samedi 13 janvier 2007

Raid28 2007


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En janvier 2006 la lecture des différents CR du Raid28 m’avait donné l’envie de faire cette course. Un Raid Orientation en autonomie complète par équipes de 5 ou 6 coureurs dont au moins une féminine pour une durée max de 18h c’était vraiment l’inconnu pour moi. Un départ à 22h00 à Bures-sur-Yvette (91) pour une arrivée à Epernon (28) avant 16h00 le lendemain.

J’avais laissé quelques messages sur le forum UFO et à mon ami paulo pour que l’année suivante je puisse trouver une petite place dans une équipe. A l’approche des inscriptions la famille Mauduit(paulo et ufoot) met en place l’équipe : "La Belle et les Bêtes". C’est la tradition sur le Raid28, chaque équipe trouve un nom plutôt sympa car l’ambiance reste très cool malgré la difficulté de l’épreuve. Le reste de l’équipe est composée d’une autre famille : marc (magib) et sa fille anne (anne93) qui ont participé à l’UTRPP de notre ami l’électron. Yves (ysolo) et moi complétons cette équipe composée de 4 néophytes en CO.


Paulo et Christian (ufoot), ironman confirmés, en vedettes sur l'affiche, ont déjà participé au Raid28 et connaissent le principe de la course. Ils prendront en charge la partie orientation qui demande un peu de maîtrise et qui détermine la marche à suivre tout au long de l’épreuve. En effet en CO l'important n’est pas de courir le plus vite possible mais de trouver la bonne vitesse de progression tout en pointant le maximum de balises.
107 balises, 61 vertes pénalisantes en temps en cas de non-pointage et 46 bleues à bonus de temps sont réparties sur le parcours de 67km théoriques mais qui réprésente beaucoup + de km en réalité à cause des recherches de balises. A part les 3 ou 4 équipes spécialistes en Raid CO les autres partent sur la base de pointer toutes les vertes ce qui n’est déjà pas évident, et certaines bleues en fonction de leur éloignement du parcours et du timing car il faut aussi gérer 2 barrières horaires positionnées au PC10 et au PC12. Les PC étant eux obligatoires avec contrôle de tous les équipiers et du matériel.

Les différentes options de chaque équipe en fonction de leur niveau font que tout le monde arrivera relativement en même temps. Les vainqueurs rentreront seulement 1h30 avant nous mais auront un temps compensé à une année lumière environ. Une autre chose surprenante pour un néophyte comme moi est que régulièrement les équipes se croisent sans que l’on sache qui est devant. Je me souviens d’un croisement de 4 chemins en pleine forêt où des coureurs arrivaient des 4 directions pour se retrouver au carrefour et personne n’était perdu.
19h à Bures-sur-Yvette les équipes commencent à se préparer dans le gymnase. 51 équipes sont inscrites et le gymnase parait un peu petit pour accueillir tout le monde. Mais tout se passe dans une bonne ambiance car bon nombre de coureurs se connaissent. Il y a les habitués du Raid28, les Kikourous, les JDM, les Zanimaux, les UFOs,... bref tous les joyeux drilles que l’on croise ici et là sur les courses hors normes. Chaque équipe passe au contrôle pour vérification de l’équipement obligatoire car le Raid28 se court en autonomie complète. Il faut donc pouvoir tenir 18h sachant qu’il n’y aura pas de ravitaillement et très peu de point d’eau (potable) sur le parcours. Pour ma part je pars avec 3,5 litres de mon mélange favori (StYorre + poudre énergétique), 4 mini sandwiches et quelques barres de céréales. Ce choix s’avèrera le bon, pas de fringale et suffisamment de boisson pour tenir jusqu’au bout.

Chaque année le parcours est évidemment gardé secret jusqu’au dernier moment. 5 mn avant 22h00, heure du départ, les organisateurs demandent à toutes les équipes de sortir du gymnase et ne gardent que les capitaines. Les cartes, le road-book, le premier carton de pointage et les autres documents sont à quelques centaines de mètres du gymnase, les informations pour les trouver sont données aux capitaines qui retrouvent leurs équipes respectives à l’extérieur.
Après avoir traversé le terrain de foot puis descendu un talus on court 300m sur un chemin qui nous conduit sous un tunnel où sont positionnées des enveloppes avec le numéro de chaque équipe. Elles contiennent les cartes détaillées au 25000e, la carte principale au 100000e et le road-book.


Le tunnel du départ où les équipes prennent connaissance du parcours
Première action, reporter les premières balises sur la carte et faire les choix du départ.
~~~ carte 1 ~~~ carte 2 ~~~ carte 3 ~~~ carte 4 ~~~ carte 5 ~~~ carte 6 ~~~


Nos 2 orienteurs font cela en 5mn et nous voila partis au milieu des autres équipes vers la première balise. C’est le début il y a beaucoup de monde et c'est un peu la queue pour pointer la 1ère balise à l’extrémité d’un pont. Ensuite on rentre directement dans le vif du sujet. Descente abrupte sous le pont et exploration des broussailles dans le bois. Nos orienteurs ont décidés de tenter la PP2, 1ère balise bleue à bonus. Après 10 mn de jardinage dans les ronces et une première gamelle (c’est donc moi qui payera mon coup le premier) nous trouvons la balise bien planquée dans un buisson, j’appelle Anne qui est chargée de poinçonner et nous rebroussons chemin pour retrouver le reste de l’équipe.
Et soudain, grosse frayeur ! Christian nous annonce qu’il a perdu toutes les cartes. 30mn après le départ nous voilà déjà éliminés. Nous fouillons les alentours puis après quelques minutes un cri nous délivre. Anne en revenant de la balise retrouvent les cartes. Un grand Ouf de soulagement. Le 2ème coup sera donc pour Christian. A ce rythme il va nous falloir 3 jours de fiesta pour boire tous les coups. Malgré ce contre temps qui aurait pu être fatal personne n’a râlé et on prend ça plutôt à la rigolade. Cet état d’esprit restera jusqu’au bout. C’est très important car une mauvaise ambiance peut faire exploser une équipe et c’est l’élimination à coup sur.


