samedi 7 juillet 2007

Trail des 5 Moulins - 2007


5ème et avant dernière épreuve du Challenge XtremTrail Ile-de-France



la 2ème édition du Trail des 5 moulins s’est couru cette année début juillet.

Comme d’habitude à Mondeville on court le samedi, le départ à 14h pouvait nous laisser craindre une température non adaptée aux longues distances. De ce coté là, la météo n’étant pas ce qu’elle devrait être, nous n’avons pas été gênée par la chaleur.

Je fais le tour des popotes, salue les organisateurs bien connus, les coureurs habituels et je retrouve un UFO (Kourpavix) qui sera lui aussi à Chamonix fin Août.

Pour ceux qui connaissent le coin et qui ont couru le trail91, le départ est identique et le parcours ressemblant, avec en point de mire l’énorme pylône télécom rouge et blanc que l’on aperçoit sur presque tout le parcours. Des changements de parcours dus à l’interdiction de l’ONF ont amputés le tracé de passages forestiers et ont contraints les organisateurs à se rabattre sur la route pour les jonctions. C’est dommage mais les organisateurs ont de plus en plus de mal à obtenir les autorisations de passage.

Le drapeau UFO

Le briefing de départ

200 coureurs au départ devant la salle des fêtes de Mondeville pour ces 45km avec peu de dénivelé (850m). 14h15 le coup de feu est donné et nous partons pour les 4 premiers kilomètres très roulants sur les chemins agricoles rectilignes et plats du plateau de Mondeville.
Je connais bien le terrain et je sais qu’il ne faut pas partir trop vite sur cette portion. Je laisse partir Kourpavix et les autres et je me limite à rester autour des 11 km/h. Nous passons à quelques mètres de 2 moissonneuses en plein travail qui dégagent un nuage de poussière, attention de ne pas se faire happer par la machine. Sur ce plateau on voit le long ruban des coureurs s’étirer doucement mais sûrement.

On entre enfin dans la forêt est le parcours devient plus agréable. On enchaîne les mono traces et les chemins forestiers avec un peu de dénivelé. Le 1er ravito arrive assez vite après 1h10 de course au km13. Uniquement de l’eau comme prévu. Je suis parti avec ma poche à eau pleine (2,5 litres) pour ne pas avoir de problème de ravitaillement. Je sais que je peux tenir 5h comme ça donc les ravitos seront du plus sur la course. 2 verres d’eau et c’est reparti sur une route montante où je commence à reprendre quelques coureurs. On alterne les traversées de champ et les passages en forêt, le parcours est relativement plat et la moyenne reste un peu au-dessus des 10km/h. L’essentiel du denivelé est sur la fin.
Je retrouve mes habituels compagnons de l’Accrorun de Villepreux avec qui je fais le yoyo pendant quelques kilomètres. Je les retrouverais eux aussi fin Août sur l’UTMB.

Après de trop longues portions sur le bitume pour traverser les villages et pour contourner les zones interdites par l’ONF nous arrivons au 2ème ravito km23, le seul avec du solide. 2 biscuits salés, 4 rondelles de saucisson, 1 verre de coca et je repars juste derrière mon ami Kourpavix qui a un peu levé le pied. Nous allons faire cette 2èmemoitié du parcours ensemble ou tout du moins à la même vitesse. Il est plus rapide que moi dans les descentes où il me prend rapidement quelques dizaines de mètres d’avance mais je le rejoins ensuite lorsque le terrain devient plus roulant.

Le parcours redevient plus agréable dans les bois avec des mono traces et quelques belles montées et descentes.

On attaque la 3ème heure de course et on commence à reprendre régulièrement des coureurs. Au km34 le 3ème et dernier ravito en eau est rapidement passé et le retour vers Mondeville s’annonce. Nous avons encore 2 belles côtes à passer puis c’est la sortie sur le plateau.

Le final est moralement difficile mais je le savais ayant déjà couru à 2 reprises le trail91. 5 km sur chemins rectilignes à travers champs où l’on voit très loin. De plus l’herbe est haute et demande un effort supplémentaire pour courir. Je me cale derrière Kourpavix et nous parcourons ces derniers kilomètres au rythme sans s'arrêter. Petit à petit les maisons de Mondeville se rapprochent et nous arrivons main dans la main pour la photo.
4h50 de course et 60ème au scratch je suis satisfait de mon résultat qui est conforme à mon niveau.
Ca devrait me permettre de rester dans les 20 premiers au Challenge grâce aux 170 arrivants de ce trail.
Le sandwich et la bière à l’arrivée sont les bienvenus.

vidéo arrivée

Le classement de l'épreuve

Le site de la course

dimanche 3 juin 2007

Trail du Pays de Sully - 2007


4ème des 6 épreuves du Challenge XtremTrail Ile-de-France

le Trail de pays de Sully est aussi le plus court. Le parcours est plaisant, jamais monotone et surtout il est à 90% en forêt à l’abri du beau soleil qui nous a accompagné ce dimanche. Seul tout petit inconvénient le départ à 9h00 est un peu tard, on aurait aimé courir un peu plus longtemps à la fraîche.

