samedi 20 mars 2010

Ecotrail de Paris 2010

Fin 2007 à l'annonce de cette course j'étais sceptique. Un trail de 80km en région parisienne avec une arrivée au 1er étage de la Tour Eiffel, il fallait oser car obtenir les autorisations d'un tel tracé paraissait mission impossible. Et pourtant la 1ère édition courue mi-février 2008 fut une réussite. Je n'ai pas pu courir l'édition 2009, je ne pouvais rater l'édition 2010.
Depuis le Raid28 mi-janvier je n'ai pas fait un gros kilométrage, le parcours étant assez roulant je ne suis pas inquiet pour la distance d'autant que je porte le drapeau UFO donc obligation d'aller au boutComplice, mon temps sera fonction de la forme du jour. N'ayant pas d'objectif de performance je me suis porté volontaire pour l'étude médicale effectuée sur la course.
Vendredi en fin d'après-midi je passe au pied de la Tour Eiffel pour récupérer mon dossard et faire un petit coucou au stand Ultrafondus. Puis direction l'hôpital Ambroise Paré à Boulogne-Billancourt pour l'echocardiographie d'avant course.
Samedi matin je retrouve Bernd et Logan au pied de la Tour Eiffel pour prendre le RER jusqu'à St Quentin-en-Yvelines puis les bus de l'organisation jusqu'à la base de loisirs, lieu du départ. Il a plu toute la nuit et le temps est incertain pour cette matinée mais les températures sont douces pour la saison. Tout le monde se retrouvent près de l'aire de départ et se préparent entre les gouttes. 
Avant le départ :Le piou, paulo, Valgor (bénévole sans son lapin bleu) et moisaïd explique sa stratégie à Bernd et Logan
La zone de départ est ventée, de nombreux coureurs ont mis la veste. Mais je me souviens qu'en 2008 dès la sortie de la base de loisirs on se retrouve à l'abri et il fait vite chaud. Je partirai en maillot manches longues, la veste dans le sac. Nous nous calons en fond de peloton dans l'aire départ après avoir fait la bise Baiser à Ultrasteph bénévole sur la course. La prairie du départ est suffisamment vaste pour permettre un départ sans problème pour les 1500 participants.
le départ coté pro ...... et coté poireaux !
Départ - Buc : 21km - 2h07 - 685ème
12h30 c'est parti pour 80km. Les 7 premiers km consistent à faire le tour de la base de loisirs en contournant le lac. Les premiers rétrécissements du chemin occasionnent un léger ralentissement mais le trafic reste fluide dans l'ensemble. Jusqu'au ravitaillement du km21 le parcours est très roulant il ne faut pas s'emballer. Le ciel s'est dégagé, de nombreux coureurs s'arrêtent dès les premiers kilomètres pour tomber la veste.
les premiers km sur la base de loisirsça galope encore ...
Petite portion urbaine de 2km pour traverser l'A12 puis la N10 sur une passerelle piéton. Nous passons devant la gare de RER que nous avons quitté il y a 2 heures. Le parc du centre ville nous emmène au Bois des Roussières puis dans la forêt domaniale de Versailles avec ses nombreux étangs. Malgré la proximité de la ville nous sommes en pleine nature, il fait presque beau et les kilomètres défilent rapidement. 10km/h de moyenne pour l'instant je suis bien.
Nous entrons dans Buc où nous attend le 1er ravitaillement. J'arrive en 2h07, 685ème position. Malgré la densité des coureurs il n'y a pas de bousculade et les tables sont accessibles. Ce ravito est important car derrière c'est plus de 30km avant le suivant avec le gros du dénivelé. Je fais le plein, mange un peu et me dirige vers la salle où est installée l'équipe de cardiologie pour l'étude. Nous sommes 3 à attendre mais l'echo est assez rapide. Le cardiologue et ses assistants sont un peu inquiets de nous faire poireauter mais l'ambiance est bonne et nous plaisantons avec eux. On nous pèse, nous prend la température dans l'oreille puis allongé sur une table on nous fait une écho du coeur. Tout va bien il bat encoreContent. Le tout est réglé en 10mn.
mise en place pour l'echocardiogrammele cardiologue en pleine action