Préparatifs dans le gymnase


Nos orienteurs en plein boulot
Notre progression est correcte et les taches de chacun semblent définies. Paulo et Ufoot à l’orientation, Marc à la lecture du road-book, Anne poinçonne, Yves et moi ratissons pour trouver les balises avec le reste de l’équipe.

La météo est plutôt clémente pour la saison en ce début de nuit. Malgré un peu de bruine la température est douce. Le terrain est gras et humide mais sans difficulté par l'instant.

La 1ère partie du parcours passe assez vite, les équipes commencent à se disperser mais on se croise régulièrement. On a toujours une petite discussion avec les équipes amies puis on repart chacun de son coté. Pour certains comme les jUcks On Five équipés de leur perruque noire bouclés qu’ils garderont jusqu’à l’arrivée ou avec l’équipe du Castor on se croisera plusieurs dizaines de fois sur le parcours.


Sortie de ruisseau


Y a vraiment des gens bizarres dans les bois
Dès les 1ère heures de la course dans une descente raide Anne se fait distancer. On l’attend, elle arrive en boitant. Son genou la fait souffrir. Si tôt dans la course c’est un peu inquiétant mais elle avance toujours sur un bon rythme, seules les descentes sont faites plus lentement. Anne est la moins expérimentée de l’équipe mais elle nous a fait une très forte impression. Sans jamais se plaindre et malgré son genou récalcitrant elle ira jusqu’au bout en maintenant une vitesse de progression très correcte qui ne nous a jamais pénalisé.

Les 1ère réjouissances arrivent. On savait qu’on allait devoir mettre les pieds dans l’eau. En longeant un ruisseau nous arrivons sur une balise où le road-book indique : suivre les instructions inscrites sur la balise. La balise étant de l’autre coté du ruisseau il n’y a pas d’autre moyen que de traverser. Un photographe de l’organisation est d’ailleurs là pour immortaliser la chose. Yves traverse et nous annonce : tous les équipiers doivent poinçonner leur bracelet. Ce qui veut dire tout le monde à l’eau. 30cm d’eau environ pas trop froide c’est un avant goût de ce qui nous attends plus tard. Quelques centaines de mètres plus loin la balise est pendue sur le bord d'un petit pont au dessus de l'eau. Pour éviter de se mouiller à nouveau, Yves me tiens par les jambes et en me penchant par dessus le mur du pont j'attrape la balise et poinçonne. Tout sourire je relache la balise fier de mon coup. Mais la fixation de la balise lache, elle tombe et part dans le courant. Je me précipite dans le ruisseau pour la récupérer et la refixer. Nous ne pouvions pas partir et laisser les autres équipes galérer avec une balise disparue. Deuxième bain de pied, je fais moins le malin.


Descente vers la balise


Je poinçonne
Ces passages dans l’eau avaient soulevés pas mal de questions quand à l’équipement adéquat. Michel Laurent(l'électron), copain de club mais surtout grand Orienteur aux moult Raid28, m’avait dit de ne pas m’embarrasser de chaussettes de change ou autres sacs plastiques pour éviter de se mouiller. Pour lui, de toute façon on aurait les pieds mouillés et ça sèche au bout d’un moment, en général juste avant d’y retourner. Pour me rassurer j’ai pris une paire de chaussettes de rechange mais elles sont restées dans le sac. Michel avait raison et j’en étais même surpris. Ce n’est finalement pas si gênant que cela d’avoir les pieds mouillés pour courir.


Les indices des photos doivent permettre de positionner les balises sur la carte. La clairière sur la photo de gauche, la cabane et le numéro de la parcelle sur l'arbre pour la photo de droite.
Le parcours est agrémenté de spéciales. Une mini spéciale CO tout à l’azimut, une spéciale "Memory" : on nous montre pendant 25s une carte avec 6 balises que l’on doit mémoriser. Chacun repère 1 balise sur la carte qui est à une échelle différente de celle que nous possédons pour corser un peu la chose et on nous lache. Certaines balises sont définies par des photos dont une série de 4 avec une photo aérienne. Bref de quoi s’occuper.
C’est une autre difficulté de cette course, il n’y a pas de temps mort. Il ne faut donc pas oublier de s’alimenter régulièrement sous peine de ne plus pouvoir avancer au petit jour.

Nous arrivons au PC8 vers 4h du matin. Les organisateurs nous regardent en souriant. Ils sont gentils et dévoués mais c’est un peu bizarre. Nous sommes à proximité d’une grande ligne SNCF que nous devons franchir par un tunnel de 40 m environ. Le tunnel est large mais lorsque l’on s’approche nous comprenons la mine réjouie des contrôleurs. Il y a une balise au milieu du tunnel et surtout une énorme mare avec 60cm d'eau qui tient toute la largeur du tunnel et pas d’autre issue. Avec mon mètre 65 j’ai de l’eau au-dessus du genou. Le ciel s’étant dégagé la température a sérieusement baissé. Autant les traversées précédentes étaient supportables, là c’est carrément glacé. Il nous faudra plusieurs centaines de mètres de course pour retrouver tous nos moyens.

Le jour se lève vers 8h et le soleil nous réchauffe un peu. J’avoue que depuis 2 ou 3h j’avais froid mais pas le courage d’ouvrir mon sac de mettre ma polaire.

La 1ère barrière horaire est au PC11 à midi. Nos orienteurs ont bien menés l’équipe et nous arrivons avec une bonne marge à ce PC11. Pose de 5 mn pour ravitailler et nous repartons. Nous attaquons la dernière carte et il ne faut pas traîner. L’heure limite d’arriver est 16h et il y a encore pas mal de balise à pointer.
A l’occasion d’une série de 5 balises bleues sur photocarte nous laisseront Anne accompagnée de Marc allait directement jusqu’au PC suivant pour se reposer un peu et nous attendre. Yves, qui a ratissé large depuis le début fatigue un peu et je le remplace au poinçonnage.


La série de 5 balises bleues sur Photocarte avec une verte intercalée, on en trouve 4 sur 5 et on empoche 1h30 de bonification.