L’accueil des coureurs ainsi que le départ et l’arrivée se font comme l’an dernier dans la cour d’une école en bordure des champs et de la forêt. Je retrouve les têtes connues des habitués du challenge, je salue quelques UFO (jérome, fred, …) quelques kikoureur(e)s et mon compagnon du seul 100km qui est à mon actif, Joël licencié au club organisateur. Un peu plus de 160 inscrits sur le 42km (il y a aussi un 17km) et 3 ravitos qui ne seront pas de trop car la chaleur sera présente. Briefing habituel sur la ligne de départ où on nous annonce 1,5km supprimés pour cause d’interdiction de passage et que 40% du dénivelé se trouve sur les 10 premiers km.
Pan ! C’est parti. Après 300m de bitume pour quitter les habitations les hostilités commencent. Un bon faux plat montant dans la forêt puis une longue montée sur un sentier sous une ligne à haute tension. La marche est déjà de rigueur. Traversée de l’A13 (par une passerelle je vous rassure) puis on attaque la forêt de Rosny que l’on va arpenter en long et en large. D’abord un peu de plat sur un chemin forestier puis une descente raide suivi d’une grimpette assez longue. A nouveau une ligne droite relativement plate dans la forêt puis on redescend sur une mono trace pentue. Nous sommes encore en paquet et tout le groupe suit à la queue leu leu. Et évidemment dans une descente rapide la tête du groupe tire droit et rate le changement de direction. La quinzaine de coureurs dont je fais parti, tels les moutons moyens se retrouvent sur une route. Malgré cela les 2 coureurs de devant longe la route sur quelques centaines de mètres. Ne voyant plus de balisage j’alerte tout le monde mais un peu tard. On est bon pour rebrousser chemin. Moi qui suis le premier à dire qu’il ne faut pas courir tête baissée et regarder le balisage je me sens un peu bête. Au moins on a réglé le problème des 1,5km manquants, nous, on les aura faits. Retour sur le parcours où je tente de récupérer un peu le retard. Mais l’enchaînement des montées et descentes me calme vite et je reprends mon rythme. Une longue mono trace dans la forêt nous amène au 1er ravito après 1h10 de course. Je recharge les bidons et repars. Le parcours devient un peu plus roulant et les coureurs s’espacent. Après quelques km en forêt on débouche sur un chemin agricole d’1 ou 2 km en plein soleil. Puis on revient sur une mono trace qui court en lisière de forêt. Le 2ème ravito arrive assez vite (environ 2h de course) mais je refais quand même le plein à cause de la chaleur. Nous partons ensuite sur un long dévers qui monte et descend plusieurs fois le long de la forêt. Nous avons une belle vue sur la campagne environnante. Dans cette partie je rattrape un grand bonhomme qui porte un maillot de la Ronde des Nutons (100km en Belgique). J’engage la discussion et il me dit qu’il est l’organisateur de la course. C’est le célèbre P’tit lou (pas si petit que ça d’ailleurs) des Coureurs Célestes qui organisent des courses un peu folles et très sympathiques en Belgique dont la tournée des Tourbières qui s’est couru le week-end dernier (100 miles soit 160km pour ceux qui ont oubliés le longueur du mile). Je le retrouverai à l’arrivée pour boire une bière, comme il se doit avec nos amis belges.

Nous faisons ensuite une escapade dans le bois de la Vallée des Prés où nous avalons encore quelques belles côtes. Puis nous entamons la seule portion du parcours peu agréable sur un chemin agricole en plein soleil. Ca ne dure pas plus de 2 ou 3 km et il y a le ravito 3 pour faire une pose. Retour dans la forêt de Rosny en remontant la vallée des Prés. Après quelques zigzags dans la forêt on commence à entendre le bruit de l’autoroute qui annonce la fin du parcours. On traverse sur une passerelle puis on rejoint un petit bois où se trouve un belvédère nous offrant un superbe vue sur la vallée de la Seine. Un point d’eau y est installée afin qu’on puisse apprécier le paysage malgré l’arrivée proche. Une dernière montée avant le final tout en descente.
Arrivée dans la cour de l’école accueillie par la famille Delothal et Jean-Claude Blum (double vainqueur du challenge) au dégrafage du dossard, s’il vous plait.
4h04 au chrono, 81e sur 161 arrivants, pile poil au milieu.
Organisation nickel, des signaleurs pratiquement à chaque embranchement (sauf un) 3 ravitos plus un point d'eau qui permettent de partir léger. Sandwiches et bières à l’arrivée. En résumé un super trail de 42km à 2 pas de la capitale.
Après 4 épreuves le classement provisoire du Challenge XtremTrail Ile-de-France permet de faire un premier gros écrémage. En effet pour être classé il faut avoir fini au moins 4 courses. Il en reste 2 donc ceux qui n'ont fait qu'une course ne pourront pas être classés. De plus de 600 coureurs avant le Trail du Pays de Sully on tombe à 81 encore en lice. Je suis actuellement en 21ème position et 7ème V1M. Ce classement plutôt flatteur est surtout du à ma participation aux 4 premières courses et à mon relativement bon résultat au Trail de la Vallée de Chevreuse, gros apporteur de points avec ces presque 500 arrivants. Il faudra confirmer au Trail des 5 moulins le 7 juillet.

Le parcours
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon Polar

Le classement de l'épreuve
Le site de la course

dimanche 13 mai 2007

Trail des Cerfs - 2007

Trail des Cerfs – La Queue-lez-Yvelines (78)
3ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France 2007