Buc - Meudon - Chaville: km53 - 6h10 - 499ème
Retour en forêt direction Versailles, une petite boucle dans le Bois des Gonards. Le tracé prend des formes, les premières cotes sont là. Au km25 nous retraversons l'A12 pour un court passage dans une rue de Versailles. Nous retrouvons la forêt au niveau de Viroflay puis de Vélizy, les petits coup de cul s'enchainent, la moyenne tombe un peu. En filant vers l'Est nous entrons dans la forêt domaniale de Meudon dans laquelle nous allons faire une énorme boucle de 20km. km38 atteint en 4h12 nous traversons la N118 par une passerelle piéton, depuis quelques temps je reprends pas mal de coureurs.
Descente au pied du Bois de Meudon pour faire un grand virage à 180° puis remonter vers Meudon. Je passe le marathon en 4h50. En 2008 il y avait un contrôle à ce point mais rien cette année. Au km44 nous abordons une nouveauté du parcours, la traversée de l'Observatoire de Meudon, montée en pavée, escaliers, qui nous offre une belle vue sur la capitale et l'arrivée au loin. Mais nous ne sommes qu'à la moitié du parcours.
parc de l'observatoire de Meudonà mi parcours on aperçoit l'arrivée au loin
A la sortie de l'observatoire au km46 il y a un pointage avec un contrôle du matériel. Les bénévoles sont tous occupés avec d'autres coureurs, je passe en marchant sans me faire contrôler, de toute façon j'avais tout le matériel obligatoire. 5h17 de course, 535ème j'ai repris 150 places sur cette partie malgré la baisse de ma moyenne.
Remontée de la forêt de Meudon vers l'Ouest. Après avoir fait un aller-retour de chaque coté d'un long mur en forêt nous repassons la N118 au km48. Nouvelle série de casse-pattes puis nous débouchons sur une clairière où est installée le ravito 2. J'arrive en 6h10 pour 53km en 499ème position.
ravitaillement du km53
Même scénario qu'au 1er ravito, je mange un peu, 2 verres de coca, une soupe et je fais le plein. Il n'y a pas d'attente dans la tente de l'étude médicale, je suis pris en charge de suite. 10mn d'arrêt au total dont 7mn allongé sur la table du cardiologue, je serai bien resté un peu plus Complice.
Le jour commence à décliner, la température baisse un peu mais reste supportable quand on court. Je repars la frontale à porter de mains. Quelques gouttes font leur apparition, la veste reste pour l'instant dans le sac.
Chaville - Haras de Jardy : km63 - 8h02 - 498éme
Le prochain ravito n'est qu'à 10km, les coureurs sont désormais à des rythmes similaires, le parcours est toujours plaisant, en forêt avec encore quelques côtes. Au km54 nous quittons définitivement la forêt domaniale de Meudon. Descente dans Chaville puis remontée par une ruelle dans la forêt de Fosses-Reposses. Nous suivons en partie la Ceinture Verte de l'Ile-de-France. Après avoir fait le tour des étangs de Ville d'Avray nous attaquons les derniers dénivelés du parcours.
La nuit est tombé les frontales sont sorties. Vers le km55 j'aperçois devant moi une silhouette connue coiffée d'une casquette UFO. C'est mon ami Bernd. Il me dit apprécier un peu moins le parcours maintenant qu'il fait nuit, c'est vrai qu'il préfère les courses horaires au rythme constant. Son allure me convient et nous décidons de continuer ensemble. A deux c'est bien connu les km passent plus vite. Quelques longues lignes droites sur les chemins forestiers et nous débouchons sur l'immense parc Département des Haras de Jardy. En 2008 le ravito était à l'entrée mais cette année rien en vue. Nous traversons un premier espace avec des chevaux, enjambons une balustrade puis une allée et enfin un deuxième "champ" que l'on coupe en son milieu où le parcours est balisée avec des chaises de jardin en plastique Surpris. Ca y est on aperçoit la tente du ravito.
Pas d'echocardiographie ici, la dernière sera à l'arrivée. Bernd n'a quasiment rien mangé depuis le départ et il commence à faiblir un peu. C'est l'occasion de reprendre des forces. Nous prenons le temps de manger et boire avant de repartir. La partie suivante est courte et quasiment plate mais la pluie va s'inviter.