La fin du parcours est plus claire. Nous traversons des zones agricoles parsemés de bois dans lesquels se trouve en général les balises. Ces portions de 2 ou 3 km sur les chemins rectilignes sont un peu monotones mais ça sent l’écurie. Balises 101, 102,... La dernière bleue est la 105 nous la zapons. Bonne idée car peu d'équipes qui s'y sont lancées ont réussi à la trouver. Balise 106 et la dernière la 107 situé sur un monument aux morts à l’entrée d’Epernon, ville d'arrivée.


Avec le soleil on retrouve le sourire


La fameuse dernière balise 107
Plusieurs équipes se rejoignent. Nous pensons que le monument est dans l’agglomération. Nous descendons les longs escaliers abruptes qui nous font mal aux cuisses et arrivés en bas, on aperçoit le monument en haut de la colline où nous sommes passés il y a 5mn. Les équipes se regardent, personne n’a envie de remonter. Il est 15h20 nous avons encore 40mn d’avance sur l’heure limite d'arrivée. J’ai encore un peu de jus et je propose à mes coéquipiers de remonter chercher cette dernière balise. Je pose mon sac et en compagnie d’un seul autre volontaire nous remontons les escaliers et le chemin escarpé jusqu’au monument. Redescente rapide, nous nous regroupons pour aller jusqu’au stade d’arrivée. Je donne la carte de pointage à Anne qui l’a bien méritée et nous passons l’arche d’arrivée à 15h30 sous les acclamations des organisateurs et du public.

Nous ne le savons pas encore mais notre équipe inexpérimentée a fait un bon résultat. 57 balises vertes seulement 4 ratées et 15 bleues ce qui nous donne 4h10 de bonification. Il faut dire que nos orienteurs-azimuteurs Paulo et Christian ont fait un boulot collosal. Les traversées à l’azimut d’une balise à l’autre nous ont souvent fait gagner beaucoup de temps. A part une petite erreur dans une forêt qui nous a un peu fait tourner en rond à cause d’anciennes clôtures, ils nous ont orientés de mains de maître. La gestion de la course a été également parfaite. Nous sommes passés aux barrières horaires avec juste ce qu’il fallait d’avance pour ne pas trop stresser tout en ayant pointé un max de balises.
Autre point positif ce fut l’entente cordiale dans l’équipe, même pas un petit reproche, rien. Du coup on a perdu le coup à boire du 1er raleur de l’équipe, dommage. Nous avons passé un super moment ensemble et je pense qu’on remettra ça l’an prochain avec la même Dream Team.

Nous finissons finalement 18ème sur 43 équipes classées. Tableau des résultats : Résultats

Ce Raid28 est une course exceptionnelle avec une ambiance unique. L’organisation est sans faille, les bénévoles sont aux petits oignons avec les coureurs. Mais c’est une course exigeante qu’il ne faut pas aborder à la légère.
Notre ami l'électron aura la bonté de nous ramener à la maison en voiture. Encore merci à lui.
Crédits photos : Jean-paul Maudit (paulo) et Equipe Turoom (organisation)
A lire les CR des mes amis ufoot et l'électron:
CR ufoot
CR électron

Quelques vidéos qui vous donneront une idée de l'ambiance de la course: (pensez à les ouvrir dans une autre fenètre)
reportage équipe n°33 - cinqamisraid
"Les dégats des eaux" et le Raid28 Ed;2007 (auteur: virgine)
Le bétisier du Raid28 par "Les dégats des eaux" (auteur: virgine)

Vous pouvez également lire la BD du Raid28 réalisée par le célèbre JDM de Bures:
BD du Raid28 2006

vendredi 25 août 2006

UTMB 2006


Cela fait 10 mois que j’ai validé mon inscription à cette course. Ma préparation est donc axée sur cette échéance. Je privilégie les courses longues distances et essentiellement les trails. Mais j’habite en Ile-de-France, région assez plate, et malgré les sorties en côte et les trails du challenge le dénivelé total restera faible. Je m’en rendrais vite compte pendant la course.

Paris-Mantes (54km) sur route de nuit en janvier puis à partir d’Avril les 4 premiers trails du challenge Xtremtrail d'Ile de France voila le programme des courses de préparation. Je me suis tracé un parcours d’entrainement de 22km à partir de la maison composé de 8 km de plat suivi de 3 côtes assez raides puis retour. En juillet je suis en vacances avec la famille en Corse et j’en profite pour faire 3 longues sorties entre 6 et 8h avec un bon dénivelé. Je pense être prêt et le moral est bon.



Le week-end précédant la course je souffre d’un léger mal de cou type torticolis qui ne m’inquiète pas trop, ça passera.
Jeudi je prends le train en fin d’après-midi direction St Gervais où mon père m’attend. Mes parents sont venus en camping à Chamonix pour me suivre et me faire l’assistance pendant la course. Je passe une bonne nuit de sommeil mais je me réveille un peu coincé au niveau du cou.

Le vendredi matin est consacré à la prise du dossard et au contrôle du sac par l’organisation. Je retrouve aussi tous mes copains UFO qui sont sur la course et notamment Etienne avec qui j’ai couru les trails du printemps. Retour au camping pour préparer mes sacs intermédiaires, faire une petite sieste de 1h30 puis retour à Cham en attendant le départ. Les 2500 coureurs se regroupent sur la place derrière l’arche de départ et après les recommandations d’usage des organisateurs nous sommes lâchés à 19h02.

pasta party d'avant course
(photo : lepoint.fr)


le parcours (cliquez sur l'image pour agrandir)



Chamonix, vendredi 25 Aout 19h02.
Le départ est donné et il faut 200 à 300m avant de pourvoir courir. Je pars en compagnie d’Etienne espérant rester ensemble aussi longtemps que possible. J’avais décidé de partir sur des bases de 36h (un optimiste je l'avoue) avec un coefficient de ralentissement de 0,6 en utilisant le fameux tableau de Rémi Poisvert. Les temps de passage sont surtout notés pour me donner une base à suivre au départ car vu la longueur de la course beaucoup de paramètres entrent en jeu.
