascension en espérant le retrouver aux Chapieux où nous avons prévu de nous arrêter pour manger. Hélas mon compagnon devra s’arrêter à cette base suite à ses problèmes gastriques.

Croix du Bonhomme- Les Chapieux :
Première grosse descente (900mD-). La terrain est très humide et il faut rester vigilant pour ne pas tomber. Le passage des 1000 coureurs qui sont devant moi rend le parcours glissant. Il y a de grosses ornières et la pente est assez forte par endroit. J'entame la descente prudemment. La fin de la descente sur un large chemin permet de courir sur un bon rythme et d’apercevoir le village et son ravito. J’arrive aux Chapieux à 3h15 du matin après 8h15 de course à peu prés dans les temps prévus. Il y a beaucoup de monde au ravito mais je trouve une place pour m’asseoir et manger. Je retrouve Ufoot alias Christian Mauduit qui a terminé il y a tout juste 10 jours l'EmbrunMan en compagnie de son père. Nous redémarrons ensemble sur le Walk on The Wild Side de Lou Reed interprété par l’orchestre qui a joué toute la nuit pour les coureurs, chapeau les gars.

Les Chapieux-Col de la Seigne :
2e grosse montée du programme. On commence par 5 km de route qui monte jusqu’à la Ville des Glaciers qui est en fait un hameau inhabité. Je m’étais demandé en lisant le road book si on pouvait courir sur cette portion. Eh bien ce sera en marchant. C’est bien une route goudronnée mais elle grimpe suffisamment pour ne pas courir. Ufoot me confirme qu’il vaut mieux s’économiser pour la suite. Nous montons cependant à bonne allure. Après un court replat la montée au col de la Seigne commence. Rapidement ufoot me lâche et j’ai du mal à garder le rythme. Je m’aperçois à ce moment que le manque de dénivelé à l’entrainement se fait sentir et pourtant ce n’est que le début. Je ferais 2 ou 3 pauses de 5 mn au cours de la montée que j’effectue en 2h35, c’est un peu plus long que prévu mais rien de dramatique. Par contre mon dos et mon cou sont de plus en plus douloureux et je commence à être gêné pour utiliser mes bâtons. Les pauses de la montée m’ont permis d’admirer la magnifique guirlande de frontales que l’on aperçoit en se retournant sur plusieurs km, très impressionnant. Jusqu’à présent nous étions relativement à l’abri, le passage du col va changer la donne. Un vent froid souffle sur le coté italien et je sens mon dos se raidir brusquement.

traversée de Dolonne (Italie)
Col de la Seigne – refuge Elisabetta – lac Combal
La descente sur Elisabetta sera ma partie la plus dure. J’ai beaucoup de mal à m’appuyer sur les bâtons et je descends lentement. L’arrivée au ravito n’est pas mieux le vent est toujours glacial et je suis rapidement frigorifié. Le jour s’est levé et je ne traine pas trop pour repartir sur le long plat du lac Combal. Cette partie très plate devrait permettre de courir mais je n’y arrive pas. Heureusement que le décor est magnifique ça redonne un peu le moral.