Haras de Jardy - Parc de St Cloud : km70 - 8h54 - 526ème
Nous reprenons le parcours en forêt direction l'Est et la capitale. La pluie s'accentue et j'hésite à sortir la veste. Bernd m'en dissuade car il ne fait pas froid. Nous continuons. A l'entrée de Marne-la-Coquette nous ramassons une averse pendant 10mn qui nous rincent entièrement. Les chemins sont devenus boueux et même "flaqueux" il devient difficile d'éviter de mettre les pieds dans l'eau. Nous longeons le parc de St Cloud au-dessus de Sévres et au bout d'une longue allée en faux-plat montant nous arrivons au 4ème et dernier ravito. Il pleut toujours un peu, nous ne trainons pas.
Parc de St Cloud - Tour Eiffel : km80 - 10h16 - 488ème
C'est la dernière ligne droite...de 10km. Complice On commence par une grosse descente dans le Parc de St Cloud pour rejoindre les bords de Seine au niveau du pont de Sèvres. On enclenche la boite automatique et c'est parti à contre courant jusqu'à la Tour. Bernd est sur son terrain de prédilection, ça tombe bien il va faire le rythme jusqu'au bout, je n'ai qu'à m'accrocher avec lui. Je pensais que sur cette portion les pieds en profiteraient pour sécher, c'est raté. Avec ce qui est tombé précédemment il y a d'énormes flaques d'eau qui parfois occupent toute la largeur du passage. On ne va pas chipoter pour si peu, en avant droit dedans.
Pour agrémenter le parcours nous faisons une incursion sur l'Ile St Germain, traversée du parc puis retour sur les quais. Passage sous le périf au milieu des camions-toupies des Bétons de Paris garés sur le trottoir. Au pont de Grenelle nous changeons d'environnement Coquin. Sur un quai un groupe nous encourage avec un beau drapeau rose du Stade Français. J'en profite pour leur demander le résultat du France-Angleterre qui vient de se terminer. Nous avons enfin damé le pion au Anglais et gagner le Grand Chelem. Cool
Petite variante avant l'arrivée nous empruntons l'allée des Cygnes, courte bande de terre piétionne qui relie le pont de Grenelle au pont de Bir-Hakeim. La Tour grossit à vue d'oeil, ça sent l'écurie. Retour sur les quais, montée des marches jusqu'au boulevard où la foule est présente. 2 petites photos souvenirs avec ma locomotive Bernd. Les bénévoles nous font traverser le boulevard où les automobilistes ronchonnent car on les empêche de passer.
Nous passons sous la tente d'arrivée en courant sur l'immense podium. Le repas d'après course bat son plein avec les arrivants. Mais ce n'est pas tout à fait fini pour nous. On ressort de la tente direction un des piliers de la Tour. Un contrôleur nous donne un ticket, on se demande pourquoi et nous attaquons les 350 marches qui montent au 1erétage. Le rythme est tranquille et régulier, il y a même des touristes dans l'escalier qu'on a du mal à dépasser. La banderole d'arrivée est là nous passons en 10h16, heureux d'en avoir terminer. Nous sommes les 488ème à passer la ligne, il y aura 1279 arrivants.
Le buffet à l'étage propose une boisson, un bénévole armé d'une pince coupante récupère la puce attaché à notre chaussure et nous avons droit à un maillot de finisher. Pour éviter la queue devant l'ascenseur nous choisissons de redescendre par l'escalier c'est beaucoup plus rapide. Retour sous la tente où nous pouvons enfin nous assoir et manger un morceau.
Il est 23h et nous devons rentrer en RER, il ne faut trainer. Direction le stade Emile Anthoine à 300m pour récupérer nos affaires de change et passer ma dernière echocardiographie. Au moment où nous sortons du gymnase une monstrueuse averse s'abat sur Paris. Je suis à l'abri sous mon poncho mais j'ai une pensée pour les nombreux coureurs encore sur le parcours.
Un superbe trail en région parisienne avec une arrivée unique au monde. L'organisation est parfaite si vous avez l'occasion de la faire n'hésitez pas.
Les résultats complets : 