Chamonix-Les Houches :
8 km relativement plats sur la rive droite de l’Arve sur un chemin assez large sont effectués en 55mn environ. Nous sommes sur nos bases. Le temps est beau et frais, il fait encore jour et nous arrivons au premier ravitaillement devant l’église des Houches après une montée par la route.

Les Houches-Col de Voza :
Un petit km sur la route puis les choses sérieuses commencent,l'electron me passe un coup de fil pour savoir si on est bien parti, pour le moment tout va bien. On bifurque à gauche au niveau du téléphérique et on attaque les 650m de dénivelé qui montent vers le col. J’ai sorti les bâtons et nous montons en marchant sur un rythme soutenu. Le spectacle est magnifique. Nous sommes au pied du Mont-Blanc avec une vue sur la voie normale qui passe par le Gouter. Le soleil se couche sur tout le massif sans aucun nuage. Nous mettons 1h pour atteindre le col et son ravitaillement. 5mn d’arrêt nous sortons les frontales car la nuit tombe et nous attaquons la descente en forêt. Nous sommes toujours sur les temps prévus. RAS.

montée sur Voza
Col de Voza-Les Contamines :
Cette portion est assez facile. Elle est d’abord composée d’une longue descente puis on chemine ensuite à flanc de montagne en alternant des courtes montées et descentes. Le chemin est parfois étroit et il génère des petits bouchons qui ne sont pas trop pénalisants. L’arrivée aux Contamines est grandiose. Une haie de spectateurs très rapprochés nous encourage. On se croirait au sommet de l’Alpe d’Huez pendant le Tour de France. Nous sommes obligés de passer en file indienne mais quel plaisir de voir cet enthousiasme. Les temps sont toujours bons, 3h45 de course. A la sortie du ravitaillement très copieux nous commençons à sentir un peu le froid et j’informe Etienne que mes douleurs de dos se réveillent un peu mais rien de grave. Nous repartons.

Les Contamines-Col et Croix du Bonhomme :
C’est le plus important dénivelé (1400m D+) du parcours. On commence par quelques km sur un large chemin qui monte progressivement. La pente augmente et nous apercevons au dessus les lumières du chalet de la Balme où un ravitaillement nous attend. La distance est trompeuse dans la nuit et il nous faut de longues minutes pour atteindre le chalet. Courte pause au ravito j’en profite pour me couvrir car l’altitude à fait baisser la température, nous trouvons Ufoot qui part devant nous à la sortie du ravito. La deuxième partie de la montée est raide. Il faut que je me bouscule un peu pour garder le rythme derrière Etienne. Je monte cependant sans trop de problème mais ce gros dénivelé me surprend un peu. A quelques dizaines de mètres du col, Etienne ralentit brusquement et s’arrête même un instant. Je finis l’ascension et je l’attends au col. Ce sont les gendarmes de montagne qui nous accueillent au col. Etienne arrive 5 mn après moi. Son estomac lui joue à nouveau des tours et il n’est pas au mieux. Curieusement il fait bon au sommet du col il n’y a pas de vent et la température bien que fraiche et supportable. L’arrivée au col n’est pas la fin de la montée, nous continuons vers la Croix du Bonhomme pour encore 100m d’ascension avant d’entamer la descente vers Les Chapieux. Je perds Etienne dans cette dernière ascension en espérant le retrouver aux Chapieux où nous avons prévu de nous arrêter pour manger. Hélas mon compagnon devra s’arrêter à cette base suite à ses problèmes gastriques.

Croix du Bonhomme- Les Chapieux :
Première grosse descente (900mD-). La terrain est très humide et il faut rester vigilant pour ne pas tomber. Le passage des 1000 coureurs qui sont devant moi rend le parcours glissant. Il y a de grosses ornières et la pente est assez forte par endroit. J'entame la descente prudemment. La fin de la descente sur un large chemin permet de courir sur un bon rythme et d’apercevoir le village et son ravito. J’arrive aux Chapieux à 3h15 du matin après 8h15 de course à peu prés dans les temps prévus. Il y a beaucoup de monde au ravito mais je trouve une place pour m’asseoir et manger. Je retrouve Ufoot alias Christian Mauduit qui a terminé il y a tout juste 10 jours l'EmbrunMan en compagnie de son père. Nous redémarrons ensemble sur le Walk on The Wild Side de Lou Reed interprété par l’orchestre qui a joué toute la nuit pour les coureurs, chapeau les gars.

Les Chapieux-Col de la Seigne :
2e grosse montée du programme. On commence par 5 km de route qui monte jusqu’à la Ville des Glaciers qui est en fait un hameau inhabité. Je m’étais demandé en lisant le road book si on pouvait courir sur cette portion. Eh bien ce sera en marchant. C’est bien une route goudronnée mais elle grimpe suffisamment pour ne pas courir. Ufoot me confirme qu’il vaut mieux s’économiser pour la suite. Nous montons cependant à bonne allure. Après un court replat la montée au col de la Seigne commence. Rapidement ufoot me lâche et j’ai du mal à garder le rythme. Je m’aperçois à ce moment que le manque de dénivelé à l’entrainement se fait sentir et pourtant ce n’est que le début. Je ferais 2 ou 3 pauses de 5 mn au cours de la montée que j’effectue en 2h35, c’est un peu plus long que prévu mais rien de dramatique. Par contre mon dos et mon cou sont de plus en plus douloureux et je commence à être gêné pour utiliser mes bâtons. Les pauses de la montée m’ont permis d’admirer la magnifique guirlande de frontales que l’on aperçoit en se retournant sur plusieurs km, très impressionnant. Jusqu’à présent nous étions relativement à l’abri, le passage du col va changer la donne. Un vent froid souffle sur le coté italien et je sens mon dos se raidir brusquement.