15 jours seulement séparent les 55km du trail des Cerfs de ceux de Cheptainville. Je n’ai fait qu’une sortie de 1h40 le dimanche et 2 fois 1h de vélo. Je pensais avoir récupéré suffisamment pour faire une course correcte mais 2 erreurs dans les jours précédents auront changé la donne.
Vendredi soir, du monde à la maison et un repas un peu trop arrosé et samedi soir cocktail champagne petit four pour les 100ans d’une association. Bref pas le top comme gestion de l’alimentation.
5h dimanche matin, tony un voisin néo-UFO passe me récupérer. 1h de route pour rejoindre La Queue-en-Yvelines (sympa comme nom) départ du Trail des Cerfs. Récupération des dossards puis retour à la voiture pour s’équiper. Pluie ou pas pluie that is the question. Je partirai en maillot UFO manches longues avec la veste de pluie dans le sac. Val, de retour du TTT arrive avec en tête une stratégie à la yoyo : je pars à fond et je tiens le plus longtemps possible. Il semble confiant. Dans le gymnase je mets une tête sur des pseudos d’UFO: superfioul78 et son pote.
7h le départ est donné sur ce parcours que j’avais trouvé très sympa. On quitte le stade, on traverse la route, 1km le long d’un champ puis à nouveau une courte portion bitumée pour passer sous l’autoroute et rejoindre la forêt. Devant comme d’habitude c’est parti vite et je vois Val au loin avec les ténors du challenge (Guerniou, Lefebvre,..).
La première partie est composée d’alternances de monotraces et de chemins forestiers très variés. Il n’y a pas de grosses difficultés mais de nombreux faux-plats montants et descendants. On peut courir sur la quasi-totalité de cette partie. Le tracé demande une attention permanente. Le balisage est correct mais il y a de nombreux changements de direction. Déjà l’an dernier quelques coureurs avaient ratés des pointages. Ca ne loupe pas après une petite heure de course les 2 coureurs devant moi tirent tout droit alors que le parcours part sur la droite. Premier rappel qui ne sera pas le dernier. Dès le début de la course je retrouve 2 de mes compagnons de l’Accrorun Villereux avec qui j’avais fait une partie du Trail de Cheptainville 15 jours avant. Ils ont l’air en forme, je les laisse partir et je ne les reverrai plus. Je sens que mon pote tony qui est resté avec moi sur ce début de course, a des fourmis dans les jambes. Je le laisse lui aussi partir et reste à mon rythme.
Km18 sortie de forêt en descente sur une mono trace pour déboucher sur un étang à St Léger-en-Yvelines. Tour complet de l’étang et 1er ravito. Pour le moment tout va bien 1h50 de course, je remplis mes bidons, mange du salé et repars. La pluie nous fait un petit coucou mais rien d’important elle nous laissera tranquille jusqu’à l’arrivée.
Grosse montée dans la forêt le long d’un mur de clôture, redescente dans le village et remontée dans la forêt. Cette 2e partie est différente. On enchaîne des lignes droites en montagnes russes sur des chemins forestiers sablonneux. C’est moins rigolo et c’est plus cassant. Et ça dure 10 km environ. Je commence à traîner un peu la patte d’autant que les tendons releveurs de mon pied gauche me font des misères.
Nous arrivons à la séparation des parcours du 35 et du 55km. Nous avons une boucle de 10km à faire toujours en forêt. 2 féminines à 50m d’intervalle rattrapent notre groupe, apparemment ce sont les 1ère. Au moment où la seconde arrive à ma hauteur nous sommes sur un large chemin et le parcours tourne brusquement à droite, personne n’a vu le changement de direction. Je rameute tout le monde, la 2e féminine me remercie et ça repart. L’autre féminine qui avait un peu d’avance se retrouve du coup 100m derrière et met quelques minutes à nous rejoindre puis nous dépasse fièrement sans un mot. Celle-là, la prochaine fois je la laisse filer jusqu’à Pétaouchnok.

petit passage technique
(photo aesn78)
Le parcours serpente au milieu des parcelles de la forêt sur des portions sans aucune trace. On monte sur un coteau puis on redescend, ainsi de suite. Km32 pointage et ravito en eau uniquement. Je commence sérieusement à trainer la patte Je n’ai plus de jambes et j’ai fait de plus en plus de pose marchée. Un groupe de coureur arrive de nulle part et me demande sur quel parcours je suis. Vu qu’il n’y a que le 55km qui passe là, ils se sont visiblement paumés. Ils ont ratés le dernier ravito où il y avait le pointage. 2 d’entre eux décident de remonter le balisage pour retrouver le pointage. Décidément les erreurs de parcours sont nombreuses, le balisage est pourtant correct mais il faut rester vigilant. Fin de la boucle et retour dans la forêt sur les monotraces. Nous descendons vers une route puis entamons une longue portion plate mais agréable en forêt qui nous amène au dernier ravito. Je suis cuit, les 12 derniers km vont être longs. Mes excès des jours précédents se font sentir. J’alterne de plus en plus souvent marche et course. 2 portions le long des champs avec du vent sont un peu pénibles mais on revient rapidement dans la forêt. Une bonne vingtaine de coureurs me dépasseront sur cette dernière partie. On rejoint la fin du parcours du 20km où quelques attardés partis 2h après nous sont encore en course. C’est l’occasion d’échanger quelques mots et d’égayer ma fin de course laborieuse. Le bruit des véhicules sur l’autoroute annonce la fin du parcours. Après une descente on repasse sous le pont. Il reste 2km. On longe le champ et on retrouve le stade où je peux sprinter à 8km/h sur la piste d’athlétisme avant de passer la banderole.
6h15 au chrono, 81e sur 152 arrivants ce n’est pas terrible mais je ne mérite pas mieux, certes c’est 30mn de moins que l’an dernier mais je suis cuit. Mon pote tony est arrivé 30mn avant moi et Val nous a fait péter un chrono pour finir à la 6e place. Devant les ténors terminent en 4h11 je vous laisse calculer l’impressionnante moyenne.
Un beau trail à 2 pas de la capitale, assez roulant avec un parcours varié. Merci aux organisateurs et aux bénévoles pour leur dévouement
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon Polar

Les résultats du 55km
Le site de la course

dimanche 29 avril 2007

La Farouch' 2007


La Farouch’ – Cheptainville (91)
2ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France 2007

La journée a mal commencé. Moi qui suis un stressé de l’horaire et qui arrive toujours 2h avant le départ j’avais prévu de démarrer plus tard cette année. Nous étions peu nombreux en 2006 sur ce trail et ce serait pareil cette année. Donc je me lève à 6h pour un départ à 6h30 et une arrivée à Cheptainville prévue vers 7h30 soit une heure avant le départ. Après 20mn de route c’est la cata. J’ai oublié mes bidons dans le réfrigérateur et avec la météo annoncée il n’est pas question de courir sans. Demi-tour pour récupérer les bidons. Le stress commence à monter je me demande si je ne vais pas rater le départ et j’hésite même à rentrer à la maison. J’arrive à Cheptainville à 8h10 pour un départ à 8h30. Récup du dossard, je m’équipe vite fait et je suis finalement sur la ligne de départ à 8h25 un peu speedé quand même. J’ai juste le temps de saluer Robert Le castor et Yvon Le Chacal venu en voisin.  Nous ne sommes que 87 au départ. Mais il y a aussi un 27, 20 et 12km qui déplaceront un peu plus de monde.

breaffing avant le départ (photo Accrorun)

Le tracé du parcours

Nous voilà parti sur cette boucle de 27,5km sans ravitaillement à parcourir 2 fois. Le seul ravito est au passage dans le gymnase entre les 2 boucles. L’an dernier je n’avais apprécié que modérément ce parcours roulant avec peu de dénivelé. Curieusement cette année je l'ai trouvé plus sympa, il n'a pourtant été que trés légèrement retouché. La météo elle aussi s’est améliorée mais pas dans le bon sens pour nous.