samedi 16 janvier 2010

Raid28 2010

Je suis venu en curieux en 2007 je n'en ai raté aucun depuis. Le raid28 est un trail-orientation par équipe mixte de 5 en autonomie. Cette année l'équipe Turoom nous propose un parcours au départ Dreux (28) et une arrivée à Bures-sur-Yvette (91). Environ 90km et 120 balises à trouver. Comme chaque année et encore plus pour cette édition il faudra être fin stratège et prendre les bonnes options pour passer les barrières horaires. En effet l'organisation l'a répété ce sera long. La météo n'arrange pas la tache car il y a encore de la neige en plaine et la légère remontée des températures a rendu les chemins très boueux.
Notre équipe a pris un nom de circonstance "les barrièros". Yves remplace Gaël occupé par sa jeune progéniture Complice, isabelle et sandrine représentent la catégorie "blondes" Baiserpaulo l'orienteur et moi. Nous nous connaissons tous et la bonne humeur est de mise. Nous venons pour nous amuser et le seul objectif est de boucler le parcours dans les temps.
Le départ et l'arrivée sont accessibles en transport en commun, un petit coup de RER jusqu'à la gare Montparnasse où je retrouve mes équipières puis 1h10 de train pour atteindre Dreux. Ca commence fort j'ai oublié le plan pour rejoindre le gymnase à 2km de la gare mais comme nous ne sommes pas les seuls il suffit de suivre le troupeau. Il pleut et surprise, enfin demi-surprise, il y a encore de la neige dans les rues de Dreux. Nous nous installons dans le gymnase à coté de nos amis Célestes, futur vainqueur. 
Les Barrièros ne sont pas stressésCélestes en préparation
Mes préparatifs vont tourner au cauchemar Furieux. J'ai oublié les 3 paires de chaussettes que j'avais préparé. Yves me propose une paire mais 2 pointures au-dessus, de toute façon je n'ai pas le choix c'est ça ou pieds nus. Et pour arranger un peu plus le problème j'ai aussi oublié les semelles de mes chaussures. J'ai du oublié de les remettre à l'intérieur après le dernier nettoyage. Paulo me propose celles de sa deuxième paire mais il faut les retailler à ma pointure, je refuse de les lui fusiller. Finalement je récupère les semelles des mes baskets qui ne sont pas vraiment idéales mais encore une fois c'est ça ou rien. Tout ça me mine un peu le moral, passer 18h dans l'eau, la neige et la boue avec des chaussures équipées de semelles trop petites et des chaussettes trop grandes n'est pas de bon augure. Malgré ces désagréments tout se passera bien du coté des pieds.

Passons aux choses sérieuses, contrôle des équipes et du matériel obligatoire. Comme l'an passé nous serons bagués Surpris. Chaque concurrent porte un bracelet de couleur qu'il devra aller pointer une fois sur le parcours en fonction d'instructions à découvrir sur les balises. Cette particularité a été mise en place par l'organisation pour que tous les équipiers d'une équipe fassent le parcours complet.
contrôle des équipesdossards et bracelets
22h00 les capitaines des 38 équipes sont alignés dans le gymnase et au coup de feu ils récupèrent les documents pour la course : cartes, road-book, définitions des balises et annexes spécifiques au Raid28 qui le rendent unique.
Sandrine récupèrent les documents, 15 PC obligatoires avec 2 barrières horaires (PC9 et PC14), 120 balises vertes à pénalités et bleues à bonus de temps. Paulo attaque le report des premières balises sur les cartes, avec Yves nous déchiffrons la 1ére annexe, il s'agit de reporter les balises PP009 et PP010 à partir d'un graphique.
road-bookcartesannexes
En 35mn Paulo a reporté 80 balises, il est temps de partir, nos amis Célestes sont partis depuis 10mn déjà, ce sont des pros de l'orientation.

22h40 nous mettons le nez dehors, il pleut mais la température n'est trop basse il doit faire 2 ou 3°. Nous démarrons avec 2 autres équipes mais comme toujours en orientation chacun sa stratégie donc nous ne suivons pas systématiquement les autres. Comme l'an dernier nous visons les balises vertes qui donnent le tracé et nous prendrons les bleues pas trop compliquées en fonction du timing.
Dreux est une petite ville, il nous faut seulement 1,5km pour quitter la zone urbaine par le sud. Après un petit crochet vers l'Est nous arrivons dans le bois de Marmousse. C'est la zone de la 1ère annexe. Nous avonsdécidé de zapper la PP010 trop excentrée. La PP009 est trouvée rapidement et nous prenons au Sud pour rejoindre la PP011. 500m sur un sentier forestier puis plein Est pour retrouver l'axe principal. Mais après 100m on se trouve dans un cul de sac, plus de chemin, un amas de ronce. on essaie plus bas, plus à l'Ouest, on est en plein jardinage. Au bout de 15mn décision est prise de revenir à la PP009 pour reprendre le chemin principal. Notre trace GPS (à droite) montre que nous étions à 50m du chemin, nous aurions pu tenter un azimut. Indécis Nous n'avons perdu que 15mn rien de grave.
Le parcours s'oriente vers l'Est, traversée de la N154, nous abordons la zone des éoliennes où l'organisation nous a préparé la 2ème annexe. En arrivant sur la zone on comprend tout de suite pourquoi il y a des éoliennes à cet endroit. Il souffle un vent glacial. 6 éoliennes sont alignées sur 2km. Chacune possède une balise PP014, il faut trouver celle à poinçonner ainsi que la balise mystère en fonction des instructions de l'annexe 2 et de chaque indice inscrit sur les balises. Sur la 1ère éolienne la balise indique que la définition de la balise mystère est sur la 6ème éolienne, on s'en doutais un peu Complice il faudra donc revenir à la 2 pour poinçonner.