traversée de Dolonne (Italie)
Col de la Seigne – refuge Elisabetta – lac Combal
La descente sur Elisabetta sera ma partie la plus dure. J’ai beaucoup de mal à m’appuyer sur les bâtons et je descends lentement. L’arrivée au ravito n’est pas mieux le vent est toujours glacial et je suis rapidement frigorifié. Le jour s’est levé et je ne traine pas trop pour repartir sur le long plat du lac Combal. Cette partie très plate devrait permettre de courir mais je n’y arrive pas. Heureusement que le décor est magnifique ça redonne un peu le moral.

Lac Combal – Arête Mont Favre
Après le long chemin plat on tourne à droite pour attaquer la montée à l’arête Mont Favre. Il faut pratiquement remonter à l’altitude du col de la Seigne et ça grimpe dur. Le soleil commence à faire son apparition et me réchauffe un peu mais mon dos ne veut plus rien savoir. Je me traine péniblement au sommet. J’ai mis 2h20 depuis le col de la Seigne j’en avais prévu 2. Ce n’est pas finalement pas si mal car j’ai encore 3h de la marge sur la barrière horaire mais c’est mon dos qui m’inquiète sérieusement. De toute façon j’irai jusqu’à Courmayeur.
Arête mont Favre – Courmayeur
Toute la descente se fait au soleil sous un ciel magnifique avec une superbe vue sur la suite du parcours et notamment la montée sur Bertone. Pour l’instant ce qui m’importe est d’assurer la descente. La première partie est assez technique et je la fait en marchant en discutant avec 2 ou 3 coureurs qui ne sont pas au mieux non plus. De nombreux coureurs me doublent dans cette partie. 1h pour atteindre le ravito du col Chécrouit où il y a un fromage succulent. La fin de la descente se fait sur un large chemin puis sur un sentier pentu qui comporte des marches avant d’atteindre une petite route qui entre dans Dolonne. Cette dernière partie s’est légèrement mieux passée car je n’ai pas eu besoin de pousser sur les bâtons et j’ai pu un peu courir. Je traverse le centre de Dolonne avant d’arriver à la base vie à 9h55 après un peu moins de 15h00 de course. Mon père m'attend depuis un moment déjà car j'ai 2h de retard sur mes prévisions. La batterie de mon portable étant tombée en panne je n'ai pas pu le prévenir mais mon frère qui me suivait à distance sur le site de la course lui a transmis mes temps de passage. Je lui annonce que j'ai le dos coincé et que je vais aller aux soins. Je récupère mon sac et je fonce chez les kinés. Après seulement 5 mn d’attente un kiné est dispo. Je lui explique mon cas et il m’aide à enlever mon équipement car je ne peux pas le faire tout seul. A plat ventre sur la table la massage me soulage un peu mais après quelques explications le kiné me laisse peu d’espoir sur la réparation immédiate de mon dos. Je pars manger et après 10mn de réflexion je décide de m’arrêter ici. Continuer dans ces conditions ne m’aurait apporté aucun plaisir et je me serais surement arrêter un peu plus loin vu les conditions climatiques de la 2e nuit. Je pense avoir pris une sage décision malgré des jambes qui seraient volontiers allées un peu plus loin.
Je suis déçu mais cette expérience de 15h00 et 4000m D+ me servira pour boucler l’an prochain.

descente sur Courmayeur vers le km 70
(photo : maindruphoto.com)
Cette course est extraordinaire à tous les niveaux. L’organisation est impressionnante et on part sans crainte sur le parcours.
Bravo et merci à tous et à l’année prochaine j’espère.


Le site de la course : The North Face Ultra trail tour du Mont-Blanc
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon polar

Pour avoir une petite idée de l'édition 2006 :
reportage France 2
reportage France 3 édition Rhone-Alpes
reportage France 3
reportage France 3 édition Rhone-Alpes

samedi 8 juillet 2006

Ultra Tour des Ruelles et Pavés de Paris 2006

L’Ultra Tour des Ruelles et des Pavés de Paris, un OFF purement parisien comme il ne peut évidemment pas en exister ailleurs.Michel, notre électron préféré, nous a concocté un parcours qui doit nous permettre d’arpenter un maximum de ruelles et de passages couverts de préférence pavés. Outre le recensement des rues qui lui a pris pas mal de temps, il fallait relier tout ça. Mais en bon orienteur qu’il est, le tracé est sans faille et avec suffisamment d’options nous permettant de gérer l’horaire.
5h10, enfin presque, j’attends sous la pluie que l’électron retrouve ma rue. Il est vrai que j’habite au moins à 10mn de chez lui. 5h55 nous sortons sur le parvis désert de Notre Dame toujours sous la pluie. Nous trouvons nos compagnons connus ou inconnus et nous démarrons derrière l’électron, la pluie nous abondera rapidement. Notre groupe est composé d’une majorité d’UFO (isa, magib et sa fille désormais UFO, paulo, hypocampe, jean noubli,...) mais pas seulement. Fait également parti du groupe : Le Patissier, je l’appelle ainsi car j’ai oublié son prénom. Il connait tous les coins un peu originaux de Paris. Ici un morceau d’ancienne muraille de je ne sais plus quand, là un morceau de mur de la Bastille, là encore la plus petite maison de Paris,... mais ce qu’il connait le mieux ce sont les meilleures pâtisseries de la ville. Régulièrement il nous interpelle. Alors ici les gars si vous aimez le chocolat il faut venir dans cette pâtisserie, si vous aimez plutôt ça il faut venir là, etc... à l’écouter il a manger dans tous les bons coins de Paris. De temps en temps il se met à hurler dans une rue commerçante : « Et ils sont où, et ils sont où les portugais ou espagnols ou italiens », on accélère alors le pas histoire de ne pas prendre un coup de fusil. La finale n’était pas encore jouer, on pouvait encore chanter. (Nous sommes en pleine Coupe du Monde de foot)

point zéro des routes de France sur le parvis de Notre Dame

rassemblement des troupes sous la pluie

Nous commençons par un joli tour de l'ile de la cité. Nous passons devant le 36 quai des Orfèvres, calme à cette heure. Nous descendons sur les quais histoire de se mouiller un peu les pieds puis nous traversons la Seine (par le pont) pour trouver le quartier St Michel. Nous empruntons plusieurs petites rues pavées désertes puis direction le Panthéon. Nous remontons ensuite sur le place de la Contrescarpe puis la célèbre rue Mouffetard bien connue des fêtards pour ces nombreux bar-restaurant-caféconcert-boite de nuits. Aprés avoir quadriller le quartier latin nous redescendons vers l'ile St Louis pour en faire le tour complet par les quais.

