lundi 24 août 2015

Petite Trotte à Léon 2015

La PTL2015 est au programme de notre préparation à la TRANSPYRENEA prévue en Juillet 2016 avec Tony. Nous savions que ce raid en montagne de 300km serait un gros morceau suite à nos reconnaissances en Juillet. 
La Petite Trotte à Léon est une épreuve du grand barnum de l’UTMB mais c’est une course à part. D’abord ce n’est pas une compétition officielle. Par équipe de 2 ou 3, le parcours n’est pas balisé on progresse avec les cartes et la trace GPS et il n’y a pas de classement.

Chamonix, place du triangle de l’amitié, lundi 17h. 30mn avant le départ c’est le déluge, une grosse averse tombe sur Chamonix. Nous sommes tous bâchés dans l’aire de départ mais pas trop inquiets car la météo doit s’améliorer dès le lendemain.

17h30 nous sommes enfin lâchés dans les rues de Chamonix où une foule dense nous encourage malgré la pluie. En guise d’apéritif les 70 premiers virages du KV sous le télécabine du Brévent. 

A 1600m descente vers l’Arve bien chargée direction Les Houches. La montée sous le glacier de Taconnaz est supprimée, la traversée des 2 torrents est impraticable avec la pluie, on gagne 1h sur le timing. Avec cette météo la nuit arrive vite il faut sortir la frontale dans la montée sur Bellevue. La pluie cesse, courte pose à la maison forestière des Arandellys pour passer en mode nuit. Bellevue est atteint en 4h42 pour 21,5km nous sommes déjà sous les 5km/h, ça n’avance pas vite.
Bionassay, col du Tricot, chalet du Truc, Tré la Tête c’est le parcours de la Montagn’hard sans la combe d’Ermancette. Km40 le 1er refuge partenaire Tré-la-Tête où l’on doit trouver le 1er ravito. C’est le début de course et logiquement toutes les équipes arrivent quasiment en même temps. Malheureusement l’organisation s’est complètement ratée, les ou plutôt la bénévole est débordée, 45mn pour commander une soupe et autant de temps pour être servi. L’ambiance est tendue dans le refuge. Certaines équipes décident de partir sans manger, nous patientons car le prochain ravito est loin et il ne sera atteint que demain matin. Après 1h15 d’arrêt nous repartons dépités avec une soupe et quelques pates dans le ventre. La bonne stratégie était de zapper ce 1er ravito mais il aurait fallu prévoir d’embarquer sa nourriture au départ. Ca n’arrange pas notre timing déjà tendu nous sommes pourtant dans le milieu du peloton.
Descente toujours aussi technique et glissante de Tré-la-Tête  puis c’est la longue montée vers le col de la Cicle. Le jour pointe son nez, le ciel se dégage malgré quelques remontées matinales humides du fond de vallée. Le Mont-Blanc est là juste derrière.
Lever du jour sur le Mont Blanc
Col de la Cicle
Tony dans le final du col
Nous basculons dans le Beaufortin au lever du soleil, le moral remonte avec ce magnifique paysage verdoyant sur le Cormet de Roseland. Le début de la descente s’effectue hors sentier, il faut suivre la trace GPS et improviser au mieux. 
Entrée dans le Beaufortin
Montée au col de la Sauce
le Mont Blanc derrière la crête
La descente, droit dans la pente herbeuse et humide nous vaut de nombreuses gamelles et glissades. A la 3e cabriole je tombe sur mon bâton qui plie à 30° mais ne rompt pas comme dirait Jean, ce n’est pas un roseau mais il est en alu. Depuis le Tor 2014 je ne prends plus les bâtons en carbone sur ce type de course surtout quand Tony n’est pas loin.
Cormet de Roseland
Le physique semble bien mais j'ai du mal à rentrer dans la course. En montée ça va à peu prés mais a la  descente je me traine. Je n'arrive pas à me mettre dans le rythme. Km56 on croise la route au pied du Cormet de Roseland, il fait beau, le refuge assure un bon service on peut repartir rapidement. Nous empruntons le GR5 jusqu'à la magnifique Pierra Menta qui sort des nuages à notre arrivée. 
La Pierra Menta
Vue arrière depuis le refuge Presset
Le refuge Presset récemment rénové offre une superbe vue vers la vallée passée. Malgré notre position en milieu du peloton nous sentons que notre progression est lente et que la barrière horaire de la 1ère base vie ne nous laissera que peu de temps de repos. 
Sortie col de la Nova
Le col et l'Aiguille de la Nova sont le 1er gros passage technique, nous jardinons de longues minutes pour en trouver l'accès. Le final très pentu sur un terrain instable demande une grosse attention. 

Nous attaquons la longue descente en fin de soirée, la nuit arrive et j'avance de moins en moins vite. Tony doit me bousculer un peu pour reprendre un rythme correct.
Nous avions espéré atteindre la base vie du Petit St Bernard avant de dormir mais au ravitaillement des Echines nous constatons qu'il nous faudra encore 7h pour atteindre la base vie. On décide de dormir 2h ici. On entre dans la salle et on nous annonce qu'il n'y a plus de place pour dormir. Je dors debout pas question d'aller plus loin sans dormir un peu. On mange un morceau et on tente une sieste assis à table la tête posée les bras. Tony me réveille 10mn plus tard, 2 lits se sont libérés, Ouf !
Ces 2h de sommeil nous ont fait du bien, nous entamons la longue montée vers le col de Forclaz d'un bon pas. Nous mettrons tout de même 5h pour l'atteindre. On retrouve le jour dans la descente sur le Petit St Bernard, 1ère base vie et 1ère BH.
L'organisation a décalé de 2h la BH pour éviter que les 2/3 des équipes ne soient arrêtées ici. La salle est un peu petite pour accueillir tout le monde, pas évident de trouver une place pour se changer. A l'inverse le repas est au top avec une cuisse de lapin et de la polenta, ça change.


Nous repartons à 10h juste derrière une équipe de Célestes qui a laissé un équipier à la base vie. Ils étaient 3 ils peuvent continuer à 2. Montée au col de la Traversette par les pistes de ski, puis descente sur Plan Pigieux vers le col du Retour. 

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