(photo organisation Raid28)
C'est Yves qui se porte volontaire pour faire les 2 km aller-retour, nous l'attendons au pied de l'éolienne 6 en essayant de nous protéger de vent. 20mn de patience nous reprenons sur le chemin agricole au milieu de la plaine, il est 3h30 la pluie a cessé.
dans la neigeou dans l'eau
Le parcours file toujours vers l'Est et la vallée de l'Eure. Certaines portions sont encore enneigées mais ça passe bien, l'organisation nous a bien sur réservé quelques traversées de ruisseau pour nettoyer un peu les chaussures. Nous passons au Nord de Nogent-le-Roi remontons la petite rivière Maltorne.
Yves notre poiçonneur
Il est 6h du matin, nous commençons à regarder la montre, il faut penser à la barrière horaire du PC9 qui est encore loin. D'autant qu'isabelle traine un peu la patte, son facia-latta l'empêche de courir mais elle s'accroche. Au PC8 avec regrets, elle arrête ne pouvant plus avancer. Après l'avoir laisser aux bénévoles du PC nous reprenons notre route, nous avons perdu une équipière nous serons donc classés après les équipes complètes mais ce n'est pas important, notre seul objectif est de terminer. Pour cela il va falloir accélérer un peu et prendre des options directes en zappant quelques balises.
paulo évite le patinage artistique au petit matinarrivée au PC
Il est 8h du matin le jour (gris) se lève, nous atteignons le département des Yvelines et la forêt de Rambouillet. C'est une longue traversée d'Ouest en Est de 15km avec la barrière horaire sur le pont de la N10 au sud du Perray-en-Yvelines, connu de tous les trailers franciliens notamment ceux qui ont fait l'Origole en décembre. Nous allons laissés pas mal de balise sur cette portion pour assurer le timing.
A l'approche du PC9 nous nous offrons un petit sprint sur la route en léger faux-plat montant. Les jambes sont lourdes mais ça fait du bien à la tête. Nous arrivons 5mn avant la limite, domi et taz, grands habitués du Raid28 sont venus redonner du courage aux équipes pour le final. Toutes les équipes en profitent aussi pour s'alimenter.
sprint intermédiaire au PC9 (photo domi)heureux de passer la barrière horaire