Passage rive droite par le pont Marie. Nous traversons la voie express Georges Pompidou (c'est normalement interdit mais à cette heure matinale il y a peu de véhicules) pour atteindre les quais piétons qui nous permettent de remonter jusqu'au port de tourisme de Paris. Nous sommes au pied de la place de la Bastille.

l'écluse du port

les plaisanciers parisiens
Traversée du XIIe arrondissement puis du IVe. Un tour complet sous les arcades de la place des Vosges puis on traverse le dédale de cours intérieures du village St Paul avec ses antiquaires et brocanteurs. Nous filons ensuite vers Beaubourg puis le quartier Montorgueil où le marché se met en place. Nous traversons d'une rue à l'autre par des galeries parfois fermées par un porte cochère et qui dévoilent des coins inattendus et magnifiques.

passage de l'Ancre

passage du Grand Cerf dont la grille a été ouverte par la concierge rien que pour nous
Passage devant la mairie du Xe puis direction le canal St Martin. Remontée du canal puis la place du Colonel Fabien. Une belle grimpette nous permet d'accéder à un petit quartier fait comme un village avec vue directe sur le Sacré Coeur. Une portion moins interessante nous emmene de Stalingrad via Barbés au pied de Montmartre. On monte sur la butte par le coté Est moins fréquenté que la face Sud. Arrivé devant le Sacré Coeur on sera quand même 3 ou 4 à se faire le petit plaisir de la montée-descente des escaliers Sud au milieu des touristes. On file ensuite sur le coté Nord.

arrivée par le coté Est de la butte Montmartre

enchainement d'escaliers
On enchaine les rues pavés, les escaliers, à la montée, à la descente. On remonte la butte par le coté Ouest et la rue Lepic. Petit arrêt place Dalida puis la périlleuse traversée de la place du Tertre pleine de touristes. Pas question de courir ici.

place Dalida

Les heures passent plus vite que prévu et les rues et les passages commerçants se peuplent lentement mais sûrement. La moyenne chute et nous devons éviter les options trop excentrés. Nous descendons ensuite plein sud pour rejoindre notre point de départ en traversant de nombreux passages couverts tous aussi beaux les uns que les autres. Nous retrouvons le parvis de Notre Dame noir de monde après 6h33, 43,5 km et 430 D+ (mesures Polar).

On se retrouve tous autour d’un 50 de bière pour terminer cette superbe matinée.


Encore merci à Michel Laurent alias l'électron pour ce magnifique OFF effectué dans une super ambiance. Je vous invite à lire son CR trés complet sur cette ballade. Toutes les photos viennent du site de Michel Laurent.


Vivement le prochain OFF parisien.
Merci à tous les participants

dimanche 11 juin 2006

Trail du Pays de Sully 2006

Trail du Pays de Sully – Rosny-sur-seine (78)
4ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France

C'est le trail le plus court du challenge. Avec ces trois ravitos il permet de partir assez léger mais la forte chaleur arrivée 2 jours avant sur la région parisienne incitait à la prudence. Je décide de ne pas prendre la poche à eau mais un bidon de 600ml porté à la main. Avec un remplissage possible toutes les heures cela suffit mais il n'y aura rien de trop.
Le tracé à évolué depuis l'an dernier, plus de longs passages à découvert, un parcours au contraire trés varié avec de nombreux changement de direction. Certaines portions sont trés techniques, tracées à travers la forêt parfois à peine débroussaillées elles offrent des appuis trés fuyants qui demandent de l'attention et de la prudence. On enchaine régulièrement les montées et les descentes car il faut quand même trouver les 1000m de dénivellée annoncés. Je pars comme à mon habitude assez prudemment en compagnie de joël qui était mon compagnon de route pour mon premier 100km à Nouvion il y a tout juste un an. Il fait parti du club organisateur. N'étant pas un habitué des Trails longues distances il me laissera parti assez vite mais il ira au bout. Je tiens une moyenne de 10km/h environ et arrive donc au premier ravito au bout d'une heure. Je recharge mon bidon et repars sans trainer pour la suite. Le parcours est vraiment trés plaisant la plus part du temps en forêt donc à l'abri du soleil.


passage en forêt, bidon à la main (photo organisation)
Au fil des heures la chaleur se fait sentir et le 2ème ravito aprés 2h de course rassemble les premiers abandons. Je maintiens mon allure jusqu'au ravito du km30, je lève ensuite un peu le pied pour assurer la fin de course.


traversée au soleil avant de retrouver la forêt (photo organisation)

Je termine finalement en 4h21 à la 65ème place sur 129 arrivants. Je remonte à la 37e place au classement du challenge sur 500 coureurs classés.
Ces 4 trails du challenge en 2 mois marquent la fin de la première partie de ma préparation pour l'UTMB fin Aout qui est mon objectif principal de l'année. Suivra 2 semaines à faire du dénivelée de montagne en juillet puis repos avant La Course.
Une organisation simple et efficace qui mérite un plus grand nombre de participants.

Le classement de l'épreuve
Le classement du challenge XtremTrail IDF
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon polar
Le site de la course

dimanche 14 mai 2006

Trail des Cerfs 2006

Trail des Cerfs – La Queue-lez-Yvelines (78)
3ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France

Pour une première édition c’est une réussite. D’abord le point de ralliement, le complexe sportif de La Queue lez Yvelines qui est également utilisé pour le marathon des Yvelines pour ceux qui connaissent. Un grand parking, un gymnase pour l’accueil des concurrents, un stade avec une piste d’athlé pour le départ et l’arrivée, le tout à proximité de la forêt.