La 1ère partie est plaisante, à la sortie du village on monte rapidement dans la forêt et le parcours souvent sur mono trace est agréable. On rejoint ensuite une petite portion bitumée puis on remonte sur un chemin raide vers la fameuse carrière de sable blanc, seule difficulté du parcours. Descente dans le sable pour remplir les chaussures puis montée raide avec une corde bien utile puis redescente dans la carrière pour terminer par une dernière montée dans le sable. La sortie sur le plateau en plein soleil laisse à penser que le 2e passage sera chaud.

passage avec la corde (photo Patrice Dorizon)

1h de course la chaleur est encore supportable. On enchaîne ensuite des chemins forestiers assez plats entrecoupés de quelques monotraces bienvenues. On longe à 2 reprises une voie ferrée puis on revient dans la forêt. Après 1h45 de course la traversée des champs sur les chemins agricoles arrive. Cette portion de 5 ou 6km est monotone et surtout en plein soleil. Pour l’instant c’est supportable, on verra au 2e tour. Sur cette portion la tête de course du 27km (même parcours mais une seule boucle) partie 30mn après nous, me dépasse avec un mot sympa puis suivent ceux du 20km. Ca fait un peu d’animation. Retour dans la forêt sur le chemin à ornières où nous avions croiser une colonne de 4x4 embourbés l’an dernier. Aujourd’hui pas de 4x4 mais les ornières sont toujours là et il n’est pas évident de courir régulièrement sur ce chemin. Sortie de la forêt, descente vers le village pour la fin de la 1ère boucle. Dans la descente je trouve olivier91 venu encourager sa femme qui fait le 20km. Lui court le marathon de Sénart le 1er mai. Il fait quelques hectomètres avec moi jusqu’à l’arrivée. 2h40 soit 10km/h pour cette 1ère boucle c’est un peu rapide pour moi.
Passage dans le gymnase pour les coureurs du 55km avec accès aux sacs. Je remplis mes bidons, bois et mange et après 5mn d’arrêt je repars. La température est montée, je serai plus prudent sur la 2e boucle. D’autant qu’au bout de 10mn je m’aperçois que j’ai oublié de prendre mes barres énergétiques pour la 2e boucle mais quel c.. ! Tant pis je vais lever le pied pour assurer. Certains passages en forêt sont très chauds il n’y a pas d’air et quand ça grimpe un peu je sens monter ma température corporelle. Avec un léger petit vent les passages dégagés sont presque mieux qu’en forêt. A la sortie du village je rejoint 2 coureurs qui sont au même rythme que moi. La discution s'engage, ils sont de l'Accrorun Villereux. Une association de coureur des Yvelines bien connue pour son état d'esprit et la sympathie de ses membres. Ils sont presque toujours présents sur les courses en IDF et en particulier sur les ultras du Challenge. On fera une heure ensemble jusqu'à la carrière.
Nouveau passage dans la carrière, la sortie est plus difficile. Sur le replat qui suit des crampes aux mollets commence à venir. Je marche un peu et je m’hydrate en attendant que ça passe. Pendant les 2 prochaines heures je ne vais voir que quelques rares coureurs. A nouveau la traversée des champs on sent bien la chaleur dégagée par les cultures (ça pue le colza !). Une ou 2 bassines d'eau à coté des voitures des contrôleurs auraient été appréciables sur cette partie car le coup de chaleur était possible. J’ai à peu prés bien géré ma boisson. A 20mn de l’arrivée un groupe de scouts me donne un peu d’eau pour m’asperger la tête. Je termine tranquille cette 2e boucle en 3h.

à l'arrivée (photo Accrorun)

Arrivée après 5h46 de course environ soit 3h pour la 2e boucle. 26e sur 72 arrivants.

Je reprends mes esprits assis sur une chaise à l’ombre d’un parasol juste après la ligne d’arrivée. Le jet d’eau fraîche est un bonheur.

Le Trail des Cerfs 3e épreuve du challenge est déjà dans 15 jours je crois que je vais faire repos jusque là.


La courbe de dénivelé enregistrée sur mon Polar
Les résultats de la course : c'est là
Pour tout savoir sur la course : c'est là

dimanche 1 avril 2007

Trail de la Vallée de Chevreuse 2007


1ère épreuve du Challenge XtremTrail Ile-de-France 2007 composé de 6 Trails longue distance.

5h00 dimanche 1er avril, départ pour Auffargis. La météo s’annonce idéale.
Je passe récupérer l’électron et après une petite heure de trajet nous arrivons à Auffargis où il y a déjà une certaine effervescence. Nous sommes 575 inscrits sur le 48km qui en fera en fait au moins 50 et autant sur le 16km, il faut arriver à caser tout le monde dans le petit village. Nous récupérons notre dossard et nous montons dans la salle qui sert de vestiaire. Nous nous incrustons au milieu d’un paquet d’UFO-kikoureurs-etautres. Je trouve aussi un triathlète de SOH, mon club, qui est venu s’essayer sur le Trail, je lui confirme qu’il a choisi le plus beau de la région mais aussi le plus cassant. Equipés, nous déposons nos sacs à la consigne et nous sortons dans la cour en attendant le départ. On salue de nombreuses têtes connues, la famille Castor Charvin (père et fils) de retour de la Mauritanienne Race 200 sont venus nous encourager et se sont proposés comme bénévoles sur la course. Toute l’équipe de la Mauritanienne (organisateurs et coureurs) est quasiment présente à Auffargis.

avant le départ

l'électron - olivier91 - manu le sanglier

à la queue leu leu

Un petit breafing sur la ligne de départ et le coup de feu est donné à 7h15.

La première boucle de 16km environ nous met tout de suite dans l’ambiance avec une succession de montées, descentes, dévers, … C’est ma 3e participation donc je connais le parcours, j’étais prévenu.