Lac Combal – Arête Mont Favre
Après le long chemin plat on tourne à droite pour attaquer la montée à l’arête Mont Favre. Il faut pratiquement remonter à l’altitude du col de la Seigne et ça grimpe dur. Le soleil commence à faire son apparition et me réchauffe un peu mais mon dos ne veut plus rien savoir. Je me traine péniblement au sommet. J’ai mis 2h20 depuis le col de la Seigne j’en avais prévu 2. Ce n’est pas finalement pas si mal car j’ai encore 3h de la marge sur la barrière horaire mais c’est mon dos qui m’inquiète sérieusement. De toute façon j’irai jusqu’à Courmayeur.
Arête mont Favre – Courmayeur
Toute la descente se fait au soleil sous un ciel magnifique avec une superbe vue sur la suite du parcours et notamment la montée sur Bertone. Pour l’instant ce qui m’importe est d’assurer la descente. La première partie est assez technique et je la fait en marchant en discutant avec 2 ou 3 coureurs qui ne sont pas au mieux non plus. De nombreux coureurs me doublent dans cette partie. 1h pour atteindre le ravito du col Chécrouit où il y a un fromage succulent. La fin de la descente se fait sur un large chemin puis sur un sentier pentu qui comporte des marches avant d’atteindre une petite route qui entre dans Dolonne. Cette dernière partie s’est légèrement mieux passée car je n’ai pas eu besoin de pousser sur les bâtons et j’ai pu un peu courir. Je traverse le centre de Dolonne avant d’arriver à la base vie à 9h55 après un peu moins de 15h00 de course. Mon père m'attend depuis un moment déjà car j'ai 2h de retard sur mes prévisions. La batterie de mon portable étant tombée en panne je n'ai pas pu le prévenir mais mon frère qui me suivait à distance sur le site de la course lui a transmis mes temps de passage. Je lui annonce que j'ai le dos coincé et que je vais aller aux soins. Je récupère mon sac et je fonce chez les kinés. Après seulement 5 mn d’attente un kiné est dispo. Je lui explique mon cas et il m’aide à enlever mon équipement car je ne peux pas le faire tout seul. A plat ventre sur la table la massage me soulage un peu mais après quelques explications le kiné me laisse peu d’espoir sur la réparation immédiate de mon dos. Je pars manger et après 10mn de réflexion je décide de m’arrêter ici. Continuer dans ces conditions ne m’aurait apporté aucun plaisir et je me serais surement arrêter un peu plus loin vu les conditions climatiques de la 2e nuit. Je pense avoir pris une sage décision malgré des jambes qui seraient volontiers allées un peu plus loin.
Je suis déçu mais cette expérience de 15h00 et 4000m D+ me servira pour boucler l’an prochain.

descente sur Courmayeur vers le km 70
(photo : maindruphoto.com)
Cette course est extraordinaire à tous les niveaux. L’organisation est impressionnante et on part sans crainte sur le parcours.
Bravo et merci à tous et à l’année prochaine j’espère.


Le site de la course : The North Face Ultra trail tour du Mont-Blanc
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon polar

Pour avoir une petite idée de l'édition 2006 :
reportage France 2
reportage France 3 édition Rhone-Alpes
reportage France 3
reportage France 3 édition Rhone-Alpes

samedi 8 juillet 2006

Ultra Tour des Ruelles et Pavés de Paris 2006

L’Ultra Tour des Ruelles et des Pavés de Paris, un OFF purement parisien comme il ne peut évidemment pas en exister ailleurs.Michel, notre électron préféré, nous a concocté un parcours qui doit nous permettre d’arpenter un maximum de ruelles et de passages couverts de préférence pavés. Outre le recensement des rues qui lui a pris pas mal de temps, il fallait relier tout ça. Mais en bon orienteur qu’il est, le tracé est sans faille et avec suffisamment d’options nous permettant de gérer l’horaire.
5h10, enfin presque, j’attends sous la pluie que l’électron retrouve ma rue. Il est vrai que j’habite au moins à 10mn de chez lui. 5h55 nous sortons sur le parvis désert de Notre Dame toujours sous la pluie. Nous trouvons nos compagnons connus ou inconnus et nous démarrons derrière l’électron, la pluie nous abondera rapidement. Notre groupe est composé d’une majorité d’UFO (isa, magib et sa fille désormais UFO, paulo, hypocampe, jean noubli,...) mais pas seulement. Fait également parti du groupe : Le Patissier, je l’appelle ainsi car j’ai oublié son prénom. Il connait tous les coins un peu originaux de Paris. Ici un morceau d’ancienne muraille de je ne sais plus quand, là un morceau de mur de la Bastille, là encore la plus petite maison de Paris,... mais ce qu’il connait le mieux ce sont les meilleures pâtisseries de la ville. Régulièrement il nous interpelle. Alors ici les gars si vous aimez le chocolat il faut venir dans cette pâtisserie, si vous aimez plutôt ça il faut venir là, etc... à l’écouter il a manger dans tous les bons coins de Paris. De temps en temps il se met à hurler dans une rue commerçante : « Et ils sont où, et ils sont où les portugais ou espagnols ou italiens », on accélère alors le pas histoire de ne pas prendre un coup de fusil. La finale n’était pas encore jouer, on pouvait encore chanter. (Nous sommes en pleine Coupe du Monde de foot)

point zéro des routes de France sur le parvis de Notre Dame

rassemblement des troupes sous la pluie

Nous commençons par un joli tour de l'ile de la cité. Nous passons devant le 36 quai des Orfèvres, calme à cette heure. Nous descendons sur les quais histoire de se mouiller un peu les pieds puis nous traversons la Seine (par le pont) pour trouver le quartier St Michel. Nous empruntons plusieurs petites rues pavées désertes puis direction le Panthéon. Nous remontons ensuite sur le place de la Contrescarpe puis la célèbre rue Mouffetard bien connue des fêtards pour ces nombreux bar-restaurant-caféconcert-boite de nuits. Aprés avoir quadriller le quartier latin nous redescendons vers l'ile St Louis pour en faire le tour complet par les quais.