Environ 180 participants sur le 55km. Un parcours superbe qui ressemble par moments à celui du Trail de la Vallée Chevreuse mais en moins cassant. Le tracé ne se contente pas de suivre les chemins forestiers, les changements de direction sont permanents, on emprunte les sentiers, des "singles tracks" on grimpe et on redescend de nombreuses butes jusqu’au premier ravito (km18) installé au bord d’un petit lac dont nous faisons le tour. Avec l’étalement des coureurs il faut rester vigilent pour ne pas perdre le tracé malgré un balisage très correct. Avec Etienne nous avons du rebrousser chemin à 2 reprises par manque d’attention. Heureusement que les trailers sont solidaires et rappellent les brebis égarées.

Bizarrement, avant le départ, 2 ou 3 participants ont reportés le parcours sur leur carte et sont partis avec, curieux non ? D’autant qu’il était relativement facile de couper à plusieurs endroits. Mais les organisateurs avaient placés quelques points de contrôles aux endroits stratégiques et une quinzaine de coureurs se sont vus déclassés pour non pointage (pour la majorité involontairement). Après le premier ravito le parcours change un peu. On enchaîne sur une dizaine de km une succession de chemins forestiers sablonneux et vallonnés qui m’ont fait penser aux photos de la TransAc’ vu dans notre revue favorite. Retour sur les sentiers en forêt jusqu’au 2ème et dernier ravito qui se fait un peu attendre car annoncé au km37 il est en fait plutôt vers le km40. On revient ensuite sur nos pas vers le stade où il faut terminer par un petit fractionné de 300m sur la piste synthétique.
Nous avons, cette fois encore, fait la course en duo avec Etienne et nous terminons ces 55km avec 1200m de D+ en 6h48. Nos UFOs champions (sylvain pas en forme mais 11e, val, jesus) se sont encore distingués ainsi que tous les autres à l’arrivée. A noter la présence de Christine DENIS-BILLET, membre de l’équipe de France 100km qui termine 7e au scratch dans un temps canon. La remise des prix à lieu sur la piste d’athlé, comme aux JO, avec un peu d’attente car les 3 premiers ont eu la bonne idée d’arrivée main dans la main, bel esprit. Le podium sera départagé par l’age, le plus ancien étant déclaré vainqueur.

Au ravitaillement du km40 (dossard 702)




Remerciements à l'organisation pour les photos
Un grand bravo aux organisateurs pour cette première édition.
Rendez-vous dans un mois au Trail des Pays de Sully, pour la 4ème manche du Challenge XtremTrail Ile-de-France.

Le classement
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon polar
Le site de la course

dimanche 30 avril 2006

La Farouch' 2006

La Farouch’ – Cheptainville (91)
2ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France, la 1ère édition de ce trail nous a fait passer, après le Trail de la Vallée de Chevreuse, d’un extrème à l’autre. Une boucle de 28 km très roulante, trop à mon gout, à parcourir 2 fois. Une petite centaine de coureurs au départ, les habitués du coin et quelques UFO, jésus, étienne, chacal, Alain(?) tout d’UFO vétu,...
La salle polyvalente de Cheptainville est le point de raliement. Après les bavardages d’avant course tout le monde se présente au départ dans la rue principale du petit village de l'Essonne. La température est fraiche et le ciel dégagé.
300m dans les rues puis les premiers chemins et la forêt. Dès le départ je me retrouve à coté d’étienne, nos allures sont identiques, la discussion s’engage et on va passer un moment ensemble à parler course, famille, UTMB,… Le parcours alterne des portions en forêt très sympa et des chemins agricoles le long des champs cultivés moins sympa d’autant qu’un petit vent frais se fait sentir. Après 10km environ nous arrivons sur la seule difficulté du parcours un passage dans une carrière de sable fin et blanc où nous descendons et montons 2 fois. Une des montées est équipée d’une corde permettant de ne pas poser les mains car la pente est très forte. Juste avant la carriére à ma grande surprise, le Chacal nous a doublé. Je le pensais déjà loin devant. Il reprend après une blessure à la cheville. 10 km plus loin on le redoublera, il est en fait en préparation pour les 24h de Séné et il teste son allure et son ravito.

le départ dans un sens ...

... et l'arrivée dans l'autre sens

il faut aussi des bras
(photos Capnature91)

sortie de sablière avec étienne

si, si, c'est en ile-de-france

Dans la dernière portion de forêt on se trouve face à face avec une colonne de 4x4 embourbés dans des ornières de prés d'un mètre remplies de boue. Ils sont complètement plantés et apparament très embettés d’être coincés là. Je leur dis amicalement ad’taleur, nous repassons dans 3h. Au 2ème passage plus de 4x4 mais des quads plantés au même endroit. Ca passe finalement mieux en courant.
Notre allure à 9km/h environ nous fait terminer la première boucle en 3h et notre duo improvisé fonctionne toujours. Petit arrêt à l’unique ravito de la course dans la salle polyvalente et on repart pour un deuxième tour. Notre association va nous permettre de courir en permanence sur la 2ème boucle. Pendant la 4ème heure j’ai un coup de mou et je m’accroche à étienne pour maintenir le rythme. Il faut dire que je n’ai fait que 3 sorties de 1h30 depuis Auffargis. Par la suite étienne aura quelques petits problèmes d’estomac et le fait d’être restés ensemble tout le long nous aura bien servis. La fin du parcours approche, on récupère 3 coureurs dans la dernière portion de forêt et on les encourage à s’accrocher à nous pour finir ensemble. Dans la dernière descente vers le village on aperçoit l’église. En discutant on se dit qu'il serait sympa d’arriver avec les cloches. Je regarde ma montre et annonce que c’est faisable. Notre grupetto termine le dernier km à 12km/h et on passe l’arrivée tous ensemble à 15h00 pile toutes cloches sonnantes et juste avant le début de la pluie. C’est pas bien géré tout ça, hein !