Vu le nombre de partants je décide de forcer un peu au départ pour éviter les bouchons. On se retrouve très vite sur des monotraces et les raidillons bouchonnent un peu. Le TVC fait parti du challenge Salomon Endurance, les cracks du Trail sont là. Mon départ rapide n’est donc que relatif. Je suis assez vite dans le rouge et j’essaie de me calmer un peu, je le paierai en partie sur la fin du parcours. On dit toujours qu’un départ rapide se paie sur la fin surtout en ultra mais le trailer est têtu.

levé de soleil sur la 1ère boucle

Abbaye des Vaux-de-Cernay en contre bas

2h pile (ce n’est pas si rapide que ça finalement) pour la 1ère boucle.
J’arrive juste avant le départ du 16km qui part sur le même chemin à contre sens, il s’en est fallu de peu que je me fasse piétiner par cette horde de sauvages parmi lequel mon ami Michel Bossard qui guettait mon arrivée. On a juste eu le temps de se taper dans la main et il est parti. Je salue aussi de loin Linda Moreau notre championne V2 du SOH qui finira 2e de sa catégorie.
Le 1er ravito ne propose que l’eau (comme préciser dans le règlement) et ça a surpris pas mal de monde. Je sors un mini sandwich jambon-fromage de mon sac et je repars en marchant le temps de l’avaler.

le chassé croisé des 2 courses

1er ravito, y a que de l'eau
Avant de reprendre la course 2 coureurs me doublent ou plutôt une coureuse et un coureur. Je m’accroche derrière eux. La silhouette du coureur me dit quelque chose, je trouve qu’il ressemble à Jean-claude Blum, traileur émérite de la région et vainqueur entres autres du challenge XtremTrail l’an dernier. Je reste derrière me disant qu’il n’est pas possible que cette pointure soit là après plus de 2h de course d’autant qu’il ne parait pas blessé. Au détour d’un chemin je le vois de face et je ne peux pas m’empêcher de lui demander si c’est bien lui. C’est lui. Soit je suis parti trèèèèèès vite soit il y a une autre explication. 3 mn plus tard c’est le dossard 1 qui se retrouve avec nous alors là je me dis qu’en fait je dois rêver que je ne suis pas encore dans la vraie course et que je vais me réveiller. Pour immortaliser la chose je prends quelques mètres d’avance (si si c’est possible) et je me retourne pour prendre une photo.

dossard 1 et jean-claude Blum (casquette rouge)

un petit plat le long de l'étang des Vaux
Bon je vous dois une explication. Premièrement les dossards ont été attribués par ordre alphabétique, le 1 n’est donc pas le vainqueur de l’an passé, ensuite Jean-claude Blum ne participe pas à la course cette année, il est là pour encourager sa femme (la coureuse de tout à l’heure) et il la suis à distance jusqu’au prochain ravito. Mais je pourrai dire qu’un jour j’ai couru presque 1h à coté de Jean-claude Blum pendant un Trail.

Revenons à ma course. Je laisse partir le couple Blum car à vouloir les suivre je me mets de temps en temps dans le rouge. 12 km environ séparent les 2 ravito et une bonne partie est déjà faite. J’arrive aux cascades et moulins des Vaux de Cernay. Je me souviens de ce passage pour sa beauté mais aussi pour sa Côte de la Mort qui l’an dernier avec la pluie était un calvaire, on montait un mètre et on glissait 2. Cette année ça passe mieux mais ça monte toujours autant.

vers les cascades et le moulin de Cernay

la cote de la mort vue d'en haut
Arrivée au 2e ravito km 30 environ. Là je suis surpris de trouver manu le sanglier qui est tout palot. Il est dans un jour sans et n’arrive rien à avaler. Il ira quand même au bout mais ce sera dur.
Je mange un peu et je fais le plein de mes bidons. Je teste le port des bidons sur les bretelles du sac en vue de l’UTMB. A l’installation je trouvais que les bidons étaient très hauts sur les sangles. Je les avais au niveau des joues (faut dire que je ne culmine pas très haut) et je craignais une gêne. Pour éviter d’avoir 2 antennes au-dessus de la tête je change les bouchons pipettes pour des bouchons classiques. Malheureusement un des 2 bouchons fuit quand je cours et je n’arrive pas à le fermer correctement. Je cours le plus souvent avec le bidon à la main pour éviter d’en mettre partout. Au ¾ vide le bidon ne fuit plus mais j’ai galèré plus d’une heure. Et oui je sais, il faut tester son matériel à l’entraînement.

vidéo ravito 2
(pensez à ouvrir dans une autre fenêtre en cliquant droit)
Départ du 2e ravito avec Mister Guiness. Un gars qui a un casque de chantier jaune sur la tête auquel il a fixé 2 cannettes de Guiness (vides) avec un tube de poche à eau qui descend dans le sac. Quand il court ça fait autant de bruit qu’une clarine. Il s’est accroché 2 ou 3 fois dans les branches pendant les 30mn où je l’ai suivi et tout à valdinguer.

au-dessus du chateau de Dampierre

si si il y a une trace
Le passage au-dessus du château de Dampierre sous le soleil est magnifique et Mister Guiness en profite pour s’échapper. Je fais l’accordéon entre quelques coureurs sur cette boucle. Le parcours part quelque fois droit au travers la forêt sans trace particulière, il faut rester vigilant malgré la fatigue pour ne pas perdre le tracé. Cette année encore c’est dans cette partie que certains ont fait du rab après avoir perdu le balisage. La traversée de la route annonce le retour sur le ravito. On longe un champ puis on chemine le long d’un ruisseau que l’on traverse plusieurs fois sur des petits ponts en bois. 3 km à remonter dans le bois et nous retrouvons le ravito après un peu plus 2h pour faire cette boucle.
Les premières crampes se font sentir dans les mollets et les quadriceps. Je mange un bout rapidement, rempli mon bidon (celui qui ne fuit pas) et je repars pour les 9 derniers km. Mon chrono s’étant arrêté après 3h30 de course je ne connais pas mon temps. Je compte une grosse heure pour ce dernier morceau.