Passage de la N10, 1km plein Sud passage sous la voie ferrée  et direction la magnifique vallée de Chevreuse par le bois de St Benoit. Sur cette partie nous nous limitons au strict minimum pour les balises. Nous sommes toujours très juste avec la prochaine barrière horaire et nos jambes n'ont plus envie de courir. Descente jusqu'à la rivière, le PC11 est à la traversée de la route puis remontée sur le raide coteau en face pour rejoindre le plateau. 3km droit vers les cascades de Cernay, superbe coin où on traverse à nouveau la rivière, ça refroidit les pieds qui commencent un peu à chauffer. La Presse est là pour filmer le dernier passage aquatique. Le PC12 est sur le parking nous avons parcouru environ 75km.
paulo et sandrine courent toujoursbain de pied
Nous filons toujours vers l'Est, 2 balises et nous quittons la forêt domaniale de Rambouillet pour le parc de Dampierre, le PC13 est au Nord de Choisiel au km80. On enchaine avec la traversée de la forêt de Méridon. On croise le final du Trail des lavoirscouru en juin dernier avec son arrivée au chateau de la Madelaine qui domine la vallée de Chevreuse sur notre gauche. Les derniers km pour rejoindre St Rémy se font sur la piste cyclable, nous sommes tous en mode marche pour rejoindre le PC14 au bord du lac. Nous croisons quelques promeneurs qui se demandent d'où nous sortons ainsi crottés et fatigués. Un couple nous croise, l'homme demande à sa femme : "tu crois que c'est une course ?" elle lui répond :" Ben non, tu vois bien qu'ils marchent". Ca nous a fait sourire Sourire.
paulo en prise d'azimut
Nous arrivons enfin au PC14 en même temps que 2 autres équipes, une balise est à pointer en faisant le tour du lac, c'est Yves qui se dévoue, toujours en forme olympique. A ce PC14 il y a la fameuse option RER. Face à la,longueur du parcours et aux conditions climatiques particulières, l'organisation à mis en place la possibilité d'utiliser le RER entre St Rémy et Bures pour les équipes arrivant après 15h30 au PC14. Ceci pour permettre aux équipes de rallier l'arrivée dans les temps et d'être classées. Evidemment les pénalités correspondantes sont calculées pour favoriser les équipes faisant le parcours à pied.
Nous arrivons au PC14 à 15h40, nous sommes donc bon pour le RER ce qui nous arrangent un peu car nous sommes cramés. La perspective de faire encore 9km en zone quasi urbaine ne nous réjouissait pas trop d'autant que nous ne sommes plus que 4 et que notre classement nous importe peu. Et comme l'équipe Turoom fait toujours bien les choses nous pouvons quand même passer la ligne d'arrivée comme les autres.
La chaleur et le bercement du train nous endorment. La sortie de la gare est difficile il faut se remettre en marche pour les 500 derniers mètres. Descente vers le campus de l'Université, l'arche d'arrivée est en vue, nous reprenons la course pour passer tous les 4, main dans la main, pas mécontents d'en terminé.
Une édition du Raid28 surement la plus ardue que j'ai connue, faite dans des conditions météorologiques difficiles. Comme à son habitude l'équipe Turoom a mené de mains de maître son épreuve. Nous reviendrons  assurément l'an prochain.
C'est un plaisir chaque année de se retrouver dans cette équipe de rêve où l'ambiance est toujours au beau fixe. Nous regrettons juste d'avoir perdu Isabelle dans la nuit sur blessure.  Nous sommes classés à la 29ème place, 1ère équipe incomplète, les résultats complets.
Pour tout savoir sur la course : le Raid28
Merci à Michel Laurent pour les cartes, road-book et annexes qu'il a conservé en bon orienteur qu'il est.