Les chiffres du Polar: 56,1km , 6h25, 985 D+
Nous avons improvisé un duo avec étienne que j’ai beaucoup apprécié autant pour la course que pour la compagnie. A renouveler pour l’UTMB peut être. Jésus nous a fait péter un temps canon mais il l’a payé ensuite. A 100m à la sorte du village je le trouve à pied à coté de sa voiture en panne. Je m’arrète, je lui passe mon portable pour qu’il appelle son assurance mais il est bon pour quelques heures d’attente. C’est ça de vouloir aller trop vite on le paye tôt ou tard.
Prochain RDV dans 15 jours pour le Trail des Cerfs.
Pour tout savoir sur la course : c'est là

dimanche 2 avril 2006

Trail de la Vallée de Chevreuse 2006


1ère épreuve du Challenge XtremTrail Ile-de-France composé cette année de 6 Trails longue distance.
6h du matin j’arrive dans le petit village d’Auffargis. Les bénévoles nous orientent vers le parking qui se trouve à 2km du départ de la course, en pleine forêt. Un car de l’organisation fait la navette pour ramener les coureurs vers le départ de la course. Nous sommes un petit groupe dans la nuit encore froide à attendre le car et je vois un premier maillot UFO se joindre à nous. Courageux l’UFO en manches courtes et en short. Il me semble reconnaître paulo mais dans la nuit j’ai un doute. J’attends l’arrivée du car pour m’asseoir à coté de lui et le saluer, je ne m’étais pas trompé c’est bien paulo.
Une salle à l’étage fait office de vestiaire et nous nous préparons tranquillement en saluant les têtes connues. Bruyas, jesus, chacal et les autres. La température de la salle fait que l’on a tendance à ne pas trop se couvrir. J’opte pour un départ en manches courtes et la veste dans le sac. J’hésite à mettre les guetres que je laisse finalement dans le sac. Sorti de la salle, les premières gouttes tombent et il fait frisquer. Je sors la veste de pluie pour ne plus la quitter jusqu’à l’arrivée. Ce temps retiens les coureurs à l’intérieur et à 7h, heure de départ prévu, personne n’est encore sous l’arche de départ. A 7h10 Rémy rameute tout le monde, fait son breifing de départ avec les nombreux conseils de prudence sur ce parcours difficile. Je trouve Phil et quelques autres UFO dans le regroupement. Cette année, challenge Salomon oblige, quelques grands noms du Trail étaient présents (Malarde, Lorblanchet, Delebarre, Kerboal, Lothode, Poletti, Moros, …).

reliefs typiques des forêts d'Ile de France

...avec de jolis petits ponts,...

Le départ nous surprend un peu et nous voilà partis sous un ciel menaçant. La première boucle de 16km est très cassante (750 D+) et les premières côtes bouchonnent un peu d’autant qu’une d’elles est équipée d’une corde à nœuds. Contrairement à l’an passé de nombreux coureurs ont des batons, ça sent la prépa UTMB. Je ne sais pas si leur efficacité a payé dans cette boue glissante permanente mais j’ose espérer que l’UTMB ne sera pas comme le TVC 2006. Je termine cette première boucle en un peu plus de 2h et je repars du ravitaillement en 2h15. Mon objectif d’améliorer mon temps de l’an passé (8h) et revu à la baisse. Je suis peut etre mieux préparé mais l’état du terrain ne me permet d’aller plus vite.
Le début de la deuxième boucle se fait sous une pluie battante et le terrain devient très vite très gras et très glissant. Les km qui mènent au ravitaillement du km28 sont en dévers permanent et toujours du même coté c’est très usant. Les gamelles sont fréquentes. Les « murs » sont de plus en plus difficiles à monter. 4h pour faire 28km c’est pas du rapide.

..., des belles descentes, des grosses montées, ...

..., il faut bien trouver les 2000m D+.
La suite est une boucle complète qui nous raméne à ce même ravito vers le km40. La pluie s’est calmée mais le parcours ne sait pas amélioré. J’ai quand même le plaisir de passer au-dessus du château de Dampierre sous le soleil, merci Rémy. Dans ma 5e heure de course j’accuse un peu le coup mais j’essaie de maintenir la course dans les trop rares portions « courables ». Au fil de la course je fais souvent l’accordéon avec d’autres coureurs, ça permet de papoter un peu et de redonner du courage. Le retour sur le ravitaillement annonce la quasi certitude de finir. Je suis avec un grand gaillard qui me dit hésiter à aller au bout pensant qu’il reste au moins 2h de course. Je le rassure en lui disant que j’ai mis 1h15 l’an dernier pour finir mais il doute, moi aussi d’ailleurs.

au-dessus du chateau de Dampierre (sous la pluie)

tiens, un UFO !

Le dernier morceau reprend la fin de la boucle initale aprés un ou deux km de raccordement. On sait que l’on a donc encore de belles grimpettes, le problème est que quelques centaines de coureurs sont déjà passés par là et que ça n’a pas arrangé le parcours. Les concurents du 16km sont partis une heure après nous sur la boucle. A 2km de l’arrivée je reconnais le chemin plat (si si il y en a un) qui termine la course. L’an dernier j’avais fini cette portion avec 3 autres coureurs et ce regroupement nous avait motivé pour le final. Hasard ou pas je retrouve un de ces coureurs exactement au même endroit pour terminer cette aventure en 8h09, 12mn de plus que l’an passé. C’est finalement pas si mal.

Les satisfactions : Avoir fini bien sur ; mes chaussures (NB1100) d’une accroche étonnante dans ces conditions mais je n’ai pas pu éviter les gamelles ; et puis une satisfaction perso qui n’a rien avoir avec la course mais j’avais promis à ma fille de faire tout mon possible pour être présents à sa compétition de GRS à Evreux à 18h et je suis arrivé 10 mn avant son passage, génial.
Un regret : n’avoir pas pu rester pour l’après course mais je reviendrais.

Encore bravo et merci à Rémy et à tout ses bénévoles qui sont restés toute la matinée sous la pluie à nous encourager. Bravo pour l’organisation qui était au top cette année. On voit que les challenges et leurs sponsors aident pas mal. Le trophée est magnifique.
Ce TVC 2006 sera inoubliable.

Le classement cliquez là
Le site de la course cliquez là
(Crédits photos : AS Raid & Trail 78)