vidéo ravito 3
(pensez à ouvrir dans une autre fenêtre en cliquant droit)
Après un km à plat à travers le bois on rejoint la fin de la première boucle pour rentrer. Cette portion est connue, on enchaîne les montées-descentes en forêt en espérant trouver la dernière qui débouche sur le chemin final. Je compte une grosse heure car la fatigue se fait sentir.
Les crampes me rappellent à l’ordre et il faut que je gère cette fin de parcours. La dernière montée est là je la reconnais puis le 1,5 km de plat sur le chemin qui nous ramène à Auffargis.
Les clameurs de l’arrivée se font attendre et j’aperçois la baudruche au bout du chemin, les derniers mètres puis l’arrivée sur la pelouse du parc.
A l’arrivée Martine et Jean-Pierre Dekhotal sont là comme à leur habitude pour nous féliciter et pour nous proposer leurs prochaines courses.

vidéo arrivée
(pensez à ouvrir dans une autre fenêtre en cliquant droit)
Je demande mon temps : 7h20, 147e sur 490 arrivants. C’est mieux que les autres années, j’étais plutôt au milieu du classement, cette année je rentre dans le 1er tiers. Content.

Le TVC n’a pas failli à sa réputation, de l’avis de tous c’est un trail très exigeant. On ne s’attend pas à trouver une telle difficulté en Ile-de-France. Le parcours n’est jamais monotone, on peut féliciter le traceur (Maurice Le Ruyer) qui nous trouve 2000m D+ en 50 km aux portes de la capitale. Rémy Mercier, l’organisateur, nous a encore assuré une journée magnifique avec la météo de la partie.

Après s’être changé les coureurs se retrouvent au soleil sur la pelouse face au podium et à coté de l’arrivée. On peut encourager les arrivants tout en assistant à la remise des récompenses. Agnès, fraîche finisseuse de la Mauritanienne Race 200 fête son anniversaire. On se retrouve une vingtaine à boire le champagne assis dans l’herbe.



santé !
Rémy commence la tombola très riche cette année avec de nombreux lots : sacs de course, montres, bons d’achat,… Du coup presque tous les participants qui sont restés repartent avec un lot. Pour moi ce sera un bon d’achat et de l' équipement, le dernier lot est une superbe, une montre SUUNTO de course qui sera pour l’électron. On n’a vraiment pas regretté d’être resté.
La dernière concurrente, Anne notre coéquipière au Raid28, arrive en un peu plus de 11h. Bravo à elle pour cette persévérance.
Près de 70 coureurs auront abandonné.

Un grand merci à Rémy Mercier et à tous les bénévoles pour cette journée.

le diplôme
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Les résultats 2007 cliquez là

samedi 13 janvier 2007

Raid28 2007


Cliquez sur le bandeau pour accéder au site du Raid28
En janvier 2006 la lecture des différents CR du Raid28 m’avait donné l’envie de faire cette course. Un Raid Orientation en autonomie complète par équipes de 5 ou 6 coureurs dont au moins une féminine pour une durée max de 18h c’était vraiment l’inconnu pour moi. Un départ à 22h00 à Bures-sur-Yvette (91) pour une arrivée à Epernon (28) avant 16h00 le lendemain.

J’avais laissé quelques messages sur le forum UFO et à mon ami paulo pour que l’année suivante je puisse trouver une petite place dans une équipe. A l’approche des inscriptions la famille Mauduit(paulo et ufoot) met en place l’équipe : "La Belle et les Bêtes". C’est la tradition sur le Raid28, chaque équipe trouve un nom plutôt sympa car l’ambiance reste très cool malgré la difficulté de l’épreuve. Le reste de l’équipe est composée d’une autre famille : marc (magib) et sa fille anne (anne93) qui ont participé à l’UTRPP de notre ami l’électron. Yves (ysolo) et moi complétons cette équipe composée de 4 néophytes en CO.


Paulo et Christian (ufoot), ironman confirmés, en vedettes sur l'affiche, ont déjà participé au Raid28 et connaissent le principe de la course. Ils prendront en charge la partie orientation qui demande un peu de maîtrise et qui détermine la marche à suivre tout au long de l’épreuve. En effet en CO l'important n’est pas de courir le plus vite possible mais de trouver la bonne vitesse de progression tout en pointant le maximum de balises.
107 balises, 61 vertes pénalisantes en temps en cas de non-pointage et 46 bleues à bonus de temps sont réparties sur le parcours de 67km théoriques mais qui réprésente beaucoup + de km en réalité à cause des recherches de balises. A part les 3 ou 4 équipes spécialistes en Raid CO les autres partent sur la base de pointer toutes les vertes ce qui n’est déjà pas évident, et certaines bleues en fonction de leur éloignement du parcours et du timing car il faut aussi gérer 2 barrières horaires positionnées au PC10 et au PC12. Les PC étant eux obligatoires avec contrôle de tous les équipiers et du matériel.

Les différentes options de chaque équipe en fonction de leur niveau font que tout le monde arrivera relativement en même temps. Les vainqueurs rentreront seulement 1h30 avant nous mais auront un temps compensé à une année lumière environ. Une autre chose surprenante pour un néophyte comme moi est que régulièrement les équipes se croisent sans que l’on sache qui est devant. Je me souviens d’un croisement de 4 chemins en pleine forêt où des coureurs arrivaient des 4 directions pour se retrouver au carrefour et personne n’était perdu.
19h à Bures-sur-Yvette les équipes commencent à se préparer dans le gymnase. 51 équipes sont inscrites et le gymnase parait un peu petit pour accueillir tout le monde. Mais tout se passe dans une bonne ambiance car bon nombre de coureurs se connaissent. Il y a les habitués du Raid28, les Kikourous, les JDM, les Zanimaux, les UFOs,... bref tous les joyeux drilles que l’on croise ici et là sur les courses hors normes. Chaque équipe passe au contrôle pour vérification de l’équipement obligatoire car le Raid28 se court en autonomie complète. Il faut donc pouvoir tenir 18h sachant qu’il n’y aura pas de ravitaillement et très peu de point d’eau (potable) sur le parcours. Pour ma part je pars avec 3,5 litres de mon mélange favori (StYorre + poudre énergétique), 4 mini sandwiches et quelques barres de céréales. Ce choix s’avèrera le bon, pas de fringale et suffisamment de boisson pour tenir jusqu’au bout.