samedi 5 décembre 2009

L'Origole 2009


L'Origole s'est forgée une réputation de "tueuse" de finisher. Sur les 2 dernières années seulement 40% des partants sont allés au bout des 3 boucles. J'en ai fait l'amère expérience en 2007 et 2008, abandonnant à la fin de la 2ème boucle complétement vidé et sans aucune volonté de repartir sur l'ultime boucle.
Pourquoi une telle hécatombe pour cette course qui sur le papier ne ressemble pas à un monstre : 75km pour 1900m D+.
D'abord la période, le 1er week-end de Décembre la météo est généralement froide et humide et pour beaucoup c'est l'ultime course de la saison avec une préparation pas toujours idéale.
Ensuite elle se court la nuit sur 3 boucles différentes en autonomie, l'alimentation est donc un paramètre important à gérer.
Habituellement à minuit, le départ de l'édition 2009 est avancée au samedi à 22h. Autre changement la terrible boucle 2 sera faite dans l'autre sens. Pour le reste la formule gagnante mise en place par l'organisation est reconduite, départ et arrivée des boucles dans le gymnase au centre du Perray-en-Yvelines avec l'unique mais très fourni ravitaillement, l'accès aux sacs à chaque passage. Le superbe tracé quasiment tout en mono-trace et même parfois sans trace du tout à travers la forêt est balisé de mains de maître et ne laisse aucun doute sur les 75km. Le décor est planté, yapluka. Complice
boucle 1boucle 2boucle 3
A 19h je récupère Tony devant chez lui pour un court déplacement en voiture de 45mn jusqu'au Perray. Le temps est humide mais la température est clémente pour la saison. Mon seul et unique objectif est de terminer cette course qui s'est refusée à moi par 2 fois déjà. Tony lui, a bouclé l'an dernier et a donc moins la pression.
Installation dans les gradins du gymnase, il n'y a pas encore trop de monde et nous en profitons pour passer au contrôle du matériel.
Nous retrouvons tous les potes qui arrivent. Chacun reste prudent sur ses objectifs, la réputation de la course incite à la sagesse. Seul Bombyx affiche une décontraction étonnante, il faut dire qu'il a déjà 3/3 Origole et qu'il bouclera sa 4ème édition avec une facilité déconcertante (23ème au scratch). D'autre comme Ultrasteph sont dans la même situation que moi avec 2 échecs au compteur. Je suis content de voir revenir Ysolo mon futur équipier sur le Raid28 en Janvier prochain, et aussi runstéphane, surfboy, bikoon, lolo, zeb qui a droit à une conférence de presse, wouter le céleste inscrit sur la Barkley, cloclo, le bagnard venu donner un coup de main à l'organisation, etc ...
les UFOs se préparenttony et lolo ont déjà la frontale
zeb nous fais un karaokéah non, c'est La Presse qui interviewe les stars
 B1 : Boucle d'Orlande - 28,250 km - 660m D+
Avec Tony nous avons décidé de partir tranquille. Il ne faut pas laisser trop de jus sur cette boucle qui n'est que le hors d'oeuvre.
Le départ est donné comme d'habitude devant la mairie, les 300 coureurs du 75km et les 200 du 28km sont lachés à 22h. 2km dans les rues du Perray et nous partons à gauche dans la forêt. Le terrain est gras mais pratiquable. Nous sommes au milieu du peloton qui s'étire doucement. Pas de précipitation nous restons sagement en file indienne. Traversée des Etangs de Hollande (sur un pont je vous rassure) et nous voila partis pour une longue boucle en forêt. Km8 les 1ère réjouissances arrivent, une série de montées descentes sur des mono-traces étroites forment quelques ralentissements. Le terrain devient plus gras et glissant, les descentes plus techniques. Km15 nous rejoignons le bourg des Mesnuls en passant devant son beau chateau illuminé. Pour l'instant tout va bien nous déroulons tranquillement. Je bois régulièrement car il fait chaud et mange une demi barre de céréale par heure.
2ème série de montagnes russes toujours aussi glissantes. Nous nous retrouvons derrière un groupe de coureurs vraiment lents mais impossible de doubler facilement. Je patiente quelques minutes et à la première occasion je mets un petit coup d'accélérateur. Prudence d'accord mais là on se traine depuis un moment. Sur le coup je perds de vue Tony, il me rattrapera surement sur une partie plus roulante. Quelques bourbiers agrémentent le parcours, un imprudent mal chaussé y laisse une chaussure. La fin de la boucle est plus roulante et je remonte doucement. Tony ne m'a toujours pas rejoint ce n'est pas bon signe. Km25 nous revenons sur les étangs de Hollande et je me cale avec un coureur à mon rythme. Sortie de la forêt, longue traversée de champs face au vent et nous retrouvons Le Perray. Passage sous la N10 par un boyau étroit, quelques rues et c'est le retour au Gymnase. 3h45 pour cette boucle et 87ème, presque 30km au GPS, tous les voyants sont au vert.
Je récupère un verre de soupe pas trop chaude pour ne pas me déranger l'estomac et je file jusqu'à mon sac. J'ai décidé de changer de chaussettes à chaque boucle pour le confort des pieds. Je mange une banane, bois un demi-litre de coca. Je refais le plein de ma poche à eau avec mon mélange St Yorre/malto qui me convient toujours bien. 15mn que je suis rentré et Tony n'est toujours pas là. Je décide d'attendre encore 5mn avant de repartir. Le voilà enfin, il me dit d'y aller qu'il n'est pas au mieux. Je ne me fais pas prier car je me refroidis dans le gymnase. Pointage de sortie et je repars seul sur la 2ème boucle.