Passage rive droite par le pont Marie. Nous traversons la voie express Georges Pompidou (c'est normalement interdit mais à cette heure matinale il y a peu de véhicules) pour atteindre les quais piétons qui nous permettent de remonter jusqu'au port de tourisme de Paris. Nous sommes au pied de la place de la Bastille.

l'écluse du port

les plaisanciers parisiens
Traversée du XIIe arrondissement puis du IVe. Un tour complet sous les arcades de la place des Vosges puis on traverse le dédale de cours intérieures du village St Paul avec ses antiquaires et brocanteurs. Nous filons ensuite vers Beaubourg puis le quartier Montorgueil où le marché se met en place. Nous traversons d'une rue à l'autre par des galeries parfois fermées par un porte cochère et qui dévoilent des coins inattendus et magnifiques.

passage de l'Ancre

passage du Grand Cerf dont la grille a été ouverte par la concierge rien que pour nous
Passage devant la mairie du Xe puis direction le canal St Martin. Remontée du canal puis la place du Colonel Fabien. Une belle grimpette nous permet d'accéder à un petit quartier fait comme un village avec vue directe sur le Sacré Coeur. Une portion moins interessante nous emmene de Stalingrad via Barbés au pied de Montmartre. On monte sur la butte par le coté Est moins fréquenté que la face Sud. Arrivé devant le Sacré Coeur on sera quand même 3 ou 4 à se faire le petit plaisir de la montée-descente des escaliers Sud au milieu des touristes. On file ensuite sur le coté Nord.

arrivée par le coté Est de la butte Montmartre

enchainement d'escaliers
On enchaine les rues pavés, les escaliers, à la montée, à la descente. On remonte la butte par le coté Ouest et la rue Lepic. Petit arrêt place Dalida puis la périlleuse traversée de la place du Tertre pleine de touristes. Pas question de courir ici.

place Dalida

Les heures passent plus vite que prévu et les rues et les passages commerçants se peuplent lentement mais sûrement. La moyenne chute et nous devons éviter les options trop excentrés. Nous descendons ensuite plein sud pour rejoindre notre point de départ en traversant de nombreux passages couverts tous aussi beaux les uns que les autres. Nous retrouvons le parvis de Notre Dame noir de monde après 6h33, 43,5 km et 430 D+ (mesures Polar).

On se retrouve tous autour d’un 50 de bière pour terminer cette superbe matinée.


Encore merci à Michel Laurent alias l'électron pour ce magnifique OFF effectué dans une super ambiance. Je vous invite à lire son CR trés complet sur cette ballade. Toutes les photos viennent du site de Michel Laurent.


Vivement le prochain OFF parisien.
Merci à tous les participants

dimanche 11 juin 2006

Trail du Pays de Sully 2006

Trail du Pays de Sully – Rosny-sur-seine (78)
4ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France

C'est le trail le plus court du challenge. Avec ces trois ravitos il permet de partir assez léger mais la forte chaleur arrivée 2 jours avant sur la région parisienne incitait à la prudence. Je décide de ne pas prendre la poche à eau mais un bidon de 600ml porté à la main. Avec un remplissage possible toutes les heures cela suffit mais il n'y aura rien de trop.
Le tracé à évolué depuis l'an dernier, plus de longs passages à découvert, un parcours au contraire trés varié avec de nombreux changement de direction. Certaines portions sont trés techniques, tracées à travers la forêt parfois à peine débroussaillées elles offrent des appuis trés fuyants qui demandent de l'attention et de la prudence. On enchaine régulièrement les montées et les descentes car il faut quand même trouver les 1000m de dénivellée annoncés. Je pars comme à mon habitude assez prudemment en compagnie de joël qui était mon compagnon de route pour mon premier 100km à Nouvion il y a tout juste un an. Il fait parti du club organisateur. N'étant pas un habitué des Trails longues distances il me laissera parti assez vite mais il ira au bout. Je tiens une moyenne de 10km/h environ et arrive donc au premier ravito au bout d'une heure. Je recharge mon bidon et repars sans trainer pour la suite. Le parcours est vraiment trés plaisant la plus part du temps en forêt donc à l'abri du soleil.