Chaque année le parcours est évidemment gardé secret jusqu’au dernier moment. 5 mn avant 22h00, heure du départ, les organisateurs demandent à toutes les équipes de sortir du gymnase et ne gardent que les capitaines. Les cartes, le road-book, le premier carton de pointage et les autres documents sont à quelques centaines de mètres du gymnase, les informations pour les trouver sont données aux capitaines qui retrouvent leurs équipes respectives à l’extérieur.
Après avoir traversé le terrain de foot puis descendu un talus on court 300m sur un chemin qui nous conduit sous un tunnel où sont positionnées des enveloppes avec le numéro de chaque équipe. Elles contiennent les cartes détaillées au 25000e, la carte principale au 100000e et le road-book.


Le tunnel du départ où les équipes prennent connaissance du parcours
Première action, reporter les premières balises sur la carte et faire les choix du départ.
~~~ carte 1 ~~~ carte 2 ~~~ carte 3 ~~~ carte 4 ~~~ carte 5 ~~~ carte 6 ~~~


Nos 2 orienteurs font cela en 5mn et nous voila partis au milieu des autres équipes vers la première balise. C’est le début il y a beaucoup de monde et c'est un peu la queue pour pointer la 1ère balise à l’extrémité d’un pont. Ensuite on rentre directement dans le vif du sujet. Descente abrupte sous le pont et exploration des broussailles dans le bois. Nos orienteurs ont décidés de tenter la PP2, 1ère balise bleue à bonus. Après 10 mn de jardinage dans les ronces et une première gamelle (c’est donc moi qui payera mon coup le premier) nous trouvons la balise bien planquée dans un buisson, j’appelle Anne qui est chargée de poinçonner et nous rebroussons chemin pour retrouver le reste de l’équipe.
Et soudain, grosse frayeur ! Christian nous annonce qu’il a perdu toutes les cartes. 30mn après le départ nous voilà déjà éliminés. Nous fouillons les alentours puis après quelques minutes un cri nous délivre. Anne en revenant de la balise retrouvent les cartes. Un grand Ouf de soulagement. Le 2ème coup sera donc pour Christian. A ce rythme il va nous falloir 3 jours de fiesta pour boire tous les coups. Malgré ce contre temps qui aurait pu être fatal personne n’a râlé et on prend ça plutôt à la rigolade. Cet état d’esprit restera jusqu’au bout. C’est très important car une mauvaise ambiance peut faire exploser une équipe et c’est l’élimination à coup sur.


Préparatifs dans le gymnase


Nos orienteurs en plein boulot
Notre progression est correcte et les taches de chacun semblent définies. Paulo et Ufoot à l’orientation, Marc à la lecture du road-book, Anne poinçonne, Yves et moi ratissons pour trouver les balises avec le reste de l’équipe.

La météo est plutôt clémente pour la saison en ce début de nuit. Malgré un peu de bruine la température est douce. Le terrain est gras et humide mais sans difficulté par l'instant.

La 1ère partie du parcours passe assez vite, les équipes commencent à se disperser mais on se croise régulièrement. On a toujours une petite discussion avec les équipes amies puis on repart chacun de son coté. Pour certains comme les jUcks On Five équipés de leur perruque noire bouclés qu’ils garderont jusqu’à l’arrivée ou avec l’équipe du Castor on se croisera plusieurs dizaines de fois sur le parcours.


Sortie de ruisseau


Y a vraiment des gens bizarres dans les bois
Dès les 1ère heures de la course dans une descente raide Anne se fait distancer. On l’attend, elle arrive en boitant. Son genou la fait souffrir. Si tôt dans la course c’est un peu inquiétant mais elle avance toujours sur un bon rythme, seules les descentes sont faites plus lentement. Anne est la moins expérimentée de l’équipe mais elle nous a fait une très forte impression. Sans jamais se plaindre et malgré son genou récalcitrant elle ira jusqu’au bout en maintenant une vitesse de progression très correcte qui ne nous a jamais pénalisé.

Les 1ère réjouissances arrivent. On savait qu’on allait devoir mettre les pieds dans l’eau. En longeant un ruisseau nous arrivons sur une balise où le road-book indique : suivre les instructions inscrites sur la balise. La balise étant de l’autre coté du ruisseau il n’y a pas d’autre moyen que de traverser. Un photographe de l’organisation est d’ailleurs là pour immortaliser la chose. Yves traverse et nous annonce : tous les équipiers doivent poinçonner leur bracelet. Ce qui veut dire tout le monde à l’eau. 30cm d’eau environ pas trop froide c’est un avant goût de ce qui nous attends plus tard. Quelques centaines de mètres plus loin la balise est pendue sur le bord d'un petit pont au dessus de l'eau. Pour éviter de se mouiller à nouveau, Yves me tiens par les jambes et en me penchant par dessus le mur du pont j'attrape la balise et poinçonne. Tout sourire je relache la balise fier de mon coup. Mais la fixation de la balise lache, elle tombe et part dans le courant. Je me précipite dans le ruisseau pour la récupérer et la refixer. Nous ne pouvions pas partir et laisser les autres équipes galérer avec une balise disparue. Deuxième bain de pied, je fais moins le malin.


Descente vers la balise


Je poinçonne
Ces passages dans l’eau avaient soulevés pas mal de questions quand à l’équipement adéquat. Michel Laurent(l'électron), copain de club mais surtout grand Orienteur aux moult Raid28, m’avait dit de ne pas m’embarrasser de chaussettes de change ou autres sacs plastiques pour éviter de se mouiller. Pour lui, de toute façon on aurait les pieds mouillés et ça sèche au bout d’un moment, en général juste avant d’y retourner. Pour me rassurer j’ai pris une paire de chaussettes de rechange mais elles sont restées dans le sac. Michel avait raison et j’en étais même surpris. Ce n’est finalement pas si gênant que cela d’avoir les pieds mouillés pour courir.