B2 : Boucle de l'Artoire - 24,250 km - 1050m D+
Cette boucle je la connais. Elle m'a "tué" déjà 2 fois mais cette année on nous la propose dans l'autre sens. Cela va me réussir car les grosses difficultés sont sur la 1ère partie et on peut dérouler sur le retour.
La différence de température en sortant du gymnase me transi de froid, je reviens illico dans le gymnase mettre ma veste que je quitterai après quelques minutes le temps de me réchauffer. Rapidement je rejoins un coureur avec qui je vais faire une bonne partie de la boucle. 4 km pour rejoindre Auffargis et attaquer le gros du morceau. Un enchainement interminable de montées descentes sur 10 km en remontant la Vallée de Chevreuse. On ne croise plus grand monde sur le parcours, je remonte de temps en temps quelques coureurs. J'essaie de garder un rythme régulier sans trop forcer dans les montées et en assurant dans les descentes. Certaines sont très chaudes sur ce terrain très glissant, je m'accroche aux branches mais je ne peux pas toujours éviter les gamelles. A travers les arbres j'aperçois les lumières de l'Abbaye des Vaux de Cernay transformée en luxueux hotel et qui indique que le retour n'est plus très loin. 1km plus loin traversée de la route pour passer sur l'autre rive de la vallée en entamer le retour. Le parcours devient moins cassant mais plus gras. Je vais passer 1h30 tout seul avant de reprendre un coureur. Le balisage est impeccable il n'y aucun problème pour suivre le parcours. Je retrouve le début de la boucle qui me ramène vers le gymnase. J'entre dans le gymnase après 8h20 de course, 73ème position pour 55km au GPS mais surtout un grand sourire car cette fois je continue.
Même scénario que précédemment, un verre de soupe et direction le sac sur les gradins maintenant clairsemés. Ultrasteph et Tony dorment sur un matelas de gymnastique ils ont tous les deux arrêtés dans la B2, Tony suite à une entorse. Je change les chaussettes, mange ma banane et boit mon 1/2 litre de coca. J'enfile directement ma vese avant la sortie.
ultrasteph et tony en plein effortje change les chaussettes avant la B3
B3 : Boucle du Coupe Gorge - 22,5 km - 270m D+
Il est 6h30 du matin le départ sur la B3 est un peu laborieux. Je suis seul et il me faut quelques minutes pour reprendre le rythme. Cette boucle est annoncée relativement plate mais très boueuse. On file d'abord plein sud sur 2km puis cap à l'Est, on enjambe à nouveau la N10 et c'est parti pour 20 bornes dans la forêt de Rambouillet. J'ai du mal à rester concentrer et je me traine un peu. D'ailleurs un puis deux coureurs me rattrapent et me doublent. Les traceurs se sont réglalés sur cette boucle, le parcours part dans tous les sens sans suivre aucune trace mais en s'assurant de n'éviter aucun bourbier. Je vais me prendre une bonne dizaine de gamelle en avant, en arrière, sur les cotés, la totale.
On contourne l'étang de Gruyer puis l'étang du Coupe-Gorge. Je ne sais pas d'où vient le nom mais j'entends les 1er coups de feu des chasseurs au loin. Mécontent Ne trainons pas dans le coin. Le jour se lève doucement et bizarrement les rubalises sont moins visibles. La partie fluorescente ne brille plus et la lumère du jour est encore faible. A un carrefour de chemin je m'arrête à la recherche de la balise suivante. Un groupe de 7 coureurs arrive, chouette je m'accroche au wagon, ce sera le bon. C'est quand même plus sympa et motivant d'avancer en groupe, ça permet de papoter et de ne pas voir la distance s'écouler. Après une grande boucle de 8km dans laquelle je mettrai le nez dans la boue plusieurs fois nous revenons vers l'étang du CoupeGorge. Ca commence à sentir l'écurie. Notre groupe s'est coupé en deux et avec l'ami Stéphane, novice sur la distance, nous nous accrochons à Yannick qui aura fait la locomotive sur toute la fin de la boucle, merci à lui.
On distingue les 1ère maisons à travers les arbres et à la sortie de la forêt on entend le souffle de la N10. Il faut longer la nationale sur quelques centaines de mètres dans un bourbier infame taillé par des engins de chantier. J'appelle Tony pour le prévenir qu'on arrive et qu'il prenne la photo finish. Quelques rues dans les lotissement encore endormis, la proximité de l'arrivée nous a fait retrouvé un rythme de gazelle Coquin enfin presque. Le gymnase est en vue, la banane sur le visage.
Notre groupe de 3 entre dans le gymnase après 12h07 de course en 66, 67 et 68èmeposition. J'ai enfin vaincu la discrète mais légendaire Origole qui espérons-le sera reconduite l'an prochain malgré les réticences de l'ONF. Eh oui, il parait qu'on dérange la faune alors que la chasse est ouverte à la même période, va comprendre. Triste
yannick notre locomotve à gauche, stéphane à droite et moi au centre à 200m de l'arrivée
Un grand merci à l'organisation, aux bénévoles et en particulier à Philgrizzly. Tout était impeccable avec un prix spécial pour la balisage. Longue vie à l'Origole.
Le site de la course
Les résultats complets 

dimanche 11 octobre 2009

Trail du Viaduc des Fauvettes 2009

2ème édition de ce sympathique trail confidentiel qui a la particularité d'être composé d'une boucle de 10km à parcourir 5 fois. Le tracé de la boucle est agréable et équilibré alternant  relances, chemins et passages techniques en forêt.