passage en forêt, bidon à la main (photo organisation)
Au fil des heures la chaleur se fait sentir et le 2ème ravito aprés 2h de course rassemble les premiers abandons. Je maintiens mon allure jusqu'au ravito du km30, je lève ensuite un peu le pied pour assurer la fin de course.


traversée au soleil avant de retrouver la forêt (photo organisation)

Je termine finalement en 4h21 à la 65ème place sur 129 arrivants. Je remonte à la 37e place au classement du challenge sur 500 coureurs classés.
Ces 4 trails du challenge en 2 mois marquent la fin de la première partie de ma préparation pour l'UTMB fin Aout qui est mon objectif principal de l'année. Suivra 2 semaines à faire du dénivelée de montagne en juillet puis repos avant La Course.
Une organisation simple et efficace qui mérite un plus grand nombre de participants.

Le classement de l'épreuve
Le classement du challenge XtremTrail IDF
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon polar
Le site de la course

dimanche 14 mai 2006

Trail des Cerfs 2006

Trail des Cerfs – La Queue-lez-Yvelines (78)
3ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France

Pour une première édition c’est une réussite. D’abord le point de ralliement, le complexe sportif de La Queue lez Yvelines qui est également utilisé pour le marathon des Yvelines pour ceux qui connaissent. Un grand parking, un gymnase pour l’accueil des concurrents, un stade avec une piste d’athlé pour le départ et l’arrivée, le tout à proximité de la forêt.
Environ 180 participants sur le 55km. Un parcours superbe qui ressemble par moments à celui du Trail de la Vallée Chevreuse mais en moins cassant. Le tracé ne se contente pas de suivre les chemins forestiers, les changements de direction sont permanents, on emprunte les sentiers, des "singles tracks" on grimpe et on redescend de nombreuses butes jusqu’au premier ravito (km18) installé au bord d’un petit lac dont nous faisons le tour. Avec l’étalement des coureurs il faut rester vigilent pour ne pas perdre le tracé malgré un balisage très correct. Avec Etienne nous avons du rebrousser chemin à 2 reprises par manque d’attention. Heureusement que les trailers sont solidaires et rappellent les brebis égarées.

Bizarrement, avant le départ, 2 ou 3 participants ont reportés le parcours sur leur carte et sont partis avec, curieux non ? D’autant qu’il était relativement facile de couper à plusieurs endroits. Mais les organisateurs avaient placés quelques points de contrôles aux endroits stratégiques et une quinzaine de coureurs se sont vus déclassés pour non pointage (pour la majorité involontairement). Après le premier ravito le parcours change un peu. On enchaîne sur une dizaine de km une succession de chemins forestiers sablonneux et vallonnés qui m’ont fait penser aux photos de la TransAc’ vu dans notre revue favorite. Retour sur les sentiers en forêt jusqu’au 2ème et dernier ravito qui se fait un peu attendre car annoncé au km37 il est en fait plutôt vers le km40. On revient ensuite sur nos pas vers le stade où il faut terminer par un petit fractionné de 300m sur la piste synthétique.
Nous avons, cette fois encore, fait la course en duo avec Etienne et nous terminons ces 55km avec 1200m de D+ en 6h48. Nos UFOs champions (sylvain pas en forme mais 11e, val, jesus) se sont encore distingués ainsi que tous les autres à l’arrivée. A noter la présence de Christine DENIS-BILLET, membre de l’équipe de France 100km qui termine 7e au scratch dans un temps canon. La remise des prix à lieu sur la piste d’athlé, comme aux JO, avec un peu d’attente car les 3 premiers ont eu la bonne idée d’arrivée main dans la main, bel esprit. Le podium sera départagé par l’age, le plus ancien étant déclaré vainqueur.

Au ravitaillement du km40 (dossard 702)




Remerciements à l'organisation pour les photos
Un grand bravo aux organisateurs pour cette première édition.
Rendez-vous dans un mois au Trail des Pays de Sully, pour la 4ème manche du Challenge XtremTrail Ile-de-France.

Le classement
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon polar
Le site de la course