Les indices des photos doivent permettre de positionner les balises sur la carte. La clairière sur la photo de gauche, la cabane et le numéro de la parcelle sur l'arbre pour la photo de droite.
Le parcours est agrémenté de spéciales. Une mini spéciale CO tout à l’azimut, une spéciale "Memory" : on nous montre pendant 25s une carte avec 6 balises que l’on doit mémoriser. Chacun repère 1 balise sur la carte qui est à une échelle différente de celle que nous possédons pour corser un peu la chose et on nous lache. Certaines balises sont définies par des photos dont une série de 4 avec une photo aérienne. Bref de quoi s’occuper.
C’est une autre difficulté de cette course, il n’y a pas de temps mort. Il ne faut donc pas oublier de s’alimenter régulièrement sous peine de ne plus pouvoir avancer au petit jour.

Nous arrivons au PC8 vers 4h du matin. Les organisateurs nous regardent en souriant. Ils sont gentils et dévoués mais c’est un peu bizarre. Nous sommes à proximité d’une grande ligne SNCF que nous devons franchir par un tunnel de 40 m environ. Le tunnel est large mais lorsque l’on s’approche nous comprenons la mine réjouie des contrôleurs. Il y a une balise au milieu du tunnel et surtout une énorme mare avec 60cm d'eau qui tient toute la largeur du tunnel et pas d’autre issue. Avec mon mètre 65 j’ai de l’eau au-dessus du genou. Le ciel s’étant dégagé la température a sérieusement baissé. Autant les traversées précédentes étaient supportables, là c’est carrément glacé. Il nous faudra plusieurs centaines de mètres de course pour retrouver tous nos moyens.

Le jour se lève vers 8h et le soleil nous réchauffe un peu. J’avoue que depuis 2 ou 3h j’avais froid mais pas le courage d’ouvrir mon sac de mettre ma polaire.

La 1ère barrière horaire est au PC11 à midi. Nos orienteurs ont bien menés l’équipe et nous arrivons avec une bonne marge à ce PC11. Pose de 5 mn pour ravitailler et nous repartons. Nous attaquons la dernière carte et il ne faut pas traîner. L’heure limite d’arriver est 16h et il y a encore pas mal de balise à pointer.
A l’occasion d’une série de 5 balises bleues sur photocarte nous laisseront Anne accompagnée de Marc allait directement jusqu’au PC suivant pour se reposer un peu et nous attendre. Yves, qui a ratissé large depuis le début fatigue un peu et je le remplace au poinçonnage.


La série de 5 balises bleues sur Photocarte avec une verte intercalée, on en trouve 4 sur 5 et on empoche 1h30 de bonification.
La fin du parcours est plus claire. Nous traversons des zones agricoles parsemés de bois dans lesquels se trouve en général les balises. Ces portions de 2 ou 3 km sur les chemins rectilignes sont un peu monotones mais ça sent l’écurie. Balises 101, 102,... La dernière bleue est la 105 nous la zapons. Bonne idée car peu d'équipes qui s'y sont lancées ont réussi à la trouver. Balise 106 et la dernière la 107 situé sur un monument aux morts à l’entrée d’Epernon, ville d'arrivée.


Avec le soleil on retrouve le sourire


La fameuse dernière balise 107
Plusieurs équipes se rejoignent. Nous pensons que le monument est dans l’agglomération. Nous descendons les longs escaliers abruptes qui nous font mal aux cuisses et arrivés en bas, on aperçoit le monument en haut de la colline où nous sommes passés il y a 5mn. Les équipes se regardent, personne n’a envie de remonter. Il est 15h20 nous avons encore 40mn d’avance sur l’heure limite d'arrivée. J’ai encore un peu de jus et je propose à mes coéquipiers de remonter chercher cette dernière balise. Je pose mon sac et en compagnie d’un seul autre volontaire nous remontons les escaliers et le chemin escarpé jusqu’au monument. Redescente rapide, nous nous regroupons pour aller jusqu’au stade d’arrivée. Je donne la carte de pointage à Anne qui l’a bien méritée et nous passons l’arche d’arrivée à 15h30 sous les acclamations des organisateurs et du public.

Nous ne le savons pas encore mais notre équipe inexpérimentée a fait un bon résultat. 57 balises vertes seulement 4 ratées et 15 bleues ce qui nous donne 4h10 de bonification. Il faut dire que nos orienteurs-azimuteurs Paulo et Christian ont fait un boulot collosal. Les traversées à l’azimut d’une balise à l’autre nous ont souvent fait gagner beaucoup de temps. A part une petite erreur dans une forêt qui nous a un peu fait tourner en rond à cause d’anciennes clôtures, ils nous ont orientés de mains de maître. La gestion de la course a été également parfaite. Nous sommes passés aux barrières horaires avec juste ce qu’il fallait d’avance pour ne pas trop stresser tout en ayant pointé un max de balises.
Autre point positif ce fut l’entente cordiale dans l’équipe, même pas un petit reproche, rien. Du coup on a perdu le coup à boire du 1er raleur de l’équipe, dommage. Nous avons passé un super moment ensemble et je pense qu’on remettra ça l’an prochain avec la même Dream Team.

Nous finissons finalement 18ème sur 43 équipes classées. Tableau des résultats : Résultats

Ce Raid28 est une course exceptionnelle avec une ambiance unique. L’organisation est sans faille, les bénévoles sont aux petits oignons avec les coureurs. Mais c’est une course exigeante qu’il ne faut pas aborder à la légère.
Notre ami l'électron aura la bonté de nous ramener à la maison en voiture. Encore merci à lui.
Crédits photos : Jean-paul Maudit (paulo) et Equipe Turoom (organisation)
A lire les CR des mes amis ufoot et l'électron:
CR ufoot
CR électron

Quelques vidéos qui vous donneront une idée de l'ambiance de la course: (pensez à les ouvrir dans une autre fenètre)
reportage équipe n°33 - cinqamisraid
"Les dégats des eaux" et le Raid28 Ed;2007 (auteur: virgine)
Le bétisier du Raid28 par "Les dégats des eaux" (auteur: virgine)

Vous pouvez également lire la BD du Raid28 réalisée par le célèbre JDM de Bures:
BD du Raid